GEM

Dans cet article, Major-Prépa te propose de découvrir le témoignage de Louise, étudiante à GEM (Grenoble école de management) et ex-khâgneuse.

Louise, tu as un parcours plutôt original pour une littéraire. Peux-tu nous le détailler ?

Après un bac L et une prépa littéraire (hypokhâgne + khâgne), j’ai choisi d’intégrer GEM. J’y ai suivi tout mon parcours en English Track (tous les cours en anglais). Je ne me suis pas réellement spécialisée, mais j’ai choisi des cours plutôt en lien avec les Ressources Humaines et la RSE. J’ai effectué une année de césure entre ma deuxième et ma troisième année, avec un stage en RH/Com, et un stage en RSE.

Pourquoi avoir décidé d’intégrer GEM après ta prépa littéraire ?

Les métiers accessibles après une école de commerce m’intéressaient, et même si j’aime toujours beaucoup les matières littéraires, j’avais envie de voir autre chose.

Es-tu satisfaite de ton choix ?

Oui, je suis plutôt satisfaite de mon choix ! L’école de commerce m’a permis de grandir d’une autre manière que la prépa : j’ai déménagé à Grenoble et j’ai donc dû apprendre à me débrouiller dans tous les aspects très basiques de la vie quotidienne. J’ai aussi rencontré des gens très différents de ceux que j’avais pu connaître au lycée et en prépa, ce qui est toujours un atout énorme !

De quelle façon penses-tu que ton parcours littéraire est un atout ou, à l’inverse, un désavantage en école de commerce ?

Le parcours littéraire est autant un atout qu’un désavantage. S’il est très utile en langues et globalement dans toutes les matières nécessitant de la rédaction, il devient un frein en finance et en comptabilité (mais rien d’insurmontable !). J’ai aussi participé à une remise à niveau en économie en début de première année, ce qui a été très utile.

Tu as décidé de t’orienter vers un parcours RSE. Comment tes stages t’ont-ils aidée à affiner ton projet professionnel ?

En fin de deuxième année, j’hésitais beaucoup quant aux domaines qui m’intéressaient, c’est pourquoi j’ai voulu tester à la fois la communication en Ressources Humaines et la RSE (dans le domaine bancaire). À l’issue de ces stages, je reste très intéressée par la RSE, mais plutôt au croisement avec la RH (diversité/inclusion) que dans la partie très technique du sujet.

Dans quelle mesure faire une école de commerce est nécessaire pour comprendre et appréhender les défis du développement durable ?

Je ne dirais pas que l’école de commerce est nécessaire en soi : elle permet, via des cours spécialisés et des stages, de voir les défis du développement durable pour les entreprises. Les actions devant être menées à un niveau plus associatif sont beaucoup moins mises en lumière en école de commerce. Cependant, pour les métiers que je voudrais exercer, cette approche est un bon début.

Tu es animatrice pour la Fresque du Climat en parallèle de tes études. Que penses-tu que cela t’apporte ?

Être animatrice de la Fresque du Climat est un atout énorme : déjà, cela me permet d’en apprendre continuellement sur les problèmes environnementaux. J’y apprends également à interagir avec différentes personnes au sein de l’association, certains prenant le rôle de mentor à mon égard, pendant que je deviens le mentor d’autres personnes. Il y a aussi un aspect managérial très fort lors d’une animation, puisqu’il faut gérer et accompagner un groupe d’environ 10 personnes sans en exclure une seule.

Quels sont tes projets après GEM ?

Mes projets après GEM ne sont pas encore très précis. Je me pose en ce moment la question de ce que j’accepte d’une entreprise, d’un point de vue RSE. En matière de poste, je suis intéressée par l’intersection entre la RH et la RSE.

Quels conseils souhaites-tu donner aux littéraires qui hésitent à intégrer une école de commerce ?

De ne pas hésiter à tenter l’expérience ! L’approche universitaire en prépa et en école de commerce est très différente, mais les deux permettent de grandir et d’évoluer. Énormément de métiers différents sont accessibles après une école de commerce, donc pour tous ceux qui ne sont pas encore sûrs, c’est une très bonne voie à suivre.

Et à ceux qui veulent travailler dans le domaine de la RSE ?

Là encore, de ne pas hésiter. Le domaine de la RSE est en expansion en ce moment (merci la pression réglementaire de l’Union européenne), donc beaucoup d’entreprises recrutent : c’est le moment de se spécialiser et d’oser. N’ayez pas peur d’être perdus, le domaine est immense et il y a toujours des choses à apprendre : c’est, à mon sens, son intérêt principal !

C’est la fin de cette interview qui, nous l’espérons, t’aura permis d’entrapercevoir la diversité des parcours possibles à l’issue d’une prépa littéraire ! Pour lire d’autres exemples de parcours, rendez-vous dans notre rubrique dédiée aux prépas littéraires.