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Guerre en Ukraine, inculpation de Trump, COP28, élections en Amérique latine… Les quatre derniers mois de 2023 s’annoncent riches en événements à suivre. Or, tu n’es pas sans savoir que l’actualité doit être une composante essentielle de ton travail de préparationnaire. Rien de pire que de proposer une idée en colle ou en DS qui ne serait plus à jour ! Pour te faciliter la tâche, nous avons compilé pour toi six dossiers chauds à suivre en cette fin d’année.

La guerre en Ukraine

Ukraine

Si le conflit s’étale maintenant depuis un an et demi, il n’en est pas moins essentiel pour la compréhension du contexte géopolitique. À l’heure actuelle, il semble difficile d’envisager une issue proche à ce conflit. En effet, Poutine risque de ne pas mettre fin à cette « opération militaire spéciale » sans pouvoir revendiquer un semblant de victoire.

Dans le même temps, l’Ukraine va poursuivre la défense de son territoire, d’autant plus si le soutien militaro-financier des États-Unis et de l’Union européenne se poursuit. Ainsi, nous semblons nous diriger vers une guerre d’usure.

De ce conflit découlent de nombreux sujets majeurs : adhésions à l’OTAN et élargissements des BRICS, tensions internes en Russie, sécurité alimentaire et énergétique, évolutions du positionnement de la Chine, de l’Inde, de la Turquie… 

Je te conseille donc de suivre attentivement les évolutions de cette guerre et ses conséquences sur la scène géopolitique mondiale, qui peuvent rebattre les cartes sur bon nombre de thématiques.

Inculpation de Trump et préparation des élections américaines de 2024

Trump

Prévues pour le 5 novembre 2024, les élections présidentielles américaines semblent déjà d’actualité. Cet événement est toujours d’une importance cruciale, tant ses implications géopolitiques, économiques et diplomatiques influencent la scène géopolitique globale. 

Une petite dizaine de candidats sont aujourd’hui identifiés, mais Joe Biden et Donald Trump semblent à ce jour être les seuls candidats crédibles. Avec chacun leurs défis à relever : les critiques sur son âge pour le premier, une (énième) bataille judiciaire pour le second.

En effet, l’ancien Président a été inculpé le 1er août de « complot à l’encontre de l’État américain », troisième chef d’accusation à son encontre. Même s’il était condamné, Trump pourrait toujours être élu en 2024, la Constitution américaine ne s’y opposant pas.

Il nous reste donc à suivre la préparation des élections des deux côtés, en gardant un œil attentif sur ce procès. 

Quels enjeux au Moyen-Orient ?

Moyen-Orient

En Israël, la « révolution judiciaire » entamée par le Premier ministre Benyamin Netanyahou et visant à réduire les pouvoirs de la Cour suprême a entraîné un vif soulèvement de la population et inquiète également les alliés d’Israël. Biden appelle à agir avec prudence sur cette réforme qu’il juge « de plus en plus source de division ». L’évolution de cette réforme est donc à suivre pour comprendre comment les alliés de Tel-Aviv vont se positionner. 

La Syrie de Bachar Al-Assad a réintégré la Ligue arabe en mai dernier et retrouve peu à peu son environnement régional. Si le pays semble reprendre pied dans la région, il reste des points de contentieux à régler, notamment au sujet du trafic de drogue (pétromonarchies) et des réfugiés (Jordanie, Liban). 

Enfin, l’influence de Pékin grandit toujours dans la région. « Les ombres chinoises se projettent toujours plus sur le Moyen-Orient », analyse la géopolitologue Axelle Degans. Encadrement du rapprochement Arabie saoudite-Iran, réception du président de l’Autorité palestinienne et évocation d’un « partenariat stratégique ». La Chine se présente aujourd’hui comme un facilitateur dans la région.

Il est important de suivre comment cette montée en influence va jouer sur les rapports de force, notamment vis-à-vis des États-Unis. 

COP28 à Dubaï

dubaï

Le 30 novembre s’ouvrira, aux Émirats arabes unis, la COP28, conférence de l’ONU sur les changements climatiques. Et elle s’annonce déjà extrêmement clivante. Le Sultan Al-Jaber, ministre de l’Industrie émirati et PDG de la compagnie nationale pétrolière, doit présider l’événement. Des élus européens et américains interpellent leurs décideurs afin de protester contre cette nomination, qu’ils considèrent au mieux comme un non-sens, au pire comme une provocation.

Les critiques craignent une instrumentalisation de l’événement par le lobby pétrolier. Le Sultan a cependant reçu des soutiens importants, comme celui des États-Unis et de la France. Bruno Le Maire estime que « peu importe qui organise, l’important ce sont les décisions et les résultats ». L’invitation de Bachar Al-Assad pose également question et est vivement critiquée par les pays occidentaux et de nombreuses ONG. 

Les enjeux autour de cette convention sont donc majeurs et appellent à suivre avec le plus grand intérêt les prises de position des différents acteurs, afin de pouvoir comprendre au mieux leurs stratégies environnementales. 

Embrasement de l’Afrique de l’Ouest et rejet de la présence française

Niger

Le coup d’État au Niger, survenu le 26 juillet dernier, ravive des tensions dans la région et suscite de nombreuses interrogations quant à la présence française dans ses anciennes colonies. 

Lire aussi : Que retenir du coup d’État au Niger ?

Le putsch de la junte militaire porte un nouveau coup à la présence française en Afrique de l’Ouest, déjà en difficulté après le départ du Mali de l’opération Barkhane et celui des forces spéciales françaises renvoyées par les militaires au pouvoir au Burkina Faso. 

Aujourd’hui, les militaires au pouvoir au Niger dénoncent « les accords de coopération dans le domaine de la sécurité et de la défense » avec la France, qui compte aujourd’hui 1 500 soldats envoyés pour aider la lutte contre le djihadisme. La junte a également annoncé la suspension des médias français RFI et France 24.

La Cédéao (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest) cherche une solution pacifique, tout en menaçant d’une intervention militaire pour rétablir le « gouvernement légitime » au Niger. Intervention qui sera considérée comme une « déclaration de guerre » par le Mali et le Burkina Faso.

Au Mali, les putschistes ont demandé à ce que les Casques bleus de l’opération Minusma suivent les militaires de Barkhane et quittent le pays. Opportunité toute trouvée pour le groupe Wagner, qui a promis de poursuivre la lutte contre le djihadisme. Bamako avait également déchu le français de son statut de « langue nationale » par la promulgation de sa nouvelle Constitution, fin juillet. 

Perte d’influence de la France ? Guerre au Sahel ? Résurgence de Wagner en Afrique subsaharienne ? La suite des événements liés à ce putsch sera importante pour comprendre les nouveaux enjeux que constitue l’Afrique de l’Ouest pour les puissances régionales et pour la France.

Ce point d’actualité doit donc être une de tes priorités en cette rentrée.

Élections et changements politiques en Amérique latine

amérique latine

Équateur, Guatemala, Argentine, Chili : les élections et les votes à venir en Amérique latine peuvent rebattre les cartes et redistribuer le pouvoir, dans un contexte où le « Sud global » est en recherche de nouveaux piliers. 

Le 20 août, l’Équateur a tenu des élections anticipées après le recours par le Président actuel Guillermo Lasso au dispositif de « mort croisée » (fin de son mandat et dissolution de l’Assemblée nationale), qui cherche à éviter une destitution. Son bilan désastreux l’empêche de se représenter et a ouvert la voie à une potentielle victoire de Luisa González, la candidate progressiste arrivée en tête du premier tour. Son accès au pouvoir marquerait le retour de la gauche en Équateur, six ans après la fin du « corréisme ». 

À la même date a eu lieu le second tour des élections guatémaltèques, remportées par le sociodémocrate Bernardo Arévalo. La communauté internationale s’inquiétait de leur légitimité dans cette « démocratie de façade ». On a notamment assisté à une suspension des résultats après la demande de certains partis de droite invoquant des fraudes. L’adversaire d’Arévalo, Sandra Torres, a pris exemple sur Trump et a déposé plainte pour fraude électorale. Reste donc à voir comment va s’organiser le Guatemala désormais.

En octobre, l’Argentine élira son nouveau Président après un dernier mandat marqué par une alternance difficile et une crise économique très sévère. La scène politique traditionnelle est perturbée par un outsider que l’on qualifie de Trump ou de Jair Bolsonaro argentin, Javier Milei. L’économiste et député libertarien s’affiche régulièrement en tête des sondages. On pourrait donc voir en octobre le passage d’une opposition classique droite/gauche à un « jeu à trois ». 

Enfin, les Chiliens donneront leur avis en décembre au sujet de leur nouvelle Constitution. L’assemblée constituante élue en mai dernier proposera un nouveau référendum, après l’échec du projet précédent en 2021, rejeté par près de 62 % des sondés.

Conclusion

Ce panorama peut te servir de base pour suivre les sujets clés de cette fin d’année, mais garde en tête qu’il n’est pas exhaustif et que par définition, l’actualité est toujours en mouvement. 

N’hésite donc pas à suivre régulièrement nos synthèses d’actualité et à te tester grâce à nos quiz ! Si tu cherches encore une méthode pour suivre au mieux l’actualité en prépa, tu peux lire cet article. Tu peux également consulter tous nos articles de géopolitique !