Je te propose d’analyser une copie qui a eu 19 à l’épreuve de géopolitique HEC 2023. Parcourons-la ensemble pour déceler ses points importants sur le fond et la forme.
Sujet HEC 2023 : « Instabilités et violences en Amérique latine »
En janvier 2023, le Président américain Joe Biden s’est rendu chez son voisin mexicain pour rendre visite à son homologue, AMLO. Lors de cette visite inédite, à la suite du mandat Trump, les deux Présidents ont pu aborder des points sensibles pour les deux pays partageant une frontière commune.
L’essor de la violence vers les États-Unis inquiète le Président Biden qui souhaite venir en aide à AMLO pour la contrecarrer par la force, alors même que celui-ci tente une approche docile sur son territoire contre les gangs. Ainsi les violences en Amérique latine interrogent les instabilités internes et externes au sous-continent.
Accroche
L’accroche est récente et précise, apprise, mais s’insère dans le cadre du sujet et fait directement ressortir les termes clés.
L’Amérique latine s’étend géographiquement du Rio Grande à la Terre de Feu et ses côtes bordent les océans Atlantique et Pacifique. Son étendue géographique inclut aussi la zone caraïbe et regroupe alors 650 millions d’habitants. Le sous-continent est un espace riche en ressources, ce qui lui confère des atouts mais aussi des inconvénients face à leurs inégales répartitions.
Ainsi, l’Amérique latine est historiquement confrontée à différents types de violences qui apparaissent comme intrinsèques à la zone. Par violence, on désigne des actes de nature différente comme politique, économique ou civile, conduisant à réprimer ou à asservir par la force d’autres acteurs. Dès les grandes découvertes espagnoles du XVe siècle, la violence naît en Amérique latine. Ces violences multiples apparaissent comme vectrices d’instabilités diverses (politiques, économiques, sociales…) par la conjonction « et ».
Toutefois, la valeur du « et » est ambivalente. En effet, si dans un sens le « et » peut être copulatif, c’est-à-dire que les violences sont liées aux instabilités, sa valeur peut aussi être adversative et les deux phénomènes seraient alors distincts. Ainsi les multiples instabilités font référence aux situations rencontrées par les différents acteurs (pays, entreprises, populations) durant lesquelles la conjoncture oscille et ne leur permet pas une constance de leur développement. Il convient aussi de préciser à l’aide de la définition de François Perroux que le développement est la combinaison des changements mentaux et sociaux qui permettent à la population et au pays de faire croître le produit global.
Analyse du sujet
On définit TOUS les termes, ce qui montre le degré d’analyse que tu fais du sujet, essentiel pour ne pas faire de hors sujet. La zone géographique est bien délimitée. Les termes instabilités et violences sont au pluriel, il est donc essentiel de faire une typologie. L’analyse de la conjonction « et » est primordiale pour faire ressortir les ambivalences du sujet. On peut même définir des concepts extérieurs au sujet mais liés. Enfin, il n’y a pas de bornes historiques, c’est à toi de les fixer (il est préférable de faire un long retour historique) en t’aidant des documents.
Dès lors, les multiples crises sociales, économiques et politiques conduisent à des situations d’instabilités qui semblent être liées à la violence exercée sur le sous-continent, qu’elle soit issue de groupe paramilitaire (FARC…), des gouvernements autoritaires (Pinochet, Fujimori…) ou d’acteurs extérieurs. Cependant, malgré les problèmes de développement, la violence n’est pas forcément le facteur explicatif de ces instabilités et, inversement, les instabilités ne sont pas les seules raisons de la violence latino-américaine (évangélisation).
Dans ces conditions, l’Amérique latine est-elle condamnée à subir ces violences et instabilités qui contraignent son développement ou bien, au contraire, la non-corrélation des phénomènes est-elle une occasion pour sortir de la dépendance?
Problématique
Pour la problématisation, on remarque qu’il y a deux phrases qui rappellent l’ambivalence du sujet en montrant les deux facettes, d’un côté les phénomènes sont liés, mais d’un autre côté, ce n’est pas toujours le cas. Ici, on choisit de rattacher le développement car c’est un indice lié aux instabilités. Concernant la problématique, elle est assez basique et fait intervenir l’ambivalence évoquée sous forme de question.
Dans un premier temps, il convient de remarquer que l’Amérique latine connaît des situations de violences qui conduisent à des instabilités de toutes natures et contraignent le développement (I). Toutefois, les problèmes de développement latino-américains s’expliquent aussi par des instabilités extérieures à la violence interne (II). Finalement, les violences et instabilités sont liées avec l’emprise du géant étasunien qui fait de l’Amérique latine sa « chasse gardée » (D. Artaud).
Annonce du plan
Il faut être explicite, concis et réutiliser les mots du sujet. Indiquer le numéro des parties facilitera la lecture de ton correcteur et glisser quelques citations peut te permettre de te distinguer.
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L’Amérique latine connaît des situations de violence qui conduisent à des instabilités de toutes natures et contraignent le développement. En adoptant une perspective historique, le sous-continent est en proie aux instabilités et aux violences (A), qu’il conserve, et cela provoque aujourd’hui des instabilités politiques et économiques (B). Dès lors, face aux phénomènes, le sous-continent peine à faire croître son développement (C).
Amorce partie 1
Pour l’amorce, je te conseille de préciser la composition de la partie, avec les mêmes techniques que pour l’annonce de plan. Ici, la perspective permet d’intégrer plusieurs notions et de comparer deux époques.
Historiquement, l’Amérique latine est en proie aux violences et aux instabilités. Les découvertes du Nouveau Monde et la férocité des Européens et des conquistadors conduisent à un essor des guerres de conquête et à une violence inouïe contre les peuples indigènes tels que les Mayas ou les Aztèques. Frappés par la volonté d’européanisation des envahisseurs, les peuples sont forcés d’adopter les nouvelles mœurs et de se débarrasser de leur côté « sauvage ».
L’homme de lettres Montaigne, dans Des cannibales, explique en effet le point de vue des Tupinambas qu’il a pu côtoyer. Les peuples latino-américains sont donc historiquement frappés par cette violence importée et ils le sont d’autant plus avec cette évangélisation. Auparavant polythéistes, l’Amérique latine subit des pressions du Vatican et des violences des représentants de l’Église pour se convertir au catholicisme. Aujourd’hui, ces populations sont celles qui pratiquent encore le plus la religion qui est un facteur de violences et d’inégalités.
Sous-partie 1
Ici, on fait un retour historique qui permet de donner de la profondeur au sujet et de bien le contextualiser. Cela permet aussi de montrer à ton correcteur que tu disposes de connaissances variées qui ne se limitent pas au programme.
Ainsi, le continent conserve cette violence intrinsèque et l’instabilité qu’elle provoque au niveau politique et économique. En prenant l’exemple du Venezuela, l’arrivée de N. Maduro au pouvoir dans les années 2010 change la situation du pays. Affirmant continuer le projet bolivariste de Chavez, le leader autoritaire entreprend au contraire une répression violente contre les réfractaires au pouvoir. Cette reprise en main autoritaire conduit à une instabilité dans de multiples domaines.
Pays ultra-dépendant de sa rente en hydrocarbures, il subit une crise économique profonde, ouvrant la voie à des contestations populaires violentes dans les années 2015. Des migrations de masse s’ensuivent, au total environ huit millions de Vénézuéliens quittent le pays pour se réfugier dans le reste du continent, important, avec eux, la violence et l’instabilité. Dès lors, la violence politique de Maduro conduit à la violence et à l’instabilité sociale dans tout le pays.
Mais celle-ci s’accompagne aussi d’une instabilité politique puisqu’en 2019, la réélection contestée par un opposant au pouvoir débouche encore sur des scènes de violence et une corruption sans égale. Il apparaît donc que la violence politique vénézuélienne apporte des instabilités politiques, économiques et sociales.
Sous-partie 2
Dans cette sous-partie, on réalise une étude de cas sur le Venezuela pour illustrer le lien entre la violence et l’instabilité.
Ainsi, face aux instabilités et aux violences, l’Amérique latine peine à faire croître son développement. Effectivement, les violences sont aussi liées aux ressources présentes inégalement. Les conflits pour l’appropriation entre des acteurs étatiques et non étatiques, d’une part, renforcent l’instabilité. Par exemple, en Bolivie, le conflit autour de la privatisation de l’eau entraîne une instabilité chez la population qui ne dispose pas de moyens suffisants pour accéder à cette ressource. Ainsi, cette instabilité « aquatique » contraint le développement bolivien.
De même, les violences et les instabilités conduisent les populations à développer une économie informelle, c’est-à-dire que les flux économiques ne passent plus par l’État. C’est le cas avec la création de cartels de la drogue qui, d’une part, augmentent la violence, mais renforcent aussi l’instabilité économique et politique. En s’intéressant à la région du Sinaloa au Mexique, le cartel local qui a aujourd’hui une portée mondiale s’occupe de la « sécurité » de la ville, de l’économie et interfère avec les représentants directs de l’État (police et élus). Toutefois, si le gang permet de faire vivre les populations locales, c’est au détriment d’une réelle industrialisation et liberté d’emploi. Ainsi, les violences et les instabilités latino-américaines empêchent un développement des pays et des populations.
Sous-partie 3
Dans cette sous-partie, on développe le lien entre le manque de développement lié à la violence et aux instabilités. L’exemple des cartels et de l’eau en Bolivie permet de faire intervenir une typologie des acteurs.
Face à ces faits, il semble bien que le lien entre violences et instabilités soit véridique et entrave le développement. Toutefois, si ce lien est véridique, il n’est pas systématique. Le cas uruguayen en témoigne de la véracité. Petit pays situé entre le Brésil et l’Argentine, il parvient à se démocratiser, sans pour autant connaître des violences et instabilités. Dès lors, le développement latino-américain n’est pas conditionné par les violences.
Transition 1
Plutôt que répéter tout ce qui a été dit, il faut utiliser la transition comme fait d’actualité qui projette sur la partie 2.
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Toutefois, les problèmes de développement latino-américains s’expliquent aussi par des instabilités extérieures à la violence interne. Le sous-continent connaît une ouverture économique forcée qui amène des instabilités économiques et politiques (A), provoquant alors des inégalités de développement à différentes échelles renforçant ces violences et inégalités (B). Il est donc intéressant d’examiner la situation brésilienne pour comprendre les maux du développement (C).
Amorce 2
Faire une étude de cas est différenciant. Mais seulement si le correcteur s’aperçoit qu’on en fait une !
Le continent latino-américain connaît une ouverture économique forcée qui conduit à des instabilités économiques et politiques. Effectivement, l’Amérique latine est intégrée dans les échanges mondiaux avant même le processus de mondialisation contemporaine des années 1980. Le pays développe le marché de ses ressources et adopte un protectionnisme listien (List) qui consiste à élever les prix sur les produits importés pour avantager les industries nationales. Ainsi, tout de même dépendant de sa rente, la crise de 1929, affaiblit légèrement le sous-continent.
En revanche, dans les années 1980, le processus de mondialisation fait de l’Amérique latine un territoire perdant au vu de l’essor des crises économiques commençant avec celle de la dette mexicaine. Ainsi avec l’aide du FMI, les États-Unis entreprennent une ouverture forcée du sous-continent comme au Chili avec les Chicago boys et les plans Baker et Brady, par exemple. Ainsi cette intervention économique renforce au contraire l’instabilité économique avec une désindustrialisation précoce (Rodrik).
Mais cette instabilité économique s’accompagne d’une instabilité politique, puisque l’Amérique latine oscille entre marea rosa et la droite (voire l’extrême droite). À cela s’ajoute l’essor du populisme noté chez Pierre Rosanvallon dans Le Siècle du populisme. Dans son ouvrage, l’auteur explique que face aux instabilités multiples, les peuples préfèrent le repli sur soi et renforcent les démocratures présentes au Salvador, par exemple.
Sous-partie 4
Paragraphe assez dense qui fait référence à un auteur et des concepts économiques. On rappelle aussi les différentes périodes économiques qui ont déstabilisé la zone.
Ces instabilités provoquent des inégalités de développement à différentes échelles (continentale, nationale, locale), renforçant ces violences et inégalités. « L’Amérique latine est le continent où les inégalités sont les plus criantes au monde » et cela à l’échelle continentale. En prenant l’exemple de Haïti, qui est encore un PMA du continent où la population souffre d’extrême pauvreté et fait face à la violence du climat sur son territoire, et en le comparant au Costa Rica, on comprend la différence des instabilités. Le Costa Rica bénéficie d’une économie et d’un développement florissant avec notamment un écotourisme à dimension mondiale et des énergies 100 % basées sur le renouvelable faisant de lui un modèle.
Il faut aussi agrandir notre échelle pour remarquer que les inégalités sont aussi visibles à l’intérieur du pays. En effet, au Chili, la différence entre les peuples indigènes ou non est extrêmement présente, mais aussi entre les femmes et les hommes. Par exemple, Nayib Bukele vient de condamner à mort les femmes ayant recours à l’avortement. En adoptant une vision locale, les inégalités sont toujours présentes et conduisent à de la violence. En effet, la ville de Rio illustre cette ségrégation sociospatiale avec les quartiers comme Copacabana opposés aux favelas (Rohacina) dans lesquels les gangs sévissent.
Sous-partie 5
Dans ce paragraphe, on réalise une typologie d’échelle avec plusieurs exemples qui permettent de montrer que tu connais plusieurs types d’acteurs et de pays dans la zone.
Dès lors l’exemple du Brésil vient étayer notre réflexion sur les instabilités et violences en Amérique latine. Pourtant marqué par la violence entre les paysans sans terres et les populations aisées, ou les mouvements écologistes protecteurs de la forêt amazonienne et les partisans de Bolsonaro, le Brésil parvient à se faire une place au sein des BRICS (J. O’Neil). Déjà repéré comme terre d’avenir par Zweig dans Le Brésil, Terre d’avenir, le pays, malgré la violence et l’instabilité, parvient au développement.
Toutefois, ce développement reste inégal. Le Brésil bénéficie d’atouts avec des centres ultra-attractifs comme Sao Paulo, mais aussi une diversification de son économie. La compagnie aérienne Embraer est un fleuron de l’économie brésilienne et lui permet de se développer malgré les instabilités et les violences. En effet, le reste du continent souffre d’une dépendance à la rente et donc des cours des matières premières. De plus, le Brésil peut aussi compter sur H. Théry qui en dénombre ses qualités dans Le Brésil, et notamment son soft power. En effet, connu pour ses musiques et danses entraînantes, avec la samba, mais aussi comme la capitale du football, avec son joueur international Pelé et ses happenings sportifs (Coupe du Monde 2014), le Brésil, malgré les violences qu’il rencontre perpétuellement comme lors de l’élection de Lula en novembre 2022, sait se faire une place parmi les émergents.
Sous-partie 6
Dans cette sous-partie, j’ai choisi de réaliser une étude de cas sur le Brésil. Faire une sous-partie entière sur un cas précis permet de te démarquer. N’oublie pas de bien le souligner dans ton titre de sous-partie.
Dès lors, il apparaît que le développement, même s’il est lié avec la situation, peut s’effectuer indépendamment des violences et des instabilités. Toutefois, en reprenant le cas du Costa Rica, le pays bénéficie tout de même de l’aide américaine qui lui permet de plus grandes opportunités de développement.
Transition 2
Pour cette deuxième transition, j’utilise l’exemple du Costa Rica pour introduire les États-Unis et leur rôle en Amérique latine.
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Finalement, les violences et instabilités sont liées avec l’emprise du géant étasunien qui fait de l’Amérique latine sa « chasse gardée » (D. Arthaud). Les États-Unis perçoivent l’Amérique latine comme leur « backyard » et n’hésitent pas eux-mêmes à provoquer des crises politiques (A), ce qui renforce les instabilités et les violences (B). De plus, le sous-continent devient le théâtre des confrontations sino-américaines (C).
Accroche 3
Comme pour les deux précédentes accroches, il suffit de remettre le titre de notre partie en y ajoutant les sous-parties plus en détail.
Les États-Unis perçoivent l’Amérique latine comme leur « backyard » et n’hésitent pas eux-mêmes à provoquer des crises politiques. En effet, face à l’échec de leur intervention dans la Baie des Cochons à Cuba, les États-Unis entreprennent des séries de coups d’État préventifs dans toute l’Amérique pour assurer leurs intérêts.
Leur doctrine isolationniste et renforcée par le corollaire Roosevelt au début du XXe siècle leur fait admettre que l’Amérique est aux Américains et donc, de ce fait, ils bénéficient d’un droit de regard sur « l’aire colonisée par les peuples latins » (Y. Gervaise). Ce droit de regard se renforce donc lors de la guerre froide avec l’ennemi soviétique à endiguer. De même, l’intérêt de leurs entreprises pousse les États-Unis à mettre en place des républiques bananières. Dès lors, il apparaît clair que les États-Unis ont recours à la violence pour créer des situations d’instabilités afin de conserver leur intérêt. Il en va de même pour les « rogue states » qui subissent une pression économique et politique maximale (Venezuela, Cuba).
Sous-partie 7
Dans cette sous-partie, je détaille les méthodes utilisées par les États-Unis pour asservir l’Amérique latine et je montre que celles-ci apportent instabilités et violences.
L’attitude des États-Unis envers l’Amérique latine renforce donc les instabilités et les violences. Premièrement, l’auteur Galeano, dans Les Veines ouvertes de l’Amérique latine, accuse le géant du nord de piller les ressources et de conditionner l’Amérique latine dans son développement en maintenant une situation de dépendance. Ceci est le cas notamment à la frontière mexicaine. Le développement de la Mexamerica contient et limite le développement des industries dans une région et des secteurs clés pour les États-Unis seulement.
Les twin cities comme Tijuana et San Diego illustrent la situation de dépendance avec des flux seulement à sens unique. En effet, la politique migratoire américaine envers l’Amérique latine est extrêmement rude avec des déportations forcées de l’organisation étatique ICE. L’interventionnisme américain ne se limite pas aux Maquilladoras et s’étend jusque dans les ZIR latino-américaines. Dans un élan bolivarien commun, une union des pays latino-américains pour le développement connaît des difficultés avec le panaméricanisme prôné par les États-Unis. En effet, contre le Venezuela porteur du bolivarisme, les États-Unis veulent promouvoir une zone de libre-échange sous leur directive, avec notamment le TGTPP. Toutefois, cet interventionnisme provoque d’une part des instabilités économiques, des violences au niveau des migrations et des instabilités intra-latino-américaines.
Sous-partie 8
Ici, je change d’échelle en étudiant un cas précis au niveau de la frontière entre les États-Unis et le Mexique. De plus, j’ajoute des concepts comme « twin cities » et des auteurs qui enrichissent le devoir.
De plus, les rivalités sino-américaines prennent aussi place dans le continent latino-américain. Principalement identifiées comme confrontation économique, les relations sino-américaines se crispent aussi au niveau des zones d’influence. L’Amérique latine est historiquement la zone d’influence et de projection de la puissance des États-Unis. Toutefois, le mandat Trump abîme les relations face à son racisme envers (et entre autres) les peuples hispanophones.
Ainsi, la Chine a profité de cet éloignement pour mettre un pied en Amérique latine. En adoptant la même posture que dans le reste des continents, elle ne conditionne pas son aide et attire les pays plus réticents à la démocratie. Cet affrontement s’illustre donc avec l’arrivée de la Chine dans l’investissement d’une série de barrages en Équateur et la mise en place de son piège de la dette. Il est d’autant plus intéressant d’observer les rivalités sous l’angle des passages stratégiques, puisque le canal de Panama rencontre un futur (ou pas) rival. En effet, la Chine essaye de développer le projet du canal de Nicaragua, voisin du Panama, pour enlever le monopole du passage stratégique latino-américain des États-Unis. Il est donc clair que les rivalités sino-américaines fragilisent la stabilité du continent par la guerre d’influence et les projets chinois comme gouffre de l’endettement.
Sous-partie 9
Pour terminer le développement, j’analyse les relations sino-américaines qui me permettent d’apporter de la profondeur et une autre dimension d’analyse, en faisant intervenir un acteur complètement extérieur à la zone et qui est en train de gagner en influence (toujours dans une démarche qui explique instabilités et violence).
Au terme de ce devoir, il convient d’admettre que le continent latino-américain souffre de violences intrinsèques qui apportent des instabilités chroniques et entravent le développement. Toutefois, les instabilités ne sont pas entièrement dues à la violence et elles peuvent aussi être expliquées par des facteurs extérieurs. Il faut aussi ajouter que la violence et les instabilités ne sont pas complètement en inadéquation avec le développement. Enfin, à supposer, comme Ackerman dans 2034: a Novel of the Next World War, que le conflit « improbable mais pas impossible » entre la Chine et les États-Unis se réalise, cela interroge d’autant plus l’avenir de l’Amérique latine, espace stratégique pour ses ressources et sa zone d’influence, alors peut être moins propice à la violence.
Conclusion
On fait un rapide bilan avant d’ouvrir sur une petite prospective appuyée par une thèse d’auteur.
Nous sommes arrivés au bout de cette copie, j’espère que tu as pu apprendre des astuces et des points méthodologiques pour tes prochaines dissertations. N’hésite pas à faire attention à la mise en page, cela aide ton correcteur à lire plus facilement.
Tu peux aussi retrouver nos autres ressources en géopolitique juste ici.