Chaque semaine, Major Prépa te propose une synthèse de l’actualité internationale ! Bonne lecture !
Crise politique en Géorgie
La Géorgie traverse une crise politique profonde, marquée par des tensions croissantes entre pro-européens et pro-russes. Mikheïl Kavelachvili, ancien député du parti au pouvoir « Rêve géorgien », a récemment prêté serment en tant que président malgré une contestation populaire massive. Son élection fait suite aux législatives d’octobre, jugées frauduleuses par une grande partie de l’opposition et des observateurs internationaux. Le parti « Rêve géorgien », connu pour ses liens étroits avec la Russie, a été accusé de manipuler le processus électoral pour consolider son emprise sur le pays.
L’ancienne présidente Salomé Zourabichvili, première femme à occuper ce poste en Géorgie, rejette la légitimité de Kavelachvili, se déclarant « la seule présidente légitime ». Bien qu’initialement élue avec le soutien de « Rêve géorgien », Zourabichvili s’est progressivement distanciée du parti, adoptant une position pro-européenne et critiquant l’influence grandissante de Moscou en Géorgie. Cette divergence a creusé un fossé entre le gouvernement et une large partie de la population, qui aspire à un rapprochement avec l’Union européenne et l’OTAN. Les manifestations contre Kavelachvili reflètent une frustration profonde face à ce que beaucoup considèrent comme un recul démocratique.
Les droits des femmes afghanes en péril
Depuis leur retour au pouvoir en août 2021, les talibans ont imposé une série de restrictions sévères visant à effacer les femmes de l’espace public en Afghanistan, suscitant de vives critiques internationales. Parmi les mesures récentes, ils ont interdit l’installation de fenêtres permettant d’apercevoir les femmes dans leurs domiciles, invoquant le souci d’éviter « des scènes d’obscénité ». Cette interdiction s’inscrit dans une logique de contrôle total sur la vie des femmes, déjà soumises à l’interdiction d’accès à l’éducation au-delà du primaire, à la plupart des emplois, et à la nécessité de se déplacer avec un tuteur masculin dans de nombreuses circonstances.
L’Organisation des Nations Unies a qualifié cette situation d’« apartheid de genre », dénonçant une politique systématique d’exclusion et de discrimination. Ces restrictions ne se limitent pas aux libertés individuelles : elles ont également de graves répercussions économiques et sociales, en privant le pays d’une partie essentielle de sa force de travail et en isolant davantage la population afghane du reste du monde.
Élargissement de l’espace Schengen
La Roumanie et la Bulgarie viennent d’intégrer l’espace Schengen qui comprend désormais 25 des 27 pays membres de l’Union européenne et d’autres voisins associés comme la Suisse, la Norvège, l’Islande et le Liechtenstein. Aujourd’hui, plus de 400 millions de personnes peuvent en principe circuler librement entre les pays membres sans passer par des contrôles aux frontières. Pour rappel, la création de cet espace date de 1985.
Attentat à la Nouvelle-Orléans
Cette semaine, la Nouvelle-Orléans a été le théâtre d’une attaque tragique. Le 1ᵉʳ janvier 2025, un véhicule a foncé dans la foule à l’intersection de Canal et Bourbon Street, en bordure du quartier français, faisant au moins 10 morts et 35 blessés, dont deux policiers. Selon la cheffe de la police locale, Anne Kirkpatrick, le conducteur a tenté “d’écraser le plus de personnes qu’il pouvait” et a ouvert le feu sur les forces de l’ordre avant d’être abattu. Le FBI traite cet incident comme un acte de terrorisme et a ouvert une enquête en ce sens. Par ailleurs, le président élu Donald Trump a associé l’attaque à l’immigration illégale, suscitant des débats sur le sujet. Les autorités continuent d’enquêter pour déterminer les motivations exactes de l’assaillant et d’éventuels complices.
Opposition en danger au Venezuela
Le Venezuela, plongé dans une crise politique depuis la réélection controversée de Nicolás Maduro en 2018, est marqué par une répression des opposants et des tensions croissantes. Edmundo Gonzalez Urrutia, exilé en Espagne depuis septembre, a promis de revenir le 10 janvier pour contester directement le pouvoir de Maduro en revendiquant la présidence. En réponse, le gouvernement offre une récompense de 100 000 dollars pour toute information aidant à sa capture, illustrant l’escalade des tensions dans un pays déjà ravagé par des divisions politiques et une crise sociale profonde.