L’intelligence artificielle (IA) correspond à l’ensemble des théories et des techniques développant des programmes informatiques complexes capables de simuler certains traits de l’intelligence humaine (raisonnement, apprentissage). On peut aussi la définir comme étant la possibilité pour une machine de reproduire des comportements liés aux humains (raisonnement, planification, créativité). Son histoire commence en 1943, dans un article écrit par Warren McCulloch et Walter Pitts, nommé : « A Logical Calculus of Ideas Immanent in Nervous Activity ». Cet article présente le tout premier modèle de création d’un réseau de neurones.
OpenAI et ChatGPT
Depuis peu, l’IA s’est invitée dans notre quotidien et fait sans arrêt parler d’elle. Cela commence en novembre 2022 avec le lancement de ChatGPT par OpenAI. OpenAI voit elle-même le jour en 2015. La start-up, qui s’est depuis spécialisée dans le raisonnement artificiel, veut créer la première IA génératrice.
Cependant, tout n’est pas rose pour OpenAI qui a connu des tumultes au sein de ses plus anciens responsables. Certains d’entre eux ont même choisi de quitter le navire. En effet, Ilya Sutskever (cofondateur) et Jan Leike (vétéran), tous deux qualifiés de « pessimistes » de l’IA, ont quitté l’entreprise car, selon eux, l’IA est vouée à neutraliser, voire éteindre l’espèce humaine. L’actuel CEO, Sam Altman, semble privilégier l’innovation à la sécurité. Une position qui, visiblement, ne fait pas l’unanimité.
Or, il y a peu de temps, le CA avait décidé de licencier le CEO pour manque de confiance. Les réactions ont été telles que Sam Altman a été réintégré dans les cinq jours.
Le partenariat entre Apple et OpenAI
Mais ce n’est pas tout, en juin dernier avait lieu la dernière WWDC d’Apple. Elle annonçait l’arrivée de l’IA dans tous les produits compatibles. L’IA utilisée sera celle d’OpenAI, obtenue grâce à un partenariat entre les deux entreprises. La dernière version de ChatGPT (GPT 4, payante) sera donc intégrée à l’assistant vocal Siri.
Ce partenariat arrive au moment où les experts annonçaient que la facture qu’Apple devrait régler pour rattraper son retard dans le domaine s’élèverait à plus d’un milliard de dollars rien que pour 2025. Le nouveau dispositif, nommé « Apple intelligence », promet de respecter la confidentialité des utilisateurs. À la suite de ces annonces, l’action d’Apple a perdu 2 %, avant de remonter en flèche pour atteindre 215 000 milliards de capitalisation boursière et devenir la première capitalisation mondiale.
L’influence d’Elon Musk
Mais tous ne sont pas enchantés par cette annonce : Elon Musk (cofondateur d’OpenAI) menace d’interdire les iPhone dans ses entreprises, car il craint qu’OpenAI puisse avoir accès aux données des utilisateurs d’Apple. Après avoir quitté OpenAI à cause d’un différend, il crée xAI pour la concurrencer.
Le milliardaire crée la polémique en annonçant que l’IA sera plus intelligente que l’homme l’année prochaine et plus intelligente que l’ensemble de l’humanité en 2029. À l’heure où Tesla peine à mener à bien son projet de voiture autonome, le directeur de Meta (principal concurrent) réfute ces annonces, qu’il juge prématurées.
Nvidia
Tout cela sans oublier Nvidia qui détient 80 % des semi-conducteurs et dont le secteur dépend donc quasi entièrement. L’entreprise créée en 1993 connaît aujourd’hui une croissance fulgurante en dépassant de 200 % son CA prévisionnel sur le premier trimestre de 2024, pour atteindre un bénéfice de 14,9 milliards de dollars.
Grâce à son offre qui cumule hardware (semi-conducteurs) et software (logiciels), Nvidia est un incontournable qui doit faire face à une demande abyssale, des géants de la tech notamment. Mais pour maintenir son monopole, l’entreprise freine l’émergence de nouvelles start-up dans le secteur.
Mistral AI : l’espoir français
Toutefois, l’une d’elles a quand même su s’imposer. Il s’agit de Mistral AI, une start-up française ambitieuse et prometteuse qui a récemment fait une levée de fonds de 600 millions et est depuis capitalisée à 5,8 milliards. Sa mission ? Développer une IA générative combinant open source et excellence scientifique. Cela en préservant une technologie socialement responsable.
Cette start-up semble représenter l’espoir de la France à devenir un acteur clé dans les technologies d’avenir. Mais sera-t-elle à la hauteur des ambitions de son pays ?
