Nouveau Premier ministre chinois

Li Qiang a été désigné cette semaine nouveau Premier ministre de la Chine. Il est considéré comme l’un des hommes de confiance les plus proches de Xi Jinping. Li Qiang est également le numéro deux du Parti communiste chinois (PCC). Le Premier ministre chinois est à la tête du Conseil d’Etat et sa fonction est généralement associée à la gestion quotidienne du pays et à la conduite de la politique macroéconomique. Xi Jinping a été quant à lui reconduit pour un troisième mandat de 5 ans au poste de président de la Chine. Selon certains experts sinologues comme Suisheng Zhao, Xi Jinping serait maintenant « le leader le plus puissant de la République populaire commencée en 1949 » et détiendraient « même plus de pouvoirs que Mao Zedong » sur le plan institutionnel.

Reprise du dialogue entre l’Iran et l’Arabie saoudite

 

L’Iran et l’Arabie saoudite ont annoncé la reprise de leurs relations diplomatiques après 7 ans de rupture du dialogue. Les dirigeants de Téhéran et Ryad se sont entretenus pendant 5 jours en Chine et ont décidé de passer outre leurs désaccords géopolitiques. Ils ont annoncé la réouverture de leurs ambassades respectives d’ici deux mois. Les deux géants s’opposent sur deux questions : d’une part, ce sont les plus gros producteurs d’hydrocarbures du Golfe Persique, d’autre part, ils défendent chacun une vision de l’islam différente (l’Iran chiite et l’Arabie saoudite sunnite).

 

Manifestations en Géorgie

Le gouvernement géorgien a annoncé cette semaine le retrait d’un projet de loi visant les « agents de l’étranger ». Présenté par ses détracteurs comme une copie d’une loi russe adoptée en 2012, le texte a déclenché d’importantes manifestations. Ce projet de loi prévoyait que les ONG et les médias recevant plus de 20% de leurs financements à l’étranger soient obligées de s’enregistrer en tant qu’« agents de l’étranger » sous peine d’amende. En Russie, cette loi a permis de réprimer tous les médias critiques et a muselé de nombreux sites d’informations indépendants. Beaucoup de manifestants ont exprimé leur mécontentement dans la capitale Tbilissi, en scandant « Non à la loi russe ! ». Le Parlement a également été pris d’assaut.

 

L’effondrement de la Silicon Valley Bank

Il s’agit de la deuxième plus grosse banqueroute des Etats-Unis. En apprenant que leur banque avait besoin de fonds en raison de pertes importantes, les entrepreneurs de la Silicon Valley se sont précipités aux guichets pour retirer leurs dollars. La SVB n’a pas été en mesure de répondre aux demandes de retrait et cela a précipité son effondrement.

Le régulateur bancaire a pris le contrôle de la banque californienne assaillie de demandes de retraits de fonds. Le problème est qu’une grande partie des dépôts des start-ups ne sont pas assurés. Deux choses ont participé à la faillite de la SVB : d’une part, la perte de valeur de l’écosystème tech américain, d’autre part, la brutale hausse des taux décidée par la Fed.

Migrations : coopération renforcée entre la France et le Royaume-Uni

Rishi Sunak et Emmanuel Macron se sont rencontrés à l’Élysée cette semaine. Le Royaume-Uni va verser plus de 500 millions d’euros sur 3 ans à la France pour contrer les passages de bateaux « small boats » de migrants à travers la Manche. Le Premier ministre britannique a fait de la lutte contre l’immigration l’une des priorités de son mandat, jusqu’à frôler parfois le droit international en restreignant de manière importante le droit d’asile. Certaines ONG françaises critiquent ce mécanisme, jugeant qu’il ne s’agit ni plus ni moins d’externalisation à la France de la politique migratoire du Royaume-Uni. Londres financera son premier centre de détention sur le sol français, et celui-ci sera géré par les autorités françaises. En revanche, la France ne reprendra pas sur son sol les migrants refoulés par le Royaume-Uni (interdiction des règles européennes).