L’épreuve de Management-Gestion HEC est mythique, mais elle contient son lot de difficultés qu’il faut savoir repérer pour mieux les surmonter. Tu trouveras dans cet article l’analyse du sujet de l’épreuve.
Si tu n’as pas encore vu le sujet, tu peux le retrouver juste ici.
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L’analyse du sujet Management-Gestion HEC 2024
De manière générale, il n’y avait pas de difficulté particulière concernant le dossier 1. En revanche, le dossier 2 demandait un peu plus de rigueur et de vigilance et était peut-être un peu plus compliquée par rapport à d’autres années. Néanmoins, le sujet était légèrement plus court que celui de l’année dernière (1 question et 4 pages de moins). Toutefois, il s’agit d’une épreuve où il fallait être à la fois rigoureux, précis dans ses réponses et rapide, efficace pour pouvoir terminer le sujet dans les temps impartis.
Dossier 1 : Analyse stratégique et marketing de Remob
Question 1.1 : Il s’agit d’une des questions les plus attendues, l’analyse de l’environnement de l’entreprise Remob. Aucune complication particulière, il suffit d’analyser l’environnement externe de l’entreprise (PESTEL et les 5 forces concurrentielles de Porter).
Question 1.2 : Question classique également. Il faut commencer par définir le terme « sources de l’avantage concurrentiel ». Selon Porter, l’avantage concurrentiel est un élément qui différentie fondamentalement l’offre d’une entreprise à celle de ses concurrents (différenciation). Les sources de cet avantage concurrentiel peuvent provenir d’une maîtrise de technologies particulières, du positionnement sur le marché en fonction des parts de marché ou encore de l’offre produit adaptée aux besoins des clients.
Question 1.3 : Définir la politique de distribution et le positionnement sur le marché. Le positionnement est un élément de la stratégie marketing (segmentation, ciblage, positionnement). Nous pouvons notamment distinguer le positionnement voulu par l’entreprise, attendu de l’entreprise et perçu par les clients.
La politique de distribution est un élément du Mix Marketing (Plan de Marchéage). Elle définit la manière dont l’offre va atteindre le client final, le consommateur.
Attention néanmoins à l’énoncé : il est demandé d’analyser, il fallait donc faire vraiment le lien entre la politique de distribution de Remob et son positionnement.
Question 1.4 : Définir les termes principaux de la question : économie circulaire et cycle de vie d’un produit. Le cycle de vie d’un produit décrit les différentes faces d’existence de celui-ci en commençant par la phase recherche et développement et en finissant par une phase de déclin avant d’être retiré du marché en passant par la phase d’introduction sur le marché, de croissance et de maturité.
L’économie circulaire est une économie qui vise à produire des produits durables pouvant être réutilisés limitant ainsi la consommation et les déchets.
Le cycle de vie d’un produit « classique » n’évoque pas l’idée de la réutilisation du bien, il s’arrête à la phase « déclin ».
Dossier 2 : Analyse financière et choix d’investissement de Remob
Le dossier de gestion est un dossier un peu plus compliqué et peut-être un peu plus long mais il ne fallait pas le négliger pour autant, il est important. Dès que des calculs étaient à effectuer, il fallait afficher les détails.
Question 2.1 : L’analyse financière peut se faire à partir du Bilan. Pour ce faire, il fallait évidemment s’aider du bilan et notamment des données de 2023 – le fait que le bilan était divisé en deux annexes (9 et 10) pouvait éventuellement perturber – et s’aider des annexes 11 et 12 en calculant les indicateurs financiers pour l’exercice 2023, puis analyser les indicateurs et ratios déjà calculés en annexe 12. Durant l’analyse, il convient d’analyser la structure financière de l’entreprise mais aussi de comparer les données de 2023 à celles de 2022 et d’en faire une conclusion.
Question 2.2 : Question plus technique divisée en deux parties. Une première partie où il faut chercher le délai de récupération du capital investi et une seconde partie où il faut conclure sur l’opportunité d’investir, c’est-à-dire, ce que le projet peut rapporter.
Pour commencer, à partir de l’annexe 14, il fallait calculer le flux net de trésorerie sous forme de tableau. Puis pour connaître le délai de récupération du capital investi, il fallait calculer le DRCI. Enfin, pour pouvoir conclure sur l’opportunité d’investir et ainsi savoir si le projet pourrait être rentable, il fallait calculer la Valeur Actuelle Nette (VAN). Penser à faire à chaque fois une interprétation des résultats.
Question 2.3 : Définir le taux d’actualisation : il permet d’évaluer la valeur actuelle d’un flux de trésorerie futur. Il peut varier en fonction des taux du marché financier, de l’importance du projet, des risques et de l’activité en question.
Question 2.4 : Définir le terme de prise de décision. Selon Hubert Simon, la prise de décision convient de mettre en évidence plusieurs solutions possibles réalisables face à un problème et de choisir la meilleure – décisions opérationnelles, tactiques et stratégiques – Ansoff.
Nous pouvons dire que l’investissement envisagé par Remob est une décision stratégique, prise sur le très long terme et qui nécessite un investissement important. Ne pas hésiter à utiliser les données de la questions précédente sur les opportunités de l’investissement à long terme, évoquer ce que les robots peuvent permettre à long terme également…
Dossier 3 : Enjeux et impacts des projets de développement de Remob
Question 3.1 : Définir le terme d’automatisation » et de « RSE », puis expliquer pour chaque enjeu de l’automatisation, en quoi il y a un lien avec la politique RSE de l’entreprise. Il y avait notamment les éléments suivants :
– Faire en sorte que Remob soit en capacité de reconditionner les smartphones nécessaires même en cas de forte activité tout en assurant la qualité du reconditionnement.
– Le robot réalise les tâches répétitives, ce qui représente un confort pour les salariés qui peuvent se concentrer sur la valeur ajoutée qu’ils peuvent apporter à Remob (agit sur le volet social de la RSE)
Question 3.2 : Question classique. Pour répondre aux besoins en compétences, il fallait évoquer la Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences puis définir cet outil. Le GPEC met alors en adéquation les emplois (métiers et effectifs) avec les compétences présentes et nécessaires dans l’entreprise. Suite à cette étape, l’entreprise peut prendre différentes mesures pour ajuster les ressources humaines aux compétences nécessaires.
Remob s’apprête notamment à recruter de nouveaux salariés dans les pôles « réception grading » et « réparation ». Il leur sera demandé de savoir s’adapter à différents types de produits (smartphones, casques audio, ordinateurs…) et d’être flexibles.
Question 3.3 : Évoquer l’augmentation du chiffre d’affaires et des ventes, puis évoquer le fait dans une petite structure comme Rebom, les salariés se retrouvent un peu surcharger et que l’entreprise recherche des salariés flexibles, qui savent s’adapter. Face à sa forte croissance, Remob juge nécessaire de motiver et d’impliquer les salariés. Pour ce faire, des réunions sont organisées régulièrement, l’occasion pour les salariés d’exprimer leurs propositions.
En 2023, l’entreprise est entrée en bourse et permet désormais aux salariés de devenir actionnaires. Ils peuvent ainsi participer à la prise de décision collective et se sentir impliquer dans leur travail.
Il y a également la nécessité de formaliser les processus pour une meilleure compréhension de ceux-ci auprès des collaborateurs et une meilleure efficacité. Les chefs d’équipe se voient attribuer de plus grandes responsabilités. La forte croissance de l’entreprise nécessite que les salariés puissent s’adapter en permanence aux différents changements, qu’ils soient flexibles.
Question 3.4 : La boucle rétroactive est un processus continu qui permet de collecter diverses informations sur les performances de l’entreprise, puis de les analyser afin de programmer des actions concrètes dans l’optique d’améliorer l’efficacité. L’entreprise connaît une forte croissance exigeant une prise en charge de plus en plus importante de produits à reconditionner nécessitant une amélioration des processus pour pouvoir prendre en charge une quantité plus importante de produits.
On te souhaite bon courage pour la suite des épreuves, surtout ne lâche rien !