Bonjour à tous ! On se retrouve aujourd’hui pour parler d’un sujet qui ne cesse de faire la une des journaux dans la plupart des pays de l’Union européenne : la politique italienne. Comme vous l’avez sûrement remarqué (et si ce n’est pas le cas, cet article est fait pour vous !), la politique italienne est très mouvementée ces dernières années. De grands changements ont bousculé la vie des Italiens mais aussi la communauté européenne, pour laquelle l’Italie représente de plus en plus un électron libre, à l’instar de certains de ses dirigeants comme Salvini.

Grâce à notre vue de l’extérieur, en tant que Français et membres de l’Union européenne, nous allons tenter de décrypter tous ces bouleversements de la vie politique italienne, en évitant de sombrer dans les lieux communs tels que celui de la politique italienne rongée par la Mafia.

Nous traiterons ce sujet en 3 parties, voici donc la première : 

Buongiorno a tutti ! Ci ritroviamo oggi per parlare di un soggetto che non smette di finire su tutte le prime pagine dei giornali della maggior parte dei paesi dell’Unione Europea : la politica italiana. Come l’avete probabilmente notato (e se non sia il caso, questo articolo è fatto per voi !) la politica italiana è molto frenetica negli ultimi anni. Grandi cambiamenti hanno sconvolto la vita degli italiani ma anche della comunità europea, per la quale l’Italia rappresenta sempre più una mina gavante analogamente ad alcuni dei suoi dirigenti come Salvini.

Da una prospettiva esterna, come francesi e membri de l’Unione Europea, cercheremmo di decriptare tutti questi sconvolgimenti della vita politica italiana, evitando di cadere nel luogo comune degli stereotipi come quello di una politica italiana consumata dalla Mafia.

Tratteremo questo argomento in 3 partite, ecco qua la prima : 

Les origines de la crise actuelle

Afin de comprendre les bouleversements actuels de la politique italienne, et comme pour beaucoup de crises, il nous faut étudier le passé.

Pour cela, il faut remonter au lendemain de la Première Guerre mondiale. Suite à ce conflit, la situation italienne est très précaire : le Traité de Versailles n’a pas répondu aux attentes italiennes quant à la redistribution de certains territoires et la valeur de la lire (monnaie italienne) a fortement chuté. L’Italie a du mal à faire la transition entre une industrie de « guerre » et une industrie de « paix ». Tous ces bouleversements font naître un mouvement de contestation et de mécontentement dans tout le pays. Cependant, une classe sociale se sent plus lésée que les autres : les anciens combattants. Ces derniers décident alors de se rassembler à travers la création de diverses associations.

Suite à ces bouleversements, un certain Benito Mussolini appelle à une réunion de ces associations, le 19 octobre 1919 à Milan. Cette réunion aboutit à la création du « Faisceau de combat milanais », qui représente la première étape de la formation du mouvement fasciste.

Ce mouvement prenant de plus en plus d’ampleur, une nouvelle réunion est organisée quelques jours après la première, le 23 octobre 1919. La conclusion de cette dernière est la création des « Faisceaux de combat italiens », rassemblés autour d’un programme et de revendications politiques aux teintes nationalistes et sociales. La naissance du mouvement est aussi celle d’un symbole, celui du fascisme italien : les chemises noires.

La situation dégénère rapidement, les squadre d’azione mises en place par les Faisceaux de combat italiens se montrent de plus en plus violentes à l’égard des socialistes italiens et le mouvement fasciste se répand dans toute l’Italie. Les élections de 1921 marquent un tournant, lorsque les fascistes remportent 35 sièges sur les 275 de la coalition gouvernementale. L’extrême droite fasciste s’est implantée dans l’hémicycle et afin de mieux l’intégrer au paysage politique italien, un « pacte de pacification » est créé, devant permettre une réconciliation avec les socialistes.

En novembre 1921, le Parti national fasciste est fondé. Tout s’accélère à la suite d’un congrès à Naples, suite auquel les fascistes estiment que l’heure est venue de s’imposer en Italie : l’idée de la marche sur Rome est lancée. Le Haut Commandement italien se prépare alors à écraser cette marche : un décret d’état d’urgence est rédigé par le gouvernement et l’armée est prête à intervenir. Mais à la surprise générale, la roi Victor-Emmanuel III refuse de signer le décret, de peur que l’Italie ne sombre dans la guerre civile. Les fascistes marchent sur Rome le 28 octobre 1922, en menant des actions violentes contre les communistes et les socialistes.

Suite à la marche sur Rome, le roi Victor-Emmanuel III charge Mussolini de créer le nouveau gouvernement : « il Duce » devient Premier ministre. Suite à sa prise de pouvoir, de nombreuses lois fascistes (le leggi fascistissime) sont mises en place afin d’affirmer la puissance du parti fasciste. La loi Acerbo est une des lois qui ont le plus d’impact, car elle permet aux fascistes de réformer le système électoral en donnant deux tiers des sièges au parti ayant obtenu le plus de voix aux élections. Cette loi permet donc au Parti national fasciste de s’imposer encore plus suite aux élections d’avril 1924, qu’il remporte. Malgré les contestations de nombreuses personnalités telles que Matteotti, une figure de proue du Parti socialiste italien, le Parti national fasciste prend un tournant encore plus autoritaire. Ce tournant est marqué par l’assassinat de Matteotti par une des squadre d’azione, suite auquel Mussolini déclare qu’il assume « personnellement la responsabilité politique, morale et historique » des actes des squadre d’azione.

Alors que l’Italie sombre dans ce que l’on appelle aujourd’hui le « ventennio fascista », la Seconde Guerre mondiale éclate en Europe…

Le origini della crisi attuale

Al fine di capire i sconvolgimenti attuali della politica italiana, e come per molti crisi, dobbiamo studiare il passato.

A tal fine, dobbiamo tornare indietro nel tempo fino al domani della Prima Guerra Mondiale.  Dopo questo conflitto, la situazione italiana è stata molto precaria : il trattato di Versailles non ha risposto alle domande italiane per quanto riguardava la ridistribuzione di qualche territorio, e il valore della lira (moneta italiana) è fortemente calato. L’Italia ha avuto difficoltà a fare la transizione tra un’industria di “guerra” ed un’industria di “pace”. Tutti questi sconvolgimenti hanno fatto nascere un movimento di contestazione e di malcontento in tutta l’Italia. Tuttavia, una classe sociale si è sentita più lesa delle altre : gli ex combattenti. Questi ultimi decisero allora di riunirsi tramite la creazione di diverse associazioni.

Dopo questi sconvolgimenti, un certo Benito Mussolini ha chiamato una riunione di queste associazioni, il 19 ottobre 1919 a Milano. Questa riunione si concluse con la creazione del “Fascio milanese di Combattimento”, che rappresentava il primo passo della formazione di un movimento fascista. Questo movimento diventando sempre più considerevole, una nuova riunione  è stata organizzata qualche giorno dopo la prima, il 23 ottobre 1919. La conclusione di quest’ultima è stata la creazione dei “fasci italiani di combattimento”, riuniti intorno ad un programma e alle rivendicazioni politiche al viso nazionalista e sociale. La nascita del movimento e anche quella di un simbolo, quello del fascismo italiano : le camicie nere.

La situazione è peggiorata rapidamente, le squadre d’azione create dai “fasci italiani di combattimento” diventavano sempre più violente contro i socialisti italiani ed il movimento fascista si propagava in tutta l’Italia. Le elezioni del 1921 segnava una volta, quando i fascisti vinsero 35 seggi sui 275 della coalizione governativa. L’estrema destra fascista si è impiantata nel emiciclo ed al fine di integrarla di più nel panorama politico italiano, un “patto di pacificazione” è stato creato, con l’obiettivo di permettere una riconciliazione con i socialisti.

Il 12 novembre 1921, il Partito Nazionale Fascista è stato fondato. Dopo un congresso a Napoli, il movimento ha preso più di ampiezza ed i fascisti decisero di andare avanti : l’idea della marcia su Roma è avviata. Dunque, il Comando Supremo italiano si è preparato a schiacciare la marcia su Roma : un decreto di stato di emergenza è redatto dal governo e l’esercito era pronto ad intervenire. Tuttavia, a sorpresa di tutti, il re Vittorio Emanuele III ha rifiutato di firmare il decreto, per paura che l’Italia cadesse nella guerra civile. I fascisti camminarono su Roma il 28 ottobre 1922, intraprendendo azioni violente contro i communisti ed i socialisti.

Dopo la marcia su Roma, il re Vittorio Emanuele III mandò Mussolini a creare il nuovo governo : il “Duce” diventò il Primo Ministro. Dopo la sua presa del potere, numerose leggi fascistissime sono state istituite per affermare la potenza del partito fascista. Per esempio, la legge Acerbo permisse ai fascisti di riformare il sistema elettorale offrendo 2/3 dei seggi al partito che aveva ottenuto il maggior numero di voti alle elezioni. Questa legge ha permesso al Partito Nazionale Fascista di imporsi di più dopo le elezioni dell’aprile 1924, che sono state vinte dai fascisti. Nonostante le contestazioni di numerose figure come Matteotti, un prestanome del Partito Socialista italiano, il Partito Nazionale Fascista prese una svolta autoritaria di più. Questa svolta è stata segnata dall’assassinio di Matteotti da una delle squadre d’azione, dopo il quale Mussolini ha affermato che si assumeva “la responsabilità politica, morale e storica” delle azioni fasciste delle squadre. Mentre che l’Italia è sprofondata nel periodo che chiamiamo oggi il “ventennio fascista”, la Seconda Guerra mondiale è scoppiata in Europa…

À suivre, la partie 2 !

Samuel DURAND et Tomy REILLE