Major Prépa > Méthodologie > Rencontre avec Garance, la dernière admise à HEC en 2023 après une prépa A/L !

Cette année, comme cela arrive parfois, ils sont une poignée des 400 admis à HEC à avoir choisi de ne pas intégrer. En consultant les désistement croisé SIGEM 2023, Garance a donc eu la surprise de constater qu’elle était en fait la dernière admise à HEC ! Nous lui avons posé quelques questions sur son parcours en A/L, ses objectifs en prépa, son admission à HEC et ses projets professionnels futurs.
Hello Garance ! Peux-tu te présenter ?
Je m’appelle Garance, j’ai 20 ans. Je viens de finir ma khube en prépa A/L à Sainte Marie de Neuilly et je m’apprête à intégrer HEC à la rentrée !
As-tu envisagé l’intégration en école de commerce dès le début de ta prépa littéraire ?
Au départ, j’ai fait une prépa littéraire parce que c’était la formation en elle-même qui me plaisait, sans vraiment réfléchir à l’après. Je ne savais même pas que les littéraires avaient la possibilité d’intégrer une école de commerce. Donc ce souhait est arrivé plus tard, notamment en parlant avec les anciens et en les voyant très épanouis dans leurs écoles respectives !
Comment as-tu préparé les concours BEL et BCE en parallèle ? Quelle était ta stratégie ?
En tant que littéraires, on a effectivement la possibilité de passer deux concours : l’ENS, via la BEL, et les écoles de commerce, via la BCE. L’avantage, c’est que les épreuves des deux concours se ressemblent : dissertations en histoire, géographie, littérature et philo, version en langues anciennes (même si, attention, le format passe de 6 heures à 4 heures). Du coup, ça permet de faire d’une pierre deux coups en travaillant les deux concours en même temps. Ce qui m’a beaucoup aidée, c’est que ma prépa nous a permis de passer les DST de janvier en 4h pour se réhabituer au format et au temps (qui paraît très court quand on est habitué à 6 heures). Pour l’anglais et la synthèse – les deux seules épreuves qui diffèrent totalement -, on a eu aussi quelques cours très utiles et des entraînements. Mais ce qui est bien, c’est que ces épreuves demandent moins d’entraînement que les autres ! Pour la synthèse, de l’entraînement, et pour l’anglais, se familiariser avec les grands thèmes, lire la presse… (rien de bien difficile).
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À quelles écoles étais-tu admissible ? Et comment se sont passés tes concours écrits/oraux ?
J’étais admissible à l’ENS et au top 5 des écoles de commerce (HEC, ESSEC, ESCP, EDHEC et emlyon). Les écrits se sont très bien passés, puisqu’avec la khube, je commençais à avoir de l’expérience : plus de sérénité, moins de stress, et plus d’endurance. Il faut aussi savoir que l’on enchaîne les deux concours : ceux de l’ENS (1 semaine environ) et ceux de la BCE (3 jours). C’est donc très éprouvant et fatiguant. Mon conseil : beaucoup se ménager pendant cette période, privilégier le repos sur les connaissances (que vous maîtrisez par ailleurs à 100% après 1 an de dur labeur), et arriver avec l’esprit frais, puisque c’est ça qui fait la différence !
Pour les oraux, pareil : on enchaîne tout. Les exigences diffèrent beaucoup plus, donc il faut s’être bien préparé(e) en amont. L’avantage, pour les littéraires, c’est qu’on n’a pas besoin de travailler les oraux de CG (HEC et ESCP) : ils se rapprochent énormément d’une khôlle de philo !
Quelle a été ta réaction aux résultats d’admission ?
Étant donné que j’avais un malus à HEC, j’avoue que je n’y croyais pas du tout. Une de mes grandes craintes en khubant était de ne rien avoir, ou d’avoir carrément moins bien qu’en carré. Donc je me suis dit : pari réussi !
Comment as-tu réagi quand tu as appris que tu étais la dernière admise à HEC cette année ?
Je me suis dit que j’avais vraiment une bonne étoile ! Ça m’a fait un peu peur aussi, car ça s’est joué à presque rien !
Vers quel domaine souhaites-tu te diriger après l’école de commerce ?
Mon projet pro tourne autour du management culturel. En tant que littéraire, c’est un domaine qui m’attire tout particulièrement et qui fait sens avec mon parcours.
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En quoi penses-tu que la prépa littéraire aura été un avantage pour toi ?
Je suis convaincue que c’est un avantage décisif pour les concours des écoles de commerce parce qu’on est très calés dans des domaines où d’autres sont moins préparés. Ce qu’on apprend en lettres, en philo, en géo ou en histoire sont des connaissances extrêmement précieuses qui peuvent servir dans n’importe quel exercice (synthèse, oraux de CG, voire même de personnalité !). On peut également passer nos langues anciennes en LV2, ce qui est très avantageux. Mais surtout, on développe une manière de travailler, de penser et de comprendre le monde qui est différente, et très valorisée. Dans les oraux de personnalité par exemple, il ne faut pas hésiter à mettre en avant nos capacités de précision, de rigueur, de finesse d’analyse et de recul !
Pour finir, quels conseils donnerais-tu aux prépas littéraires qui hésitent à passer/intégrer les écoles de la BCE ou Ecricome ?
C’est vrai que le choix n’est pas évident pour les littéraires. Évidemment, il faut prendre conscience du fait que les cours n’ont rien à voir avec ceux de la prépa littéraire, et qu’on va changer totalement d’univers. Mais pour ceux qui ne sont pas forcément intéressés par l’enseignement ou la recherche, et qui souhaitent diversifier leur parcours, c’est idéal. Il ne faut pas oublier que beaucoup d’écoles proposent des parcours personnalisables, qu’il est également possible de suivre des licences (en histoire, en philo, en lettres…) en parallèle d’une école de commerce, et que quoiqu’il arrive, vous trouverez votre place ! Vous vous ouvrez des portes !
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