Major Prépa > Intégrer une prépa > Parcoursup : les classes préparatoires avancent la date limite d’inscription au 27 août

Parmi les réformes de l’exécutif depuis l’accession au pouvoir d’Emmanuel Macron il y a un peu plus d’un an, celle du système de répartition des étudiants bacheliers dans les différentes formations du supérieur via Parcoursup est sans doute l’une de celles qui a fait couler le plus d’encre.
Exit donc APB, processus jugé obsolète à plus d’un titre par Frédérique Vidal et Jean-Michel Blanquer. Cela fait maintenant plusieurs mois que les deux ministres défendent bec et ongle le système Parcoursup, censé simplifier et fluidifier la complexe attribution des places à pourvoir dans les universités, les IUT, les BTS… mais aussi au sein des classes préparatoires.
Nous avons remis le candidat au cœur du système : l’objectif, c’est de donner le plus grand choix possible aux futurs étudiants, pour que leur orientation soit réellement choisie. #Parcoursup #LaMatinaleLCI
— Frédérique Vidal (@VidalFrederique) 30 juillet 2018
Pourtant, Parcoursup continue à s’attirer les critiques virulentes de ses détracteurs. Les directeurs de classes prépas se trouvent parmi les plus inquiets : beaucoup d’entre eux déplorent le manque de visibilité inhérent au système de Parcoursup. « La lenteur de validation des voeux et du remplissage nous interpelle, confie au journal Les Echos le président de l’Association des proviseurs de lycées à classes préparatoires aux grandes écoles (APLCPGE), Jean Bastianelli. On sait que le jeu n’est pas fini et on est partis en vacances sans pouvoir préparer notre rentrée de façon anticipée et définitive. »
Les étudiants de classe prépa font en effet leur rentrée tout début septembre, là où les universités par exemple accueillent leurs nouveaux pensionnaires vers la moitié du mois. Alors que l’algorithme de Parcoursup va poursuivre son travail tout au long de l’été, les responsables de PCGE ont simplement estimé qu’ils ne seront pas en mesure d’organiser la rentrée dans de telles conditions. Plutôt que de repousser la date de rentrée, la décision a donc été prise de concert avec les pouvoirs publics d’avancer au 27 août la date butoir des inscriptions dans ces classes.
Des fermetures de classes à redouter ?
Réputation délétère véhiculée par les grands médias, alternatives nombreuses (école post-bac, cursus à l’étranger, admissions parallèles…) les classes prépa pâtissent de plus en plus d’un manque d’attractivité. En prépa EC particulièrement, la croissance du nombre d’étudiants est atone, et presque uniquement tirée par la filière ECT. Surtout, cette hausse du nombre d’étudiants est bien inférieure à celle que la situation démographique française devrait permettre.
Dans ce climat anxiogène, les lycées qui accueillent des classes prépas se seraient sans doute bien passé de ces difficultés supplémentaires. A l’heure actuelle, ces derniers ne savent d’ailleurs toujours pas si d’autres étudiants seront affectés en leur sein à l’issue de la procédure complémentaire, qui s’achève le 21 septembre.
La question d’éventuelles fermetures de classes prépas n’est donc pas à écarter, en particulier pour les prépas de proximité, qui ont structurellement plus de mal à remplir. Une situation extrêmement inquiétante, car de telles fermetures contribueraient encore un peu plus à discriminer certaines territoires, et donc à accentuer les inégalités géographiques.