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Premier DS de maths. 5,5/20 et 35e de la classe… ou l’histoire de comment être découragé(e) dès la rentrée en classe préparatoire. Et la très bonne surprise a été mes notes au concours ! Comme quoi, rien n’est impossible. Dans cet article, je vais t’expliquer toutes les méthodes que j’ai mises en place durant ces deux années. Elles ont marché pour moi, mais n’oublie jamais que l’on est tous différents.

Une organisation au top

Que ce soit en maths ou dans toutes les autres matières, l’organisation en classe préparatoire est PRIMORDIALE !

Le planning à l’année

Parlons de temps de travail. Les maths, c’est la matière la plus fiable : plus tu travailles, plus tu vas progresser. C’est pour cela que tu dois dans tous les cas, quel que soit ton niveau, la prioriser. Ainsi, je te recommande de les travailler au moment où tu es le moins fatigué(e) et le plus efficace. Généralement, juste après la fin des cours.

Personnellement, je travaillais 3 heures jusqu’au repas, tous les soirs. Le week-end, c’était 3 heures le samedi après-midi, et 5 à 6 heures le dimanche, incluant des annales pendant 4 heures en deuxième année, et une reprise de la correction pendant 1 heure. Donc, au total, entre 20 et 25 heures par semaine.

Chaque dimanche soir, j’établissais mon planning de la semaine sur un Excel. Je décidais précisément ce que j’allais travailler en maths et à quel moment. Par exemple, je notais les sujets des annales à faire, les chapitres à réviser, les exercices à ficher ou à finir. Je n’oubliais pas de prendre en compte mes khôlles et mes devoirs maison à rendre.

Le planning des vacances

Mon premier conseil : arrive en vacances avec ton planning bien établi pour toutes les matières. Et précisément : note les chapitres, les exercices que tu veux faire avec leur numéro et page… Je le réalisais toujours en avance afin d’avoir une vue d’ensemble sur les deux semaines de travail suivantes.

Pour réviser en vacances, je me planifiais des séances de travail de 5 heures tous les matins, de 8 h à 13 h, ou de 7 h à 12 h. Je répartissais les thèmes par jour : les trois premiers jours étaient dédiés à l’algèbre, les trois suivants aux probabilités, les deux derniers à l’analyse. Je consacrais les jours restants à la reprise d’exercices et au travail des annales.

Voici une copie de mon emploi du temps aux vacances de février de la deuxième année pour te donner un modèle (je faisais beaucoup plus de sujets) :

Exemple d'emploi du temps

Que faire pendant tes plages de travail ?

L’apprentissage du cours

Pour progresser rapidement en maths, il faut que tu connaisses ton cours sur le bout des doigts. C’est la première chose à faire avant de commencer à chercher les exercices, ou avant de s’attaquer aux annales.

Ainsi, tous les soirs après les cours, j’utilisais la « méthode de la feuille blanche ». Cahier fermé, j’essayais de noter tout ce dont je me rappelais. Une notion, une formule, un bout de démonstration que l’on avait vue le jour même. Ensuite, j’ouvrais mon cahier pour voir ce qu’il me manquait (parfois tout) et je commençais à ficher. Une fois ma fiche finie, j’apprenais les théorèmes, les démonstrations (uniquement celles qui sont au programme).

Comment apprendre son cours efficacement ? Utilise une méthode qui te convient : réciter à haute voix, réécrire le cours, se poser des questions. Ce qui a le mieux fonctionné pour moi, c’est d’utiliser Anki : je rentrais tous les jours dans Anki les formules de maths, ou des questions difficiles, mais aussi les démonstrations (captures d’écran du cours de mon prof, ou photos). Je prenais une petite ardoise, et chaque jour pendant 15 minutes, je repassais les questions (par chapitre ou de façon globale, sans oublier la première année).

Finalement, avec tout ça, l’apprentissage du cours me prenait 1 heure par jour environ.

Les exercices

Je consacrais 2 heures par jour à la recherche des exercices, mais aussi à la correction et à l’apprentissage des exercices classiques.

  • Pour chercher les exercices : cahier fermé (sans ton cours), tu devras préparer ton prochain TD un petit peu tous les jours. Ne passe pas plus de 30 minutes sur un petit exercice. C’est une perte de temps et si tu n’as pas la méthode, tu ne vas sûrement pas l’inventer.
  • Répète les exercices classiques jusqu’à leur parfaite maîtrise (même cinq ou dix fois) : dans ton TD ou dans les manuels de maths approfondies, tu trouveras des exercices qu’il faut connaître par cœur. Utilise une notation : un symbole pour les exercices que tu veux faire, refaire, ceux que tu as déjà appris par cœur.

Les sujets de concours

J’ai commencé les sujets d’annales à la fin de la première année en m’aidant d’un répertoire. Je ne me suis jamais mis la pression par rapport à ça : certains ont commencé les sujets de Parisiennes en début de deuxième année, alors que moi, c’était plutôt vers février. J’ai préféré assurer les sujets EM/EDHEC avant.

De plus, certains enchaînaient les sujets sans jamais prendre le temps de noter les points méthodologiques importants qu’il fallait retenir, et donc les annales perdaient toute leur utilité. Je te conseille alors d’utiliser un classeur avec des intercalaires : un par banque d’épreuves (Ecricome, EDHEC, EM, maths 1, maths 2). Chaque fois que tu ne réussis pas une question, ou que tu trouves une méthode particulièrement intéressante, note-la. N’oublie pas de revenir sur ces questions de temps en temps.

Voici un extrait de mon classeur à sujets :

Exemple de classeur à sujets

Pour finir, entraîne-toi toujours en condition d’épreuve. Bloque-toi une plage de 4 heures pour le sujet, puis 1 heure pour la correction. Pour les sujets EDHEC ou EM, tu peux parfois effectuer les exercices indépendamment, mais ne dépasse pas 1 ou 2 heures, et surtout garde-toi certains sujets pour t’entraîner en conditions réelles.

Autres conseils

Le carnet d’astuces

Dès la première année, j’ai acheté un petit carnet dans lequel je notais toutes mes fautes, mes astuces. Je te recommande ce carnet, qui comporte cinq intercalaires (algèbre, analyse, probabilités, Python, erreurs commises en DS). L’avantage, ce sont les feuilles amovibles. Je prenais alors 15 minutes par jour pour reprendre mes erreurs précédentes et réviser les astuces (plus tu le feras régulièrement, plus tu progresseras). Je cachais la réponse et j’écrivais ce dont je me souvenais sur une ardoise.

Voici un extrait de mon carnet d’astuces :

Exemple de carnet d'astuces

Pour t’aider, voici ce que je notais dans mon carnet d’astuces :

  • Les erreurs à éviter : reprise de copies/ erreurs dans les DS.
  • Les formules importantes : celles qui ont du mal à rentrer, à recopier dans plusieurs endroits du cahier, comme ça tu révises beaucoup plus.
  • Les astuces et points méthodologiques : questions classiques, méthodes utiles auxquelles tu n’aurais pas pensé.

Tu peux également consulter comment faire un carnet d’astuces dans les moindres détails !

La reprise des copies

Quand mon prof me rendait le DS précédent, j’aimais bien faire une reprise de copie avec lui. Cela me permettait de relativiser et surtout de comprendre les points sur lesquels je pouvais m’améliorer. Ensuite, en autonomie, je refaisais une fois le sujet, puis je reprenais la correction de chaque question, en notant mes erreurs dans mon carnet et les astuces qui auraient pu m’être utiles.

Le plus important pour moi a été de ne jamais me comparer aux autres, malgré mon classement : le classement ou la note n’était que le reflet de ma performance et de celle de mes camarades à un instant T et cela n’était souvent pas représentatif de mon véritable niveau, sachant que j’étais dans une très bonne prépa parisienne. On était toujours notés par rapport aux autres et non par rapport à soi-même.

Ce que tu dois retenir

Finalement, voici les points de méthode à retenir :

  • Côté fournitures : un cahier pour tes cours/exercices, un classeur qui rassemble tes fiches de révisions, un classeur qui rassemble la correction des sujets d’annales, un petit cahier d’astuces (avec intercalaires).
  • Côté organisation : toujours prévoir ce que tu vas travailler la semaine suivante, faire des maths au moment où tu te sens le plus en forme.
  • Côté plage horaire : au total, je faisais 20 à 25 heures de maths par semaine, dont 1 heure de cours par jour (il faut réviser le cours en permanence). Pendant les vacances, 4 à 5 heures de maths par jour de travail.

Et n’oublie pas : au concours, tout est possible. J’ai eu 5 au dernier DS de maths avant les concours, et pourtant j’ai été admissible à HEC !

N’hésite pas à consulter toutes nos ressources de mathématiques.