Major Prépa > Grandes Écoles > Écoles de commerce > Alternance : deux étudiants de GEM dévoilent l’envers du décor

Tu fais peut-être partie des futurs intégrés qui envisagent l’alternance en école de commerce comme une modalité d’études intéressante. C’est le cas de nombreux candidats prépas qui sont de plus en plus à évoquer cette opportunité avec les jurys pendant leurs oraux. La CGE a d’ailleurs fait le compte et recensé 43% d’alternants en plus dans les Grandes Écoles françaises (management et ingénieurs confondues) en 2022. Ce « boom de l’alternance » est en grande partie porté par les étudiants en master qui boostent ainsi davantage encore leur employabilité ! Mais est-ce vraiment tout rose ? Éléments de réponses avec 2 étudiants de GEM directement concernés. On évoque en toute transparence les atouts de l’alternance, mais aussi les difficultés.
L’info choc tout de suite (pour ceux qui ne sont pas déjà au courant) : les frais de scolarité des alternants sont pris en charge par l’entreprise au sein de laquelle ils ont signé leur contrat. Dit autrement : les étudiants qui sont en alternance n’ont pas à payer leur école durant toute la durée de leur contrat (1 ou 2 ans à GEM). Mieux : ils sont rémunérés par leur entreprise selon un barème fixé par l’État et bénéficient des mêmes avantages que les salariés en CDD ou CDI (tickets restaurant, transports remboursés, mutuelle, par exemple).
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« On ne choisit pas l’alternance parce qu’elle finance notre année ! »
« La raison première de mon choix pour l’alternance est financière. Outre la question des frais de scolarité, cela permet d’avoir un salaire et donc son indépendance. Mais c’est aussi l’occasion d’avoir une expérience professionnelle supplémentaire valorisante », confirme Paulin, en dernière année à GEM et alternant chez Décathlon. C’est surtout ce second aspect qui a convaincu Lalie, dont le contrat d’alternance de deux ans au sein de l’UGA (Université Grenoble Alpes) prend fin tout prochainement. Elle déconseille même de choisir l’alternance « juste parce qu’elle finance notre année d’études » !
« J’avais avant tout une réelle envie de découvrir concrètement le monde de l’entreprise, et, selon moi, l’alternance était le meilleur tremplin possible pour entrer dans le monde professionnel. » Sa spécialisation de dernière année à GEM, « Agilité RH » est d’ailleurs proposée dans ce format pour permettre aux étudiants d’être en contact direct avec les problématiques managériales actuelles, qui concernent toutes de manière très marquée le domaine des ressources humaines.
Son poste de chargée d’Affaires Financières Européennes au sein de l’UGA la conduit notamment à gérer des contrats européens et à travailler sur des reportings financiers. Lalie prépare aussi des audits de niveau 1 et participe à la création des programmes des « kick off », ces réunions qui lancent officiellement le démarrage de nouveaux projets d’équipe… On fait difficilement mieux comme mise dans le bain ! « L’alternance a aussi comme principal avantage de constituer une bonne transition entre les études et le travail », observe Paulin qui gère le recrutement des magasins Décathlon de l’agglomération d’Annecy et opère également sur le réseau des Alpes (Isère, Savoie, Haute-Savoie et Ain) sur des sujets liés à l’audit recrutement.
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Les principales difficultés de l’alternance ?
Première difficulté à laquelle un aspirant alternant peut craindre de se confronter : la recherche du contrat. Comment Paulin et Lalie s’y sont-ils pris ? Deux salles, deux ambiances ! Paulin a eu l’embarras du choix : 4 candidatures seulement, 2 « oui » + 1 offre spontanée de la part de l’entreprise où il avait effectué son stage. Lalie, peut-être plus réservée, a perçu sa démarche différemment. « Beaucoup de monde envoyait des candidatures autour de moi, et je pense avoir eu de la chance d’obtenir finalement rapidement cette alternance au sein de la présidence de l’UGA. Ils étaient en recherche active de profils comme le mien et j’ai senti dès la fin de mon entretien, qui s’est très bien passé, que le poste était pour moi ! »
On entend par ailleurs souvent dire que l’alternance est un format qui ne convient pas à tous les profils, que ceux qui font ce choix doivent en particulier tenir compte du rythme assez dense… Des idées qui circulent aussi au sujet de la prépa. Paulin fait partie de la team qui confirme l’intensité, mais pour des raisons de contexte qui ne sont pas directement liées à l’alternance : « Les allers-retours entre mon entreprise, à Annecy, et GEM, à Grenoble, donc, ont été rendus complexes par les multiples grèves, retards et annulations de trains ! Je conseille donc aux futurs alternants de bien réfléchir aux trajets si leur entreprise ne se situe pas dans la même ville que leur école. En dehors de ce point, c’est vrai qu’il faut être bien organisé pour jongler entre les cours, l’entreprise, le mémoire, les amis, les activités extra scolaires… »
A priori, tu es plutôt rodé(e) avec la prépa ! Du côté de Lalie, c’est le fonctionnement de son service, affecté par plusieurs départs, qui a impacté son début d’alternance. Avec le recul et malgré le stress généré pour elle, il s’agit d’un cas plutôt intéressant pour sa spécialisation dans les ressources humaines et d’une situation qui a participé à sa réelle montée en compétences. « Je suis plus agile, plus autonome aussi qu’au début de mon alternance. J’ai par ailleurs gagné en fluidité en anglais, à force d’échanger dans cette langue. Et enfin, j’ai gagné en confiance ! » Tous les feux sont au vert pour lui permettre de débuter une vie professionnelle épanouissante après l’obtention de son diplôme…
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Que faire après l’alternance ?
Quels sont les impacts de l’alternance sur la suite du parcours des étudiants concernés ? Parmi les avantages majeurs : une proposition d’embauche est souvent faite au futur ex-alternant par son entreprise d’accueil. Travailler pendant 12 à 24 mois au sein d’une même boîte, sur des projets en commun, avec les mêmes équipes, développer une bonne connaissance de la culture d’un service, des pratiques et savoir-faire propres à l’organisation, gagner en expérience et, tout simplement, nouer des liens humains… cela représente une valeur importante pour bon nombre d’entreprises !
Libre au jeune diplômé d’accepter ou non, et ce n’est pas une évidence ! « Pour ma part, c’est une offre en CDI à Lyon que je suis en train d’étudier, mais, ça va peut-être en étonner certains : je préfère rester sur Annecy. La ville est certes moins grande et je me ferme peut-être des portes, mais c’est un choix conscient. Je préfère vivre là où j’aurais envie d’aller en vacances, près des lacs et des montagnes, plutôt que d’attendre toute l’année mes congés pour m’y rendre ! »
Aucun doute pour Lalie à la suite de son alternance : les ressources humaines sont bien son domaine de prédilection et, après avoir décroché son Master en Management, elle aimerait exercer comme psychologue d’entreprise. Les propositions sont nombreuses via LinkedIn mais plutôt orientées sur le business development. Elle les décline en attendant la réponse à sa candidature spontanée au siège du Crédit Agricole d’Aix-en-Provence. À tous les deux, la team Major-Prépa souhaite le meilleur pour la suite après ces années à GEM et merci pour le partage de leur expérience d’alternants !
On te laisse avec un dernier conseil de leur part sous la forme de mantra pour bien vivre ton alternance si tu en fais le choix :
– « Échange le plus possible avec des alternants pour savoir à quoi t’attendre »
– « Si tu es organisé(e) et rigoureux/se, l’alternance sera ta meilleure amie pour te confronter à la réalité de la vie professionnelle et l’un des meilleurs choix pour l’avenir ! »
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