Pour de nombreux préparationnaires, les maths sont synonymes de terreur, d’appréhension et de difficultés en raison de la rigueur et du travail qu’elles demandent dans la préparation pour les concours les plus exigeants, et en particulier pour l’épreuve de maths ESCP qui aura fait naître des traumatismes et des nuits de cauchemars pour beaucoup d’entre nous… Pourtant, limiter l’apport des maths à de la souffrance serait omettre leur capacité à nous ouvrir les portes des meilleures écoles de commerce, surtout lorsqu’on a du mal à se démarquer dans d’autres matières, sous réserve de savoir travailler cette matière et notamment les annales. C’est justement pour ça qu’on est ici !
La maîtrise du cours est fondamentale
Avant même de parler des annales ESC, ECRICOME ou ESCP, faire un rappel sur la connaissance du cours est obligatoire. En effet, il est complètement inutile et contre-productif de prendre des annales, de t’asseoir sur ta chaise et de les faire si tu te souviens à peine des dérivées… Non seulement tu risques de t’énerver, car tu ne pourras pas répondre aux questions, non pas à cause d’une difficulté mathématique mais car tu ne te souviens pas de ton cours, mais SURTOUT, tu ne pourras même pas te tester et savoir où sont tes difficultés mathématiques.
Par ailleurs, pour beaucoup, la maîtrise du cours se résume à un bourrage de crâne en connaissant par cœur les dérivées, les primitives, les théorèmes, les formules… Même si cela est évidemment important, cela ne suffit pas avant de s’attaquer aux annales et il faut faire un autre travail en amont : maîtriser tous (ou en tout cas les plus importants) les exercices de base que tu as faits avec ton professeur durant la première année (n’hésite pas à lui demander quels sont les exos les plus importants).
En effet, nombreux sont les ECT/ECP qui ont tendance à sous-estimer ces exercices et, pourtant, ils sont à la base même de notre enseignement en mathématiques. Et c’est aussi l’occasion de mettre en application ce qu’on a appris pour ensuite s’attaquer à plus difficile ! Aussi, je te conseille de profiter des vacances d’été entre la première et la deuxième année pour accentuer ce travail d’apprentissage et d’application avec les exercices de base, et pour maîtriser tous les chapitres de maths de première année.
Travailler les annales
Maintenant que tu maîtrises ton cours, on peut s’attaquer aux annales. Déjà, il faut voir les différentes annales ESC, ECRICOME, ESCP comme des niveaux.
Les annales ESC : niveau faible
Aujourd’hui, les annales ESC sont connues comme étant assez abordables et où les exercices testent avant tout les connaissances de l’élève et pas forcément son intuition. Contrairement à avant où les anciennes annales ESC étaient plus difficiles.
Ces annales sont alors parfaites pour tester ses connaissances et on peut déjà faire certains de ces exos dès le milieu de la première année avant de s’attaquer aux annales ECRICOME et ESCP, qui sont plus difficiles. Peut-être même que ton prof t’a déjà proposé certains de ces exos pendant des concours blancs ou pendant des DS au cours de la première année sans que tu t’en aperçoives !
Les annales ECRICOME : niveau moyen
Les annales ECRICOME sont à mon sens un moyen efficace pour se préparer aux mastodontes que sont les annales ESCP. En effet, elles sont un mix d’exercices avec des questions à la fois faciles d’accès et qui reviennent souvent chaque année, mais aussi des questions difficiles et complexes, dignes d’un sujet ESCP.
Pour les annales ECRICOME, je te conseille de ne pas passer beaucoup de temps sur des questions ou des exos déjà vus un milliard de fois, À CONDITION d’être sûr(e) de toi et de déjà les maîtriser, pour gagner du temps et t’attaquer aux exos et questions qui demandent plus de réflexion.
De plus, il est important de travailler sérieusement les annales ECRICOME d’octobre jusqu’en décembre de la deuxième année avant de passer aux annales ESCP. Ce n’est pas grave si tu n’as pas fini le programme et que tu ne peux pas faire les annales en entier, focalise-toi sur les exos que tu peux déjà faire.
Les annales ESCP : niveau ENFER
Je vais aller droit au but, le sujet ESCP est à un TOUT AUTRE niveau de ce que tu as pu voir à ECRICOME et demande une maîtrise plus que parfaite du programme d’ECT/ECP si tu souhaites obtenir une excellente note. C’est pour cela qu’on ne doit pas toucher les annales d’ECT/ECP avant janvier-février, qui est généralement le moment où on a fini le programme ou, en tout cas, qu’on a presque tout vu. Effectivement, avant de s’attaquer à ces sujets, il est nécessaire d’avoir une vision globale du programme et d’avoir accumulé de l’expérience, d’où l’intérêt d’avoir travaillé les annales ECRICOME en amont, car le sujet va réellement te déstabiliser et tester ta capacité à te débrouiller face à des questions sorties de nulle part.
Mon conseil
Mon meilleur conseil, en plus d’avoir été sérieux durant ta préparation en maths, est de ne pas perdre espoir quand tu commenceras ces annales et que tu auras tes premières notes. Je sais, c’est très cliché ce que je dis. Pourtant, c’est bien ce qui m’a sauvé. Sache que quand j’ai commencé ces annales, je me suis réellement pris une claque et j’ai commencé à perdre confiance en moi avant le concours, jusqu’au point où j’ai eu 8 au sujet ESCP de mon concours blanc en mars avant le vrai concours. Mais je me suis accroché, j’ai enchaîné les sujets ESCP. Je me suis habitué à me retrouver face à des questions atypiques et à mieux raisonner, et j’ai finalement obtenu 17,38 au concours. De plus, même si le sujet est difficile, certaines questions restent très accessibles et l’exercice sur les matrices est souvent le plus abordable du sujet. C’est d’ailleurs là qu’il faut gagner un maximum de points !
Quelque chose qu’on oublie un peu souvent, c’est que si toi, tu galères sur une question, d’autres personnes dans la salle sont dans la même situation. Et entre celui qui abandonne et qui n’écrit rien sur sa feuille, car trop déstabilisé, et celui qui, même s’il n’a pas trouvé la bonne réponse, essaie de proposer des choses et de montrer au correcteur qu’il a du courage, on voit rapidement qui sera valorisé ! Donc je le répète, ne perds pas espoir !
Je remercie monsieur Fernandez, mon prof de maths !
