Dans cet article, tu découvriras des références, des citations et des exemples sur la Chine et tu sauras dans quel contexte les utiliser. Important : il faut absolument que tu lises l’article de présentation des fiches références pour mieux comprendre ce nouveau format que nous te proposons. Bonne lecture !
La Chine : puissance régionale, puissance mondiale
Une grande puissance
Napoléon Bonaparte aurait dit en 1816 : « Laissez la Chine dormir, car lorsque la Chine s’éveillera le monde entier tremblera »
Xi Jinping, à l’occasion des 40 ans des 4 modernisations en 2018, affirmait : « Un grand pays comme le nôtre mérite de grandes ambitions »
Jean-Pierre Cabestan (sinologue français), dans son ouvrage intitulé Politique internationale de la Chine (2010) explique que la Chine a une volonté de « puissance globale » voulant être première dans tous les domaines : sport, économie, politique, militaire, diplomatie, culture.
La Chine n’est plus seulement l’atelier du monde
Thomas Gomart dans son ouvrage intitulé Guerres invisibles, affirme : « La Chine n’est plus seulement l’atelier du monde, mais elle est aussi devenue un laboratoire technologique ». Tu peux utiliser cette citation pour démontrer que la Chine a réussi à rapidement remonter les filières pour se présenter aujourd’hui comme un leader technologique sur la scène internationale. Ses entreprises, les BATX (pour Baidu, Alibaba, Tencent et Xiaomi) concurrencent de plus en plus les GAFAM.
Si tu aimes la philosophie, tu peux aussi faire un parallèle entre la Chine et les pays riches et la dialectique du maitre et de l’esclave. En effet, dans son livre intitulé Phénoménologie de l’Esprit (1807), Hegel explique que l’esclave, par son travail actif peut renverser le rapport de domination avec son maitre, qui fait réaliser, vit dans l’instant présent et a un côté beaucoup plus passif. Le maitre, ne sachant plus travailler, devient alors peu à peu dépendant de son esclave. Il peut être intéressant de faire le parallèle avec les pays riches qui ont vu la Chine comme « l’atelier du monde », mais qui se sont retrouvés dans une situation de dépendance très importante (notamment pendant la pandémie de Covid-19) vis-à-vis de l’Empire du Milieu.
Les nouvelles routes de la soie
Les nouvelles routes de la soie apparaissent comme l’une des stratégies majeures de stratégie géopolitique de la Chine au XXIème siècle. Emmanuel Macron, lors de sa visite d’État à Xian en 2018, mettait en garde la Chine sur sa tentative de suprématie déguisée : « Ces nouvelles routes de la soie ne pourront pleinement être une réussite que si elles parviennent à créer des coopérations équilibrées ».
François Lenglet parlait à ce titre des « déroutes de la soie ». En effet, le Monténégo a emprunté un milliard d’euros à la Chine pour la construction d’une autoroute qui ne représente que 40km de voies. Le risque est donc de céder le port du Bar aux Chinois.
Géopolitique de la Chine
La Chine et les États-Unis
Barthélémy Courmont (professeur des universités), dans son ouvrage intitulé La Tentation de l’Orient paru en 2010 montre que le rapport de force entre Pékin et Washington s’est équilibré, voire inversé. Il développe ce qui s’apparentera un an plus tard comme étant la « stratégie du pivot asiatique » opérée par Obama.
La stratégie du pivot asiatique a été développée au début des années 2010 par l’administration Obama. L’objectif était de détourner l’attention des États-Unis du Moyen-Orient et de l’Europe pour se concentrer massivement sur l’Asie du Sud-Est. La stratégie consistait à nouer des relations économiques et géopolitiques importantes avec des pays proches de la Chine afin de contrer sa montée en puissance.
Jean-Pierre Cabestan (sinologue français), dans son ouvrage intitulé Politique internationale de la Chine (2010) affirme que : « La Chine est devenue la seule grande puissance capable de rivaliser avec les États-Unis ». Cela démontre que, dès 2010, la Chine commençait à monter en puissance et à s’imposer comme un potentiel rival économique voire géopolitique face aux États-Unis.
La Chine et ses voisins
Barthélémy Courmont, dans Géopolitique des Mondes asiatiques, explique que le RCEP (Regional Comprehensive Economic Partnership) consacre une place centrale à la Chine dans les échanges commerciaux avec ses voisins et apparait comme une réponse au TPP (Trans-Pacific Partnership Agreement) impulsé par les États-Unis en 2016 excluant la Chine.
Le poids de la Chine dans les grandes institutions
La Chine occupe une place importante dans les plus grandes institutions et organisations internationales. Elle détient par exemple un siège permanent au Conseil de Sécurité de l’ONU. Elle a également fondé en 2016 la BAII (Banque Asiatique d’Investissement pour les Infrastrucures), banque visant à financer des projets d’infrastructures en Asie. La Chine est un des principaux contributeurs de la BAII, détient la majorité des droits de vote et a donc une influence significative sur les décisions de financement. On peut aussi évoquer le poids de la Chine dans la BAD (Banque Asiatique de Développement), bien que historiquement dominée par les États-Unis et le Japon. Pour compléter cette liste non exhaustive, on peut également mentionner la présence chinoise dans les BRICS.
La Chine face à ses difficultés internes
Arrogance synonyme de peur ?
Erik Izraelewicz (ancien directeur du Monde), dans son livre intitulé L’arrogance chinoise (2011) affirme : « « La Chine m’inquiète » Marcel Proust faisait dire à la Duchesse de Guermantes dans sa Recherche du temps perdu. Aujourd’hui, la Chine s’inquiète… d’où son arrogance ».
Tu peux retrouver une fiche de lecture passionante sur cet ouvrage.
Des difficultés internes
Valérie Niquet (chercheuse française), dans son livre intitulé La Puissance chinoise en 100 questions (2017), affirme que « la Chine sera vieille avant d’être riche ». Elle met ici en avant le fait que le vieillissement du pays est effectif et que la part actif/inactif diminuera avec le temps, pouvant causer de réels problèmes structurels.
Jean-Pierre Cabestan dans un article intitulé La Chine après Deng publié en 1996, explique que la Chine est « un État de lois sans État de droit », car le gouvernement reste autoritaire et contrôle très largement la population.
C’est la fin de cet article et j’espère que tu l’auras aimé. N’hésite pas à consulter toutes nos ressources en géopolitique !