Tout juste diplômée de MBS, 16e meilleure business school d’Europe selon le dernier classement du Financial Times, Léa a choisi cette école pour son savoir-faire au sujet de l’alternance. Avec plus de 1 600 étudiants concernés et l’apprentissage possible dès la première année du PGE, cette passionnée de sciences souhaitant évoluer dans la communication a visé juste ! Grâce à son Master in Management, décroché après deux années en IUT chimie et un apprentissage chez Sanofi puis L’Oréal, Léa ajoute un diplôme-clé a un CV qui fait aussi la part belle à ses expériences en alternance. Elle revient pour Major-Prépa sur les temps forts de ses missions et les avantages de ce format d’études qui a désormais le vent en poupe auprès des étudiants de master.

Peux-tu revenir sur tes premières années d’études post-bac ?

Jusqu’à mon arrivée en IUT de chimie, j’entendais souvent que l’alternance était pour moi un format qui s’adressait aux jeunes n’aimant pas les études. Pourtant, lorsque deux anciens étudiants de mon établissement sont venus témoigner de leur expérience, j’ai tout de suite compris que l’alternance pouvait donner davantage de sens à ma formation. En effet, cela représenter une réelle opportunité pour mettre en pratiques les apports théoriques vus en cours, le tout en entrant dans le monde professionnel rapidement. Ainsi, j’ai réussi à décrocher un contrat chez Sanofi au sein des laboratoires de développement chimique, en tant que technicienne chimiste. Cette année-là, nous étions seulement 5 à avoir opté pour l’alternance sur une promotion de 75 !

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Des études pour concilier deux passions : science et communication

En quoi ton alternance chez Sanofi a-t-elle été marquante ?

Durant cette expérience, j’ai pu découvrir une large palette des métiers de l’entreprise. J’ai échangé en particulier avec beaucoup d’apprentis qui se trouvaient dans les différents services et me parlaient de leurs missions respectives. Je suis devenue ambassadrice de la centaine d’alternants de Sanofi auprès de la direction générale, de la communication et des ressources humaines. Je participais notamment à l’organisation des visites de services, des journées de présentation de nos missions, l’accueil des nouveaux alternants, etc. J’ai ainsi pu découvrir de nouveaux métiers, et notamment ceux orientés autour de la communication, qui m’ont beaucoup intéressée, au point que j’ai eu envie de creuser ce sujet… et de poursuivre mes études dans ce domaine.

Pourquoi avoir fait le choix d’une école de commerce ?

J’ai hésité à continuer en master en école d’ingénieurs ou de commerce. Je n’avais par contre aucun doute sur le fait que je voulais poursuivre mes études en alternance. J’avais identifié MBS en particulier comme étant la seule École de commerce qui permet d’effectuer les 3 années du programme Grande École en alternance. Je craignais de ne pas avoir le bon profil pour l’intégrer, n’ayant jamais étudié la gestion… j’ai finalement terminé major de ma promo en première année (L3) ! Je n’étais pas non plus certaine de trouver une alternance en marketing/communication, n’ayant pas d’expérience à faire valoir dans ce domaine… Mais la persévérance et la motivation payent toujours, et j’ai réussi à décrocher un contrat d’apprentissage au sein d’une agence de communication et marketing digital spécialisée dans la santé ! À ce stade de mon parcours, j’avais en effet compris que le plus efficace pour réussir ma transition vers le marketing et la communication serait de capitaliser sur mon appétence pour les sciences et de montrer la cohérence de mon parcours.

En quoi consistaient tes missions au sein de cette agence de communication ?

En tant que chargée de communication digitale, je rédigeais des articles pour le média de l’agence, tout en pilotant du contenu pour les réseaux sociaux. J’ai également eu la chance de rédiger des articles sur les tendances digitales et social media du secteur de la santé, publiés sur le blog de l’agence. Puis, au fil des mois, j’ai pu m’impliquer davantage dans les réponses aux briefs des annonceurs pour les accompagner dans leur stratégie de communication digitale.

Les projecteurs ont été braqués sur ce secteur pendant la crise de la COVID-19, ce qui a intensifié mes premiers mois d’alternance, déjà très enrichissants, que j’ai réalisés en grande partie en télétravail. En évoluant à distance dans mes missions, j’ai eu envie d’une proximité plus forte avec la science et de donner une dimension internationale à mon apprentissage. J’ai commencé à envisager un changement d’alternance…

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Changer d’alternance en cours de formation

Tu t’es donc retrouvée chez L’Oréal ? Comment s’est passée la transition ?

J’avais identifié des offres très en phase avec mes aspirations chez L’Oréal et j’ai décidé de ne pas passer à côté de cette opportunité, et donc de postuler. J’ai décroché l’alternance rêvée en communication scientifique, à la croisée de deux passions ! Ce n’est pas courant de rompre un contrat signé pour trois années, mais la commission pilotée par MBS, qui suit chacun des alternants de très près, a vu l’intérêt par rapport à mon parcours et a validé ce changement.

MBS propose un accompagnement spécifique à ses alternants ?

Pour vous répondre de manière parlante, il faut comparer ce que fait MBS avec le souvenir que j’ai du suivi de mon alternance par l’IUT : j’avais un professeur référent qui est venu une ou deux fois au sein de mon entreprise pour rencontrer mon tuteur. À MBS, une conseillère carrière nous aide en amont, pendant la recherche de contrat, pour identifier les annonces, optimiser notre profil LinkedIn, préparer nos entretiens…

Tous les 3 mois, nous avons une synthèse de nos missions à produire afin de nous projeter sur les mois suivants et d’organiser l’évolution de notre apprentissage. Un questionnaire est aussi envoyé au tuteur entreprise en fin d’année. Enfin, des entretiens tripartites (apprentis/école/entreprise) sont organisés, pour s’assurer d’une véritable montée en compétences. Nous avons aussi un rapport d’alternance à fournir pour valider notre diplomation. MBS encadre vraiment ses étudiants apprentis, propose un suivi complet. Pour ma part, je me sentais bien encadrée.

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Le rythme en apprentissage n’est pas trop complexe à tenir ?

L’alternance à MBS s’effectue sur un rythme de 3 semaines en entreprise et 1 semaine à l’école. Cela permet aux étudiants de trouver des contrats partout en France sans être contraints au présentiel sur le campus plusieurs jours par semaine, comme c’est parfois le cas. Néanmoins, cela reste assez dense et il y a une vraie organisation personnelle à trouver. Il faut souvent se remettre à travailler pour les cours après une journée de travail, pour avancer sur des travaux de groupe par exemple.

Même si je la recommande à tous, je pense qu’il y a des étudiants qui sont moins « faits » pour l’alternance. Pour ma part, j’ai tellement appris d’un point de vue personnel et professionnel que je ne changerais rien de mon expérience si je devais revenir en arrière. Je suis devenue opérationnelle et adaptable en ayant le plaisir de mener à bien des projets de moyen et long termes. Cela n’est pas forcément possible lorsque l’on est en stage où il faut partir, au mieux, au bout de 6 mois. En restant en poste 1 à 2 ans, on participe pleinement à la vie de l’entreprise qui nous accueille en alternance.

D’une alternance à un CDD en communication scientifique chez L’Oréal

Peux-tu nous parler de tes missions en tant qu’alternante chez L’Oréal ?

J’occupais le poste d’alternante chargée de communication scientifique au sein du pôle Recherche et Innovation : le cœur battant de L’Oréal. Les innovations qui y sont découvertes sont ensuite « infusées » dans les différentes marques du groupe. Ce pôle travaille donc en quelque sorte pour « nourrir » les marques du groupe L’Oréal. Mon rôle était de « valoriser les territoires scientifiques et les technologies ».

On m’a parfois demandé de raconter une journée type, mais c’était impossible, car aucune ne se ressemblait ! J’ai découvert l’univers très riche de la cosmétique au cours de cette alternance et j’ai eu la chance de travailler sur beaucoup de sujets : des ingrédients anti-âge à la photoprotection en passant par le capillaire… Une expérience très riche où l’on en apprend tous les jours : en science, comme en communication. Enfin, tout au long de mon apprentissage, j’ai également pu interagir avec des personnes passionnées implantées au Japon, aux États-Unis ou encore au Brésil…

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L’Oréal t’a proposé un CDD dans la foulée de ton alternance ?

Aujourd’hui, je continue ces missions qui m’ont passionnée, mais cette fois-ci en CDD, effectivement. Ce contrat m’a été proposé quelques mois avant la fin de mon alternance. L’Oréal est une entreprise reconnue pour avoir une politique RH favorable à la formation des stagiaires et apprentis recrutés : ils sont accompagnés pour monter en compétences et, lorsque cela est possible, se voient proposer de rester dans l’entreprise. Mon apprentissage achevé, j’ai donc accepté l’offre de « Responsable communication scientifique » en CDD qui m’a été faite. Mes missions ont évolué, je suis plus autonome tout en continuant de travailler à travailler en équipe sur des sujets passionnants.

À titre d’exemple, j’ai eu la chance de mon rendre à Londres en septembre dernier pour l’IFSCC, le congrès international de la recherche cosmétique. Une expérience très riche de par la diversité des sujets présentés et l’expertise des chercheurs venus des quatre coins du monde.

Être alternant est aussi intéressant financièrement ?

Les frais de scolarité en école de commerce ne sont pas négligeables. L’alternance peut permettre à tout le monde d’accéder à une école de management. Étudier dans une école de qualité sans débourser aucun frais de scolarité peut représenter une véritable opportunité pour certains étudiants. De plus, l’apprentissage permet d’acquérir une expérience professionnelle et d’être rémunéré. L’alternance est vraiment une option dont à prendre compte. Pour moi, ça n’a jamais été une solution de « repli » tant les avantages de cette expérience humaine et professionnelle sont importants.

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