Major Prépa > Grandes Écoles > Écoles d'ingés > Deux années en MP avec Lilou, étudiante à CentraleSupélec

Dans ce nouvel article, Major-Prépa te propose le témoignage de Lilou, étudiante à CentraleSupélec après deux années de CPGE MP au lycée Chateaubriand à Rennes. Comment a-t-elle surmonté la charge de travail pour in fine exceller le jour du concours ? Quelle était son organisation ? Quelles leçons tire-t-elle de ses deux années et quels seraient ses conseils ? Voilà des questions brûlantes dont les réponses se trouvent juste ici !
Tes résultats aux écrits ?
Pour le concours X
- Maths A : 10,2
- Maths B : 5,2
- Physique : 9,7
- SII : 12,9
- Anglais : 12,5
- Français : 8
Pour le concours Mines
Écrits :
- Maths 1 : 10,9
- Maths 2 : 14,3
- Physique 1 : 14,7
- Physique 2 : 12,9
- Chimie : 16,3
- Français : 8,4
- Anglais : 15
- Informatique : 18
- SII : 17,3
Oraux :
- Maths : 13
- Physique : 12
- Français : 8,5
- Anglais : 11
Pour le concours Centrale
Écrits :
- Maths 1 : 12,1
- Maths 2 : 13,2
- Physique 1 : 16,4
- Physique 2 : 16,7
- Anglais : 12,4
- Français : 12
- Informatique : 13,9
- SII : 15,2
Oraux :
- Maths 1 : 11
- Maths 2 : 14
- Physique 1 : 15
- Physique 2 : 15
- Anglais : 14
- TP : 11
- TIPE : 16,5
L’organisation durant les deux années de prépa
Comment as-tu vécu ta première année ?
J’ai trouvé que la marche entre la terminale et la première année était importante, mais progressive. La plus grosse différence est la difficulté des exercices. J’avais souvent l’habitude de réussir les exercices en terminale, alors que c’était assez exceptionnel que ça arrive en début de première année. Mais je pense néanmoins que la marche est plus importante entre la première et la deuxième année.
Pour ce qui est de mon organisation, je vivais en appartement seule et je travaillais souvent seule aussi. Quand je manquais de motivation, je demandais à des amis de travailler avec moi pour m’encourager. Sinon, il y avait toujours quelqu’un de volontaire dans la classe pour donner de l’aide pour résoudre un exercice. L’entraide en prépa est vraiment quelque chose d’important. On travaille beaucoup chacun individuellement, mais la force du collectif permet une émulsion dont il est dommage de se priver.
Pour ce qui est de mes temps de repos, je mangeais au self le midi, c’était un bon moyen de faire une pause et de décompresser. Le soir, je privilégiais de manger seule pour rester concentrée sur mon travail. Enfin, je rentrais tous les week-ends chez mes parents, car j’habitais assez près, donc je n’avais pas besoin de faire de lessives moi-même. Ne pas avoir à se s’occuper de l’intendance est un petit détail, mais pour ceux qui en ont l’occasion, c’est toujours du temps de repos que l’on peut prendre pour véritablement se reposer et se changer les idées. Et croyez-moi, durant certaines périodes de l’année, c’est très appréciable !
Comment as-tu organisé ton été pré 3/2 en MP* ?
En fin de première année, j’ai été prise en MP*, donc j’ai eu beaucoup de pression. J’avais peur de ne pas être au niveau. Dès lors, j’ai beaucoup travaillé durant la période estivale. Si ce rythme est bien entendu indispensable à mon sens, attention tout de même à se ménager des temps de repos et de loisirs conséquents afin de recharger pleinement ses batteries !
Ainsi, j’ai bien sûr lu les livres sur le thème d’année de français-philosophie et je les ai résumés à l’écrit. J’ai également terminé de ficher les derniers chapitres de l’année et j’ai enfin refait tous les DS de l’année en physique et en maths. Cela m’a beaucoup aidée, dans la mesure où j’étais alors parfaitement au point sur la première année.
En revanche, je n’ai pas eu de vraie pause pendant deux ans, donc c’était assez fatigant. C’est pourquoi, je vous invite à véritablement trouver un rythme de croisière vous permettant à la fois de combler vos lacunes et retards, sans pour autant vous fatiguer de façon excessive.
Comment gérer la pression et la difficulté de la deuxième année ?
Ce n’est pas toujours évident ! La deuxième année était plus difficile que la première. D’une part, le niveau augmente dans toutes les matières. Et d’autre part, la pression et le stress ne font qu’augmenter doucement, mais sûrement. On découvre les sujets de concours en DS, on prend parfois des claques, on se rend parfois compte de certaines lacunes, les échéances se rapprochent… Bref, cette période peut s’avérer source d’angoisse à première vue.
Néanmoins, il faut toujours essayer de garder la tête froide, de combler ses lacunes une par une, petit à petit, et ce n’est qu’alors que l’on peut espérer gagner un point, puis deux et ainsi de suite. La pire erreur serait de paniquer et de vouloir tout retenir en quelques semaines.
Je me suis organisée comme en première année, car cela avait assez bien fonctionné, mais j’ai dû travailler plus souvent pour pouvoir suivre. Step by step, voilà la clé pour faire face à l’afflux des notions !
Des conseils pour les préparationnaires
Avec ton recul, quels seraient tes meilleurs conseils pour ceux vivant actuellement l’aventure prépa ?
Tout d’abord, comme le dit l’adage commun : « Seul·e, on va peut-être plus vite, mais ensemble, on va plus loin ! » En effet, si la prépa demande une importante charge de travail individuel et personnel, je conseille avant tout de bien s’entourer. Que ce soit pour bosser à plusieurs et surmonter des notions parfois intimidantes ou tout simplement pour pouvoir se vider la tête et surtout rester motivé et focus, la force d’un groupe soudé est véritablement un puits d’énergie très utile tout au long des deux années.
Après, je dirais que la première année est une bonne occasion pour tester les méthodes de travail pour challenger ses limites. Beaucoup arrivent du lycée sans véritable méthode, pas de panique, la première année doit être l’occasion de se trouver son rythme. Je tiens à préciser qu’il n’y a pas de méthode magique, le bon rythme, celui qui vous permettra de décrocher le concours de vos rêves, n’est autre que celui que vous vous construirez personnellement (et non celui du voisin, même s’il majore le DS de maths !).
Par ailleurs, cette remarque va peut-être sembler évidente, mais n’oubliez pas de dormir, de faire du sport et de bien manger. En effet, un bon rythme de vie permet de bien suivre en cours et de pouvoir travailler plus efficacement. La prépa, c’est finalement un peu comme une préparation aux Jeux olympiques, il faut beaucoup de travail, un solide entourage et une bonne hygiène de vie !
Enfin, et je conclurai là-dessus, il faut vraiment apprendre son cours au fur et à mesure de l’année et ne pas attendre la veille des DS. En effet, le lycée est terminé, cette méthode et l’invocation du « talent » magique ne pourront vous sauver le jour J malheureusement. Encore une fois, c’est une préparation de deux ans, il faut savoir tenir le rythme sur la durée, sans pour autant se reposer sur ses lauriers. Tout est une question d’équilibre et c’est un excellent exercice pour se découvrir soi-même !
Prépa festive, prépa manquée ?
Évidemment, quand on entre en prépa, on sait que nos deux prochaines années (trois pour les plus téméraires) ne seront pas forcément les plus stimulantes sur le plan des sorties… Pour autant, la prépa n’est pas non plus la prison. Avec ma classe, nous avions l’habitude de sortir (c’était la tradition) chaque jeudi avant les vacances. C’était notamment l’occasion de se vider l’esprit et de profiter ! Par ailleurs, étant donné que nous sommes entre guillemets tous dans la même galère, cela rend toujours ces moments plus forts ! C’est vraiment quelque chose de sympa !
Finalement, si durant deux ans, il est indéniable qu’il sera difficile d’avoir une vie sociale très active, étant donné la charge de travail et l’exigence des concours, cela ne signifie pas non plus qu’une sortie de temps en temps ruinera vos efforts. L’important est de ne jamais se laisser aller à l’hybris des fêtes à répétition.
Le mot de la fin ?
J’ai énormément travaillé pendant la prépa, sûrement trop. La plupart des autres élèves ont beaucoup moins travaillé et ont aussi bien réussi. C’est donc important de savoir s’arrêter pour rester en bonne santé, mentale et physique. Comme je l’ai dit précédemment, l’important est de se trouver son propre rythme et de savoir s’y tenir sans culpabiliser en se comparant à d’autres continuellement.
Tout le monde sort de prépa avec une école, donc pas de pression. Seuls les concours comptent, donc c’est inutile de s’inquiéter pour une mauvaise note, en colle comme en DS. C’est un élément sur lequel je n’ai peut-être pas assez insisté, mais il est totalement indispensable de réussir, le plus tôt possible, à se détacher des notes. La clé du succès est de recevoir un 4/20 et se dire : « OK, j’ai ça, ça et ça à retravailler. En revanche, je maîtrise ça. OK, j’avance ! »
Voilà selon moi le mindset qui permettra à certains de déplacer des montagnes, et qui malheureusement en bloqueront d’autres… C’est facile à dire, oui, mais si vous parvenez à switcher vers cette mentalité, alors de belles perspectives vont s’ouvrir devant vous !
Enfin, n’oubliez jamais : un esprit sain dans un corps sain vous mènera loin ! Ne négligez jamais votre temps de repos et de sommeil, ainsi que votre alimentation.
Pour d’autres témoignages, c’est par ici !