Dans cet article, Major-Prépa te propose de découvrir le parcours inspirant d’un étudiant qui a récemment intégré HEC avec brio : la preuve que la prépa permet à ceux qui souhaitent travailler et se dépasser d’atteindre les sommets ! Bonne lecture.

Bonjour Mathis, peux-tu te présenter rapidement ? 

Salut ! Je m’appelle Mathis Merrien, j’ai 20 ans et je viens du Lycée Le Rebours dans le 13e arrondissement. Je suis issu d’une classe préparatoire ECT et je suis le premier admis à HEC depuis sa création, avant ça 3 élèves avaient été admis dans le top 5. 

Comment as-tu entendu parler de la prépa, et comment as-tu fait ton choix ? 

Je n’en ai pas entendu parler, j’ai dû faire mes propres recherches à ce niveau-là. Venant d’un lycée de banlieue, disons que la classe préparatoire n’est généralement pas le cursus que l’on plébiscite, et si l’on ne creuse pas il se peut que l’on n’en entende jamais parler…  

Ensuite, comment ai-je fait mon choix ? En dehors de l’année de terminale, je ne m’étais jamais impliqué dans mes études. De ce fait, je cherchais le meilleur moyen pour rattraper le “temps perdu”. J’ai donc cherché le cursus le plus exigeant après un bac STMG, de sorte à acquérir un maximum de savoir en un minimum de temps. La prépa répondait à ces attentes.

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Comment as-tu appréhendé ta première année de prépa : t’es-tu bien adapté ? As-tu performé dès le début ? 

En entrant en prépa j’avais énormément de lacunes, et ce dans toutes les matières ; je ne connaissais pas un traître mot d’espagnol et je n’avais quasiment jamais fait de mathématiques de ma vie (véridique !). Donc le début fût très difficile car je devais rattraper tout ce retard. Néanmoins, je savais que c’était ce pourquoi j’étais là et j’avais conscience des enjeux.  

J’ai donc commencé à travailler très fort dès le début. Donc oui, je me suis vite adapté. Quant à la performance, ce travail acharné m’a permis d’obtenir 14/20 de moyenne au premier CB en décembre. 

Et ta deuxième année en prépa ? 

La deuxième année fût une toute autre histoire. En fin de première année, j’avais l’impression de ne pas avoir le niveau requis pour prétendre à une Parisienne. J’ai donc énormément travaillé pendant l’été (beaucoup trop), et je ne me suis quasiment pas reposé. Arrivé à la rentrée c’était la double sanction : j’étais épuisé et toujours persuadé de ne pas être au bon niveau.  

La deuxième année fût donc mentalement difficile, mais la cohésion de notre promo et le fait que je ne perdais pas mes objectifs de vue m’ont permis de tenir.

Comment as-tu appréhendé les concours ? 

J’avais toujours cette idée en tête comme quoi je n’étais pas prêt. Je n’avais donc pas un mental au top à l’approche des écrits. Néanmoins, il m’était impensable d’y aller sans tout donner. Ainsi, pendant les écrits de la BCE, on s’est réunis avec quelques camarades de notre promo et le fait d’être ensemble m’a fait oublier ces mauvaises pensées. J’ai ainsi pu attaquer les concours comme il se devait.Un grand merci à eux !

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Quelle a été ta réaction le jour des résultats d’admissibilité ? 

Avant de répondre à cette question, il est bon de savoir que j’avais l’impression d’avoir raté mes écrits. J’étais quasiment sûr de ne pas avoir de Parisienne. Alors, quand les résultats sont tombés, c’était l’ascenseur émotionnel ! J’ai eu beaucoup de mal à réaliser, mais j’étais avec une amie à ce moment-là et on a quand même sauté au plafond ! Le soir, on est sortis boire un verre avec d’autres préparationnaires et là, j’ai pu mieux réaliser et profiter de la nouvelle.  

Comment t’es-tu remis au travail pour préparer les oraux ? 

Dans notre promo, nous étions deux admissibles à HEC. On a donc décidé de travailler ensemble pendant toute la durée de la préparation aux oraux pour créer une synergie. Pour les maths, on reprenait tous les sujets des années précédentes (à l’oral). Pour l’économie, nous avons exclusivement travaillé sur des articles d’actualité pour construire une réflexion qui nous serait propre. Pour les langues, c’était essentiellement de l’entraînement oral, ce n’est plus le moment d’apprendre ses cours. Pour la CSH, on a fait un gros travail sur les grands courants, toujours dans cette optique de créer une réflexion globale. Pour le tryptique, pas de secrets : il faut s’entraîner et regarder les sujets des années précédentes qui retombent parfois les années d’après.  

Quel a été ton ressenti lors des épreuves orales d’HEC ? 

On vit ces oraux très différemment de ceux des autres écoles. Premièrement parce qu’ils sont très différents, ensuite parce que l’on passe plusieurs jours sur le campus mêlés à d’autres étudiants dans la même situation que nous. L’ambiance est donc un singulier cocktail de pression et de détente. 

En ce qui concerne les épreuves en elles-mêmes, je dois dire qu’elles sont moins intimidantes que ce à quoi nous pouvons nous attendre avant d’y aller. Pour chacune des épreuves, le ressenti a été le même : aucune surprise, le format est celui auquel on s’attend et il n’y a pas de raison particulière de stresser. Les jurys sont plutôt bienveillants et recherchent la discussion, veulent voir si vous savez réfléchir.

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Quelle a été ta réaction lorsque tu as découvert ton admission à HEC ? 

Étant donné que j’avais de l’avance grâce aux écrits et que je m’étais particulièrement appliqué pour les oraux, je m’attendais plus ou moins à l’admission. La surprise était donc moins grande que pour les écrits, mais j’étais quand même très heureux et soulagé. 

 

Quel est ton meilleur souvenir de ta prépa ? Et la meilleure chose que tu en tires ? 

Le moment des écrits de la BCE est, je crois, le meilleur souvenir de ces deux années. Ça peut paraître paradoxal, mais le fait de conclure ensemble ces deux années, de dépasser ses peurs parce que qu’on sait que l’on n’a pas travaillé pour rien, de juste terminer le travail dans ces conditions, est un souvenir unique.  

La meilleure chose que j’en tire est sans nul doute cette capacité à croire qu’à force de travail, de dévouement, de discipline et de motivation, nous sommes tous capables de grandes choses, que ce soit dans un cadre scolaire ou non. 

 

Aurais-tu quelques conseils pour d’autres étudiants venant de petites prépas ? 

La plus grosse différence entre vous et les étudiants des grandes prépas est quils savent qu’atteindre les meilleures écoles est possible, puisque nombreux sont ceux qui l’ont fait avant eux. Dans les petites prépas on a ce biais cognitif qui nous fait croire que nous ne pouvons pas y arriver, et donc nous n’y arrivons pas, ou très peu, c’est un cercle vicieux. 

Quand j’étais en première, j’avais 6 de moyenne et 500h d’absences au compteur… la classe préparatoire redistribue les cartes. Alors peu importe d’où vous venez, peu importe le rang de votre prépa, oubliez les statistiques et donnez tout ce que vous avez parce que vous avez autant de chance d’y arriver que n’importe qui d’autre !

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