Le Made in Italy est une institution phare du Bel Paese. Ce brand est propre à l’Italie, qui est fortement dotée de petites entreprises familiales, dont certaines ont par la suite créé des empires. Parmi les secteurs les plus fructueux, nous retrouvons les 4A : arredamento, automobile, abbigliamento et agroalimentare. Cet article sera divisé en deux parties : la première comprend le mobilier et l’automobile, la seconde illustre la mode et l’agroalimentaire.
Le mobilier (arredamento)
Les données sectorielles pour 2022 montrent que le nombre d’entreprises italiennes dans le secteur du mobilier s’élève à environ 21 750, avec 140 300 employés. Le chiffre d’affaires total a atteint 29 milliards d’euros. Ce qui représente une augmentation de 11 % par rapport à 2021.
Les exportations ont joué un rôle crucial dans l’expansion du secteur. En effet, elles ont augmenté de 13,3 % en 2022 pour atteindre une valeur d’environ 21 milliards d’euros. Avec 37 % du chiffre d’affaires total provenant des ventes à l’étranger, l’Italie montre ainsi sa compétitivité sur les marchés internationaux. En particulier, avec une demande en mobilier équivalent à 3,29 milliards d’euros en Italie et à 2,38 milliards d’euros aux États-Unis. Les deux pays ont la plus forte demande de produits d’ameublement Made in Italy.
L’automobile (automobile)
L’histoire de l’automobile en Italie
L’industrie automobile italienne a débuté à la fin des années 1880 avec Stefanini-Martina, considéré comme le premier constructeur.
En 1888, Giovanni Battista Ceirano construit des vélos Welleyes et, en 1898, il cofonde avec ses frères la société Ceirano GB & C pour produire l’automobile Welleyes. Face à des difficultés, en juillet 1899, l’entreprise est rachetée par Fiat SpA, dirigée par Giovanni Agnelli. Ce rachat permet de produire la première Fiat, atteignant les 35 km/h.
L’industrie automobile s’est développée rapidement
Les fabricants les plus connus étaient Aquila Italiana, Fratelli Ceirano, Diatto, Itala, Junior, Lancia, Società Ceirano Automobili Torino, STAR Rapid, SPA et Zust. Entre la Première Guerre mondiale, la Seconde Guerre mondiale et la crise économique, ces marques ont été petit à petit rachetées par le groupe FIAT (Fabbrica Italiana Automobili Torino), ou d’autres marques.
De plus, l’industrie automobile italienne s’est développée également hors de l’Italie avec des voitures produites à l’étranger, mais basées sur les modèles de FIAT. Avec les crises économiques pétrolières de 1973 et 1979, l’industrie automobile italienne a dû se réinventer, ce qui a conduit à une grève ouvrière à Turin. Le type de voitures produites s’est diversifié entre voitures familiales chez FIAT et berlines chez Alfa Romeo.
Dans les années 1990, l’industrie automobile italienne est revenue au troisième rang européen et au cinquième rang mondial, avec une production annuelle de près de deux millions de voitures. Cependant, en 2011, la production italienne comptait moins de 800 000 voitures pour la première fois depuis un demi-siècle. Depuis, l’industrie automobile italienne se classe au 6e rang en Europe et au 19e dans le monde.
Exemple de deux types d’entreprises : FIAT et Ferrari
FIAT
FIAT a été fondée en 1899, à Turin, par un groupe d’industriels, dont Giovanni Agnelli. En 1900, la première voiture, la 3½ HP, est produite en seulement 24 exemplaires. Dès les années 1900, l’atout de FIAT est son innovation et sa capacité à industrialiser rapidement la production automobile.
Au début du XXe siècle, l’entreprise devient un leader en Italie et commence à exporter ses véhicules dans toute l’Europe. Pendant les deux Guerres mondiales, elle diversifie sa production pour inclure des véhicules militaires.
Après 1945, FIAT et l’industrie automobile en général participent à la reconstruction économique de l’Italie. Des modèles phares sont lancés, comme la FIAT 500 en 1957, voiture qui deviendra un symbole de l’Italie d’après-guerre. Ces véhicules seront vendus dans toute l’Europe, car ils sont reconnus comme abordables et fiables.
Dans les années 1970 et 1980, FIAT s’étend en rachetant plusieurs marques, dont Lancia, Alfa Romeo et Ferrari (en partie). Cependant, les années 1990 et 2000 marquent une période de difficultés financières. Suite à cela, FIAT achète 20 % de Chrysler, en 2009, renforçant sa présence sur le marché nord-américain : le groupe devient désormais italo-américain. En 2014, elle en détient 41,46 % et le groupe est renommé Fiat Chrysler Automobiles.
En 2021, FIAT fusionne avec PSA (Peugeot-Citroën) pour former Stellantis, le quatrième plus grand constructeur automobile mondial. Le groupe devient franco-italo-américain, mais le siège social de FIAT reste à Turin. Aujourd’hui, FIAT reste reconnue pour ses petites voitures, comme la Panda et la nouvelle 500 électrique. En effet, la voiture la plus vendue en Italie reste la Fiat Panda.
Ferrari
L’histoire de Ferrari commence d’abord par celle de la Scuderia Ferrari. En 1929, à Modène (Modena), Enzo Ferrari fonde la Scuderia Ferrari, qui est encore aujourd’hui la principale division du département Courses de Ferrari. Jusqu’en 1932, la Scuderia était une branche technico-compétitive d’Alfa Romeo. Toutefois, à partir de 1933, elle devient pratiquement le département Courses semi-officiel. À la fin de 1937, l’équipe est dissoute et Alfa Romeo crée un nouveau département Courses interne, dirigé par Enzo Ferrari lui-même.
Après avoir quitté ce poste en 1939, Enzo Ferrari fonde la même année une entreprise automobile à Modène, appelée Auto Avio Costruzioni. Le nom Ferrari n’a pas été utilisé en raison de clauses contractuelles qui liaient Ferrari à Alfa Romeo et qui l’empêchaient d’utiliser son nom sur les voitures qu’il produisait jusqu’à la fin de 1944. La première voiture d’Auto Avio Costruzioni, la 815, a été construite en 1940 en seulement deux exemplaires.
Cependant, avec la Seconde Guerre mondiale, l’activité automobile est suspendue et les commandes de l’entreprise se tournent principalement vers la construction de composants pour avions militaires. En 1943, le quartier général est transféré et restera à Maranello. Malheureusement, celui-ci est bombardé par les Alliés puis reconstruit en 1945. En 1947, une fois les clauses expirées, Enzo Ferrari commence à construire des voitures sous sa propre marque. Cependant, le nom de l’entreprise reste le même jusqu’en 1957, année au cours de laquelle il fonde « Constructions automobiles Ferrari ».
La première voiture à porter ce nom est la 125 S. Elle est conduite par Franco Cortese à la course de Plaisance le 11 mai 1947. Lors de la deuxième course, organisée à Rome deux semaines plus tard, Cortese a remporté la première victoire historique de Ferrari. En 1965, la marque change son nom pour Ferrari SEFAC (Società Esercizio Fabbriche Automobili e Corse). En 1963, s’installe une rivalité avec Ford, suite à l’échec de son acquisition par Ferrari. Après des difficultés financières, Ferrari est contrainte de vendre 50 % de sa société au groupe FIAT en 1969.
Enzo Ferrari meurt en 1988, juste après la sortie de la fameuse Ferrari F40 en 1987. Depuis, Ferrari a excellé dans le domaine de la Formule 1, notamment dans les années 2000, avec des pilotes comme Michael Schumacher, Fernando Alonso et Sebastian Vettel. Aujourd’hui, parmi les principaux actionnaires de Ferrari, nous comptons Exor (fonds d’investissement détenu par la famille Agnelli) à 32 %, et le petit-fils de Enzo Ferrari à 10 %.
La contribution du secteur automobile à l’économie italienne
En 2022, le secteur automobile contribuait à hauteur de 10,9 % au PIL (Prodotto Interno Lordo). Une grande partie de la production de voitures se situe au sud de l’Italie. En effet, en 2023, 82 % de la production nationale de véhicules automobiles a lieu dans les usines situées à Pomigliano, Melfi et Atessa (villes situées au sud de l’Italie).
Cependant, les difficultés récentes de l’industrie automobile nationale et européenne suscitent des inquiétudes particulières. Après la croissance de 9,6 % en 2023, au cours des neuf premiers mois de 2024, la production italienne de véhicules s’est arrêtée à 387 000 unités, avec une baisse de 32 % par rapport à la même période de l’année dernière. Les usines du sud de l’Italie fournissent 89 % des véhicules produits en Italie, mais perdent plus de 25 % des unités. D’après certaines estimations, 2024 se clôturera sous le seuil des 500 000 véhicules, ramenant la production nationale aux niveaux de 1959.
Conclusion
De fait, nous pouvons conclure que le secteur automobile n’est plus aussi porteur de PIB qu’il a pu l’être dans le passé. Cela peut être expliqué par le fait que les entreprises automobiles ne sont plus à 100 % italiennes, ou que la consommation des agents économiques a changé, avec une nouvelle préférence pour les transports en commun ou les véhicules électriques.
Cet article est divisé en deux parties, je t’invite à lire la seconde partie concernant l’industrie de la mode et de l’agroalimentaire.
Retrouve toutes nos ressources pour te préparer en langues rares !