Salut à toi, étudiant en prépa ECT/ECP ! Aujourd’hui, je te propose une explication synthétique afin que tu puisses avoir une idée claire de ce que tu dois absolument savoir sur le seuil de rentabilité, les différents indicateurs qui en découle et la capacité d’autofinancement. De nombreux étudiants abandonnent à l’idée de travailler la partie calculatoire de l’épreuve de management-gestion et ce souvent à la vue des premières difficulté. C’est une erreur car ce sont des points au concours auxquelles ils renoncent de facto alors ne fait pas comme eux et aide toi de cet article afin de maximiser tes chances aux concours !

Le seuil de rentabilité

Comme tu le sais, la principale finalité d’une entreprise est de dégager des profits. En effet, impossible pour elle d’assurer sa pérennité sur le long terme sans bénéfice. Ainsi, une société se doit de contrôler et maitriser ses différentes charges (fixes et variables) et de s’assurer que le chiffre d’affaires sera supérieur aux coûts engagés. Pour connaître à partir de quel montant le chiffre d’affaires de l’entreprise devient rentable, on utilise un indicateur essentiel que l’on appelle : le seuil de rentabilité.

Définition : Le seuil de rentabilité est le niveau d’activité (chiffre d’affaires) à partir duquel l’entreprise commence à être rentable, c’est-à-dire à couvrir ses charges fixes et variables.

Les coûts fixes représentent des coûts constants qui n’évoluent pas puisqu’ils sont indépendants du niveau d’activité de l’entreprise. Ils représentent ce que l’on doit payer chaque mois : le loyer, les coûts administratifs, etc.

Les coûts variables dépendent directement du volume de l’activité. Ces coûts évoluent donc, en même temps que les quantités produites. Cela correspond aux matières premières que l’on utilise pour fabriquer le produit. Le seuil de rentabilité correspond au niveau de chiffre d’affaires pour lequel l’entreprise ne réalise ni profit, ni perte.

L’intérêts est d’expliquer le niveau de rentabilité via l’utilisation d’un modèle simple :

  • Soit rétrospectivement : pourquoi l’entreprise n’est pas rentable ?
  • Soit par anticipation : quand et comment l’entreprise sera rentable ?

Le seuil de rentabilité est particulièrement décisif pour lancer un nouveau produit sur le marché.                        Son utilisation apporte aux dirigeants d’entreprise un éclairage appréciable sur les points suivants :

  • Montant du chiffre d’affaires à atteindre pour que l’activité devienne rentable
  • Date à laquelle l’entreprise commencera à faire du bénéfice sur cette activité
  • Marge bénéficiaire réellement dégagée par la société à un moment donné.

Les formules :

  • Le seuil de rentabilité en valeur
Marge sur coût variable = chiffre d’affaires HT — charges variables
Taux de marge sur coût variable = marge sur coût variable / Chiffre d’affaires HT
Seuil de rentabilité = Coût Fixe / Taux de marge sur coût variable

Le seuil de rentabilité peut se calculer d’une autre manière plus rapide et permet parfois d’être plus précis :

Seuil de rentabilité = (chiffre d’affaires HT * coût fixe) / marge sur coût variables

Il est également important de savoir que le seuil de rentabilité peut être également calculé en volume, c’est-à-dire la quantité produite à partir duquel l’entreprise commence à être rentable.

  • Le seuil de rentabilité en volume
Seuil de rentabilité en volume = seuil de rentabilité en valeur / prix de vente unitaire

Le point mort

Si connaître à partir de quel montant de chiffre d’affaires l’activité d’une entreprise devient rentable est important, connaitre également la date à laquelle l’entreprise atteindra ce seuil de rentabilité est tout aussi important pour un chef d’entreprise. Cela lui permettra d’établir des prévisions et d’anticiper les risques ou d’éventuels problèmes de trésorerie.

Définition : le point mort représente la date à laquelle le seuil de rentabilité sera atteint.

Par principe comptable, une année contient 360 jours et un mois est de 30 jours.

Formule :

Point mort = (seuil de rentabilité / Chiffre d’affaires HT) *360

La marge de sécurité

Une fois le chiffre d’affaires connu et le seuil de rentabilité déterminer il est intéressant de connaitre la marge de sécurité.

Définition : la marge de sécurité est le montant maximal qu’une entreprise peut perdre avant de devenir déficitaire.

Formule :

Marge de sécurité = Chiffre d’affaires HT — Seuil de rentabilité

L’indice de sécurité

Connaitre son seuil de rentabilité, son point mort ainsi que sa marge de sécurité confortent l’entreprise dans ses prises de décision. Mais connaitre le pourcentage maximal qu’une entreprise peut perdre avant de devenir déficitaire est également important surtout qu’elle permet ainsi de classer les clients les plus important pour l’entreprise et connaitre leur influence sur le chiffre d’affaires.

Définition : l’indice de sécurité est le pourcentage maximal du chiffre d’affaires HT que l’entreprise peut perdre avant de faire des pertes. Elle sensibilise notamment l’entreprise sur ses clients les plus important.

Formule :

Indice de sécurité = marge de sécurité / Chiffre d’affaires HT

La capacité d’autofinancement

La CAF représente la trésorerie potentiellement dégagée par l’activité de l’entreprise. Elle permet d’assurer l’autofinancement de l’entreprise et de distribuer des dividendes.

CAF = Produits encaissables Charges décaissables
L’ensemble des produits du compte de résultat sauf :

·         Reprise sur amortissement et dépréciation

·         Produit de cession des éléments d’actifs

L’ensemble des charges du compte de résultat sauf :

·         Dotation aux amortissement et dépréciations

·          Valeurs nettes comptables des éléments d’actif cédés

Méthode additive (à partir du résultat de l’exercice)
Résultat de l’exercice
+  dotation aux amortissements de dépréciation
–  reprises sur amortissement et dépréciations
+  valeur comptable des éléments d’actif cédé
–  Produit des cessions d’éléments d’actifs
Méthode soustractive (à partir de l’EBE)
EBE
+  Autre produit d’exploitation
–   autre charges d’exploitation
+  Produit financier encaissables
–  charge financière décaissables
+  produit exceptionnels encaissables
–  charges exceptionnels décaissables
–  Participation des salariés
–  Impôt sur les bénéfices

Conclusion

Il faut absolument que tu connaisses sur le bout des doigts les formules et les définitions, mais sans faire du “par cœur” de manière mécanique et sans raisonnement. Il faut que tu aies compris le raisonnement et la réflexion qu’il y a derrière, sinon tu ne pourras pas les retenir sur la durée. Je te conseille d’apprendre les formules devant un compte de résultat complet afin que tu puisses t’habituer à l’exercice.

Tu as désormais ce qu’il te faut pour retravailler ton cours, éclaircir les points d’ombre et aborder les exercices de manière à mieux les réussir. Pour ceux qui éprouverai toujours autant de difficulté dans la partie calculatoire de la Management-Gestion. Faites force de volonté voire même d’obstination car là où il y’a de la volonté, il y’a un chemin et sachez que l’obstination est le chemin de la réussite.

Un autre article sortira prochainement concernant les autres notions qui implique une partie calculatoire comme le bilan fonctionnel, le SIG, etc.

À bientôt !