Voici l’actualité de la semaine du 17 janvier 2022 !
TotalEnergies quitte la Birmanie
TotalEnergies a décidé de mettre un terme à ses activités en Birmanie, pointant du doigt les « les abus et violations des droits humains ». L’entreprise du CAC40 a annoncé qu’elle se retirait de l’exploitation controversée du champ de Yadana, un champ gazier en mer exploité par TotalEnergies depuis les années 1990. Depuis que la junte a pris le pouvoir par un coup d’Etat il y a un an, beaucoup d’associations et d’observateurs internationaux dénoncent le non-respect des droits humains dans le pays. La major pétrolière américaine Chevron a annoncé une décision similaire. Ce retrait fait notamment suite aux enquêtes montrant que le groupe français contribuait au financement de la junte militaire birmane.
Ouïgours : La France prend des mesures contre la Chine
L’Assemblée nationale française a adopté une résolution reconnaissant le « caractère génocidaire » des violences contre les Ouïgours. En 2021, plusieurs chambres parlementaires européennes ont déjà voté de tels textes (donc la Belgique, les Pays-Bas et le Royaume-Uni). La Chine dénonce ces décisions, perçues comme des formes “d’ingérences grossières dans les affaires intérieures chinoises». La Chine réfute évidemment ces accusations. L’autocratie chinoise constate que l’Union européenne lui est de plus en plus hostile et réagit pour le moment avec retenue. La France et l’Allemagne se contentent de critiques modérées pour ne pas rompre le dialogue avec la Chine.
La Commission européenne sanctionne la Pologne pour non-respect de l’État de droit
La Pologne refuse toujours de se soumettre aux règles de l’Union européenne en matière d’État de droit. Par conséquent, la Commission lui réclame 69 millions d’euros de pénalités. Elle menace également de bloquer les fonds de relance européen à destination de la Pologne. La procédure « article 7 » a déjà été engagée contre le pays. Cette dernière peut aller jusqu’à la suspension du droit de vote au Conseil d’un État membre.
Possible reprise des essais nucléaires en Corée du Nord
La Corée du Nord a annoncé cette semaine une possible reprise de ses essais nucléaires. Kim Jong-un a dit se préparer à « une confrontation de longue haleine » avec les États-Unis. Le pays n’a procédé à aucun essai nucléaire de missiles balistiques de longue portée depuis 2017. Depuis le sommet à Hanoï en 2019, les négociations n’avancent plus et la Corée du Nord a rejeté toutes les offres de pourparlers tout en renouant avec les essais. Cette semaine, les États-Unis ont appelé la Corée du Nord à cesser « ses activités illégales et déstabilisatrices » tout en exigeant de nouvelles sanctions de l’ONU contre son ennemi.
Tensions entre l’Ukraine et la Russie
Le conflit entre les séparatistes russes et l’armée ukrainienne connaît un regain de tensions depuis octobre 2021. Cela fait plusieurs semaines que l’Ukraine accuse Moscou de masser des soldats à sa frontière pour préparer une attaque. Les Occidentaux affirment que la Russie y a déployé près de 100 000 soldats en vue d’une potentielle invasion. Les États-Unis ont dit cette semaine vouloir agir de manière « pacifique », et ont débloqué 200 millions de dollars d’aides supplémentaires pour l’Ukraine. La France a assuré qu’elle « ne laissera pas les Ukrainiens seuls ». De son côté, le Royaume-Uni a annoncé qu’il enverrait des armes au gouvernement ukrainien. Les pays baltes ont également expédié cette semaine des armes américaines à l’Ukraine. En réponse à cela, la Russie a annoncé des exercices navals importants en février : 140 navires de guerre et 100 000 militaires prendront part à des exercices menés dans l’Atlantique, l’Arctique, le Pacifique et la Méditerranée.
La Chine intimide Taïwan
Taïwan recense un nouveau pic d’incursions d’avions de guerre en provenance de Chine. En l’espace d’une journée, le gouvernement a constaté 39 survols de zone de défense aérienne. Des avions taïwanais ont décollé pour suivre les chasseurs et bombardiers chinois survolant le territoire. En un an, le nombre d’incursions a plus que doublé. Taïwan a en effet enregistré près de 1 000 incursions d’avions de guerre chinois dans sa zone de défense aérienne cette année.
