En 2024, près de 9 inscrits BCE sur 10 ont présenté SKEMA aux écrits. Pour la 5e année consécutive, elle est la business school la plus demandée par les préparationnaires. Pour le 4e concours de suite, elle revoit sa barre d’admissibilité à la hausse. Désormais à 11/20, elle a dû refuser davantage de candidats. Plus grande attractivité, plus grande sélectivité… À quelques jours de valider des choix SIGEM qui vont fixer une partie essentielle de ton avenir, Major Prépa échange avec Patrice Houdayer, le directeur des programmes, de l’international et de la vie étudiante de SKEMA, une école qui propose une grande expérience !

En 10 ans, le niveau des admis SKEMA a augmenté. L’école sélectionne-t-elle ses étudiants différemment ?

Patrice Houdayer. Chaque année, nous nous assurons de la complète cohérence de nos modalités de concours afin qu’elles soient parfaitement en phase avec l’évolution de l’institution et des profils que nous recrutons au sein de SKEMA. Soyons honnêtes : ce qui a le plus changé, c’est indiscutablement le volume de candidats. Depuis cinq ans, SKEMA est l’école la plus choisie par les préparationnaires. Tous profils confondus (admissions sur titre et étudiants internationaux inclus), notre PGE enregistre quasiment 14 000 candidatures chaque année.

Nos modalités de recrutement répondent évidemment à une série de normes et de  standards permettant à chaque candidature de recevoir le juste traitement par nos équipes. Les admissibles rencontrent ensuite des jurys formés en amont, qui suivent une grille précise guidant leur évaluation autour d’une quarantaine de points de vigilance. Une constance à SKEMA : le CV projectif. Exercice devenu emblématique, il existe depuis l’origine et encourage les candidats à développer une réflexion prospective sur leur démarche : pourquoi me suis-je inscrit(e) ? Pourquoi je viens passer mes oraux à SKEMA ? Au-delà des classements, en quoi l’école va-t-elle me permettre d’accomplir cette projection ? Si difficile qu’il puisse être à composer, et peu importe dans quelle mesure il deviendra une réalité, ce CV est une chance. Il offre la possibilité de s’immerger dans l’école, dans ce qui sera, pendant quelques années, votre réalité d’étudiant(e), puis, durant toute votre carrière, votre réalité de diplômé(e).

Les barres de SKEMA augmentent, le niveau de l’école augmente… Est-ce une source de pression supplémentaire pour l’école ?

P.H. Notre barre d’admissibilité, qui traduit le niveau intrinsèque des candidats à l’issue des écrits, progresse en effet d’année en année. Peu d’écoles ont fait le choix d’augmenter la leur, et cela révèle beaucoup de la nature du lien entre SKEMA et ses candidats. Je souligne que l’exigence sur l’ensemble de nos concours augmente en même temps que la sélectivité aux écrits BCE.

Nous recherchons des profils à forte valeur ajoutée pour SKEMA en recrutant par ailleurs des professeurs d’une très grande qualité, parmi les meilleurs au monde dans leur domaine. Nos campus font chacun référence sur leurs territoires et rayonnent sur un périmètre de plus en plus large… En bref, la sélectivité sur le concours BCE est totalement alignée avec la progression qualitative globale de SKEMA et l’augmentation de son degré d’exigence à tous les niveaux.

Pouvez-vous identifier quelque chose qui aurait changé chez vos diplômés ces dernières années ? Leurs ambitions ? Leurs missions ?

P.H. Leur conscience environnementale a augmenté. De manière générale, la conscience de l’impact que peuvent avoir les choix présents sur le futur est aujourd’hui très forte. Nos étudiants et, de fait, les jeunes diplômés SKEMA, souhaitent plus que jamais prendre la responsabilité de missions créatrices de sens pour eux au sein d’entreprises porteuses de valeurs qui leur parlent.

La notion de carrière longue de plusieurs décennies dans une même entreprise a par ailleurs disparu. Mais on constate que nos diplômés sont toujours attirés par les domaines d’activité phares après une école de management, et notamment la finance et le conseil en stratégie. Même s’ils n’exercent plus en Private Equity, en M&A ou en finance d’entreprise à la manière de leurs aînés. L’intégration des notions de sustainability et des concepts et outils liés à l’Intelligence Artificielle dans tous les cours du PGE transforme en effet profondément les profils des diplômés : ils sont armés pour piloter des transformations durables dans un monde en constante évolution.

“Pour être un leader, il faut maîtriser d’autres sujets en plus du management”

Si je veux garder un lien avec les sujets qui m’ont tant fait grandir en prépa, la géopolitique, l’économie, SKEMA est l’école idéale ?

P.H. Pour vous répondre de façon très factuelle, la géopolitique est enseignée depuis maintenant près de sept ans à SKEMA, sur l’ensemble du programme Grande École : dans le cadre d’un track de première année, d’un double diplôme avec Sorbonne Université, au sein de la spécialisation International Business… jusqu’à la création de notre école de géopolitique : SKEMA School of Geopolitics for Business, pilotée par Frédéric Munier.

Nos enseignements connectés à cette discipline s’enrichissent du partenariat récemment signé avec l’IFRI (l’Institut français des relations internationales) et Asia Centre. Mesurer le risque géopolitique est une compétence essentielle aux décideurs. SKEMA l’a identifié il y a longtemps déjà, tout comme nous avons projeté que l’Intelligence artificielle, le Design ou encore le Droit, qui font l’objet de trois autres « schools » indépendantes aux côtés de celle de géopolitique au sein de SKEMA, sont des champs disciplinaires porteurs d’avenir, dont nos étudiants doivent pouvoir être proches.

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Géopolitique, IA, Droit, ingénierie… Y a-t-il une limite à la politique des doubles compétences et doubles diplômes ?

P.H. Pourquoi cette dynamique autour de l’hybridation est-elle si forte ? Tout simplement parce que les silos n’existent plus. Chaque leader n’est plus seulement un expert des sciences du management. Il doit être en capacité d’interagir quotidiennement avec des interlocuteurs issus de formations différentes, mais aussi d’intégrer à sa réflexion des éléments qui peuvent apparaître comme hors de son champ de compétences premières.

Droit, data, sciences, intelligence artificielle, géopolitique, design… les enjeux associés à ces grandes disciplines doivent impérativement être maîtrisés par nos diplômés. Nous les voulons capables de déceler des signaux faibles d’où qu’ils soient émis, et à même d’adopter une stratégie adéquate en fonction de l’impact estimé de ces signaux sur leur domaine d’activité. En bref, on a besoin de comprendre autre chose que le management pour être un bon manager ! Voilà pourquoi, en plus d’avoir noué des partenariats avec des institutions de premier plan en France et à l’international sur ces thématiques, SKEMA a fait le choix de développer ces compétences en interne, au sein de « schools » orientées « business », dont je vous parlais précédemment. Pour hybrider véritablement et ne pas se contenter de « juxtaposer » des savoirs. Nous sommes précurseurs en la matière, et notre implantation multi-campus à l’international nous permet de déployer cette stratégie d’hybridation sur des plateformes éducatives de grande qualité au cœur de territoires  géo-économiques majeurs. C’est une proposition unique dans le paysage des business schools.

“90% des partenaires internationaux de SKEMA sont accrédités Equis ou AACSB”

5 continents, 9 implantations : diriez-vous que l’international reste la caractéristique la plus distinctive de SKEMA ?

P.H. Il s’agit évidemment du signe distinctif le plus facile à repérer ! Europe, Asie, Amérique du Nord, Amérique du Sud, Afrique, Moyen-Orient : SKEMA est implantée physiquement dans différentes régions du monde. Aucune autre école ne propose cette expérience intrinsèquement internationale. Passer du temps en Chine aux côtés de 1 500 étudiants d’origine asiatique qui recevront un diplôme SKEMA reconnu par les autorités locales ; travailler avec des universités appartenant au Top 10 du pays ; se trouver sur notre campus brésilien aux côtés de 500 étudiants locaux qui obtiendront eux aussi un diplôme SKEMA reconnu par les autorités du pays ; avoir accès aux meilleures infrastructures et à une expérience étudiante de premier plan au cœur d’un campus à l’américaine par excellence, à Raleigh (Caroline-du-Nord)… cela donne une profondeur d’expérience, une hauteur de vue, une richesse d’enseignements… tout simplement incomparables. Et cela se voit de loin. En se rapprochant de SKEMA, on identifie évidemment aussi d’autres magnifiques spécificités, ses « schools », ses spécialisations, ses partenaires accrédités, sa vie associative…

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Comment SKEMA est-elle considérée depuis l’étranger ?

P.H. Plus de 90% des près de 200 partenaires internationaux que compte SKEMA sont accrédités Equis ou AACSB. Cela révèle le niveau d’attractivité de l’école auprès des institutions du tout premier cercle mondial. Récemment, un futur partenaire uruguayen auquel je m’apprêtais à parler de l’école m’a arrêté en me disant : « Inutile de me présenter SKEMA. Votre implantation au Brésil est une telle réussite que votre rayonnement dépasse les frontières ! » Un grand nombre des meilleurs établissements internationaux sont des partenaires, ou souhaitent se rapprocher de SKEMA. Parmi les 10% de partenaires non accrédités recensés, on trouve des pépites comme la business school de l’Université allemande Louis-et-Maximilien de Munich. Elle a fait le choix stratégique de ne pas s’engager dans des processus d’accréditation, mais 34 lauréats du prix Nobel sont issus de ses rangs… un chiffre qui parle pour elle !

Bien-être étudiant, santé mentale, inclusion, diversité… existe-t-il des sujets qui échappent aujourd’hui au périmètre d’intervention de SKEMA ?

P.H. Pour que le parcours académique de chacun soit une réussite, SKEMA garde en tête un objectif essentiel : le bien être étudiant. Aujourd’hui, la parole s’est libérée autour de ces sujets et les difficultés sont exprimées beaucoup plus directement qu’il y a dix ou vingt ans, ce dont les pédagogues se félicitent. Nous avons besoin de ces échanges, de ces alertes, parfois, pour mettre en place des actions d’accompagnement des transformations que vivent tous les étudiants au cours de ces années charnière dans leur formation.

SKEMA Kare est, chez nous, un dispositif de référence qui se mobilise sans barrières sur des sujets qui peuvent freiner la réussite : trouver un logement, traverser une situation économique difficile, faire face à une urgence médicale, être en détresse psychologique… Sur tous les campus et auprès de tous les étudiants, français et internationaux, dans toute leur diversité (de genre, d’origine, de culture, sociale…), nous sommes présents. Ils vont vivre trois ou quatre années majeures dans leur vie de jeunes adultes ; leur école se doit d’être à la fois être académiquement au meilleur niveau et d’un soutien moral sans faille.

“Ce que nous offrons aujourd’hui à SKEMA n’a jamais été proposé aux générations précédentes”

Faut-il continuer de se fier aux classements pour faire ses vœux SIGEM ?

P.H. Je les connais bien, et ma position n’a pas changé à leur sujet : les classements ne sont qu’un révélateur. SKEMA est très bien classée au SIGEM ; certains rankings français la positionne dans le Top 5 ; son expertise en Finance est saluée par le FT… Oui, notre école fait partie des toutes meilleures françaises depuis longtemps désormais. Ce n’est pas un accident : la trajectoire de SKEMA est l’une des plus significatives sur les dix dernières années, et ce n’est pas terminé ! Une fois que l’on dispose de cet élément d’information que sont les classements, il est essentiel de se décider sans subir d’influence extérieure : projetez-vous dans l’école ! Qu’avez-vous ressenti pendant les oraux ? Quels sont les éléments du programme qui vous intéressent ? Sur quels campus vous imaginez-vous étudier ?…

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Où le CV projectif de SKEMA conduit-il l’école dans 10 ans ?

P.H. SKEMA sera devenue une institution d’enseignement supérieur de référence dans les grandes régions du monde où elle sera implantée, proposant des formations hybrides reposant sur différents champs disciplinaires. Au-delà du management, elle sera une institution pluridisciplinaire globale et locale avec des plateformes pédagogiques dans chaque grande région du monde, potentiellement plus nombreuses demain qu’aujourd’hui. La dynamique qui a été celle de SKEMA ces dix dernières années va se poursuivre et s’accélérer sur les dix prochaines !

Si vous aviez 20 ans aujourd’hui, de quelles études rêveriez-vous ?

P.H. Avec toutes les équipes de SKEMA, nous nous efforçons de proposer aux étudiants des parcours qui nous font rêver autant qu’eux ! Ce que nous offrons aujourd’hui n’a jamais été proposé aux générations précédentes. Notre dynamique d’innovation est telle que de nouvelles opportunités sont créées chaque année. Il n’y a pas si longtemps, Erasmus n’existait pas, les étudiants internationaux ne fréquentaient pas les écoles françaises, les étudiants français n’avaient pas accès à autant de campus dans le monde, la langue d’enseignement était uniquement le français… Quand je liste les possibilités offertes aujourd’hui aux étudiants de SKEMA, à la pointe de toutes les évolutions de l’enseignement supérieur depuis vingt ans, je mesure la chance incroyable dont ils disposent de s’immerger dans des parcours multidisciplinaires et multiculturels  partout dans le monde. À mon sens, la seule difficulté à laquelle les étudiants sont désormais confrontés est d’avoir à opérer des choix !