Certains ont quitté la prépa il y a plusieurs mois, d’autres viennent d’y faire leur première rentrée. Tu les connais certainement sous les pseudos de Kinori, Validuh, Limitless Mind ou encore L’Épicière. Régulièrement, ils partagent leur expérience sur YouTube. Tu peux aussi les retrouver sur la chaîne Major-Prépa, parce qu’on a le plaisir de suivre leurs trajectoires. Leurs vidéos aident à dédramatiser la prépa, relativiser les coups de mou, encourager les envolées… bref, ils accompagnent l’aventure folle et complexe que tu es en train de vivre ! 

« En prépa, on se crée une culture riche sur un très grand nombre de sujets », Mathis, aka Kinori

En 2e année à HEC après une prépa ECE à Henri IV (Paris) 

1. Le fait de se voir progresser. Pour moi, le côté dépassement de soi et « combat » pour repousser ses limites et sa capacité de travail, c’est exaltant. Mais je dirais aussi que l’ouverture au monde permise par la prépa est ce qu’il y a de plus intéressant. On en apprend beaucoup sur beaucoup de sujets et, presque sans s’en rendre compte, on se créé une  base solide de culture en économie, géopolitique, lettres, maths…

2. Les khôlles ! Elles m’ont longtemps plus angoissé que les concours eux-mêmes ! En 1re année, j’ai le souvenir de mon stress dans la cours, à attendre qu’on m’appelle pour celles d’éco, de maths ou de CG. Il y a une peur à affronter quand on voit la marge de  progression à l’oral à réaliser. À la fin de la 2e année, ça allait. Je savais enfin comment gérer !

3. Je voulais une semaine de révisions en plus car chaque instant compte. Je me suis donc inscrit uniquement à la BCE et seulement à 6 écoles, car les inscriptions coûtent cher. Ça peut être une mauvaise surprise pour certains d’ailleurs. Elles me sont revenues à plus de 1 000 € car je ne suis pas boursier. Il faut donc bien choisir ce qu’on veut faire. D’autant plus qu’en validant ma candidature à 6 écoles, j’ai quand même passé toutes les épreuves BCE !

4. Il ne faut pas dépenser toute son énergie dans les révisons. Ne vous forcez pas à trop travailler. Dormez et mangez « comme il faut ». Cherchez le soutien dont il y a besoin auprès de vos parents, votre famille. Bref, surveillez votre santé pour arriver en forme aux concours, qui sont épuisants. Si tu es moyennement en forme le premier jour, tu seras mort le dernier !

5. Faire attention à son hygiène de vie et rester maître de son temps. On se lance parfois à corps perdu dans le travail en mettant de côté le fait de prendre soin de soi, peut-être plus encore dans les prépas parisiennes. Alors que préserver son sommeil, bien s’alimenter et se garder du temps libre est essentiel. Le samedi après-midi, je ne programmais rien en lien avec la prépa. Travailler H24, c’est la route vers la fatigue et la déprime assurée.

6. L’ouvrage qui m’a été le plus utile, c’est L’Optimum de culture gé, récapitulant des grands thèmes de philo et qui donne des infos sur beaucoup d’auteurs différents en 3 ou 4 lignes. Ça m’a aidé pour les khôlles en m’apportant une base de culture philo et littéraire rassurante, car on n’a pas réellement le temps de lire les classiques. Ça m’a beaucoup donné confiance en CG, et quand on est plus confiant dans une matière, c’est aussi plus simple d’aborder les autres.

« Pour les inscriptions aux concours, je vais devoir faire des choix car elles peuvent vite devenir chères », Valentine, aka Validuh

En 2e année d’ECG à Notre-Dame-du-Grandchamp (Versailles)   

1. Ce que je préfère en prépa, c’est vraiment la stimulation intellectuelle. Il y a toujours de nouvelles choses à apprendre. J’ai de bons profs, pédagogues et « gentils » et de bons cours, ce qui aide ! L’amitié compte aussi beaucoup. J’ai l’impression qu’on est plus proches les uns des autres, on se soutient dans les moments difficiles.

2. C’était le dernier concours blanc de première année. De base, un concours blanc, c’est stressant, mais on avait une pression supplémentaire pour celui-ci en particulier car l’enjeu était d’être fixés sur le fait que chacun maîtrisait les connaissances de toute l’année. Il y avait forcément plus de choses à connaître que lors du premier et on découvrait le classement final de l’année par rapport au reste de la promo. Je m’en suis bien sortie !

3. Je sais que je vais passer Ecricome et la BCE. Mais je ne sais pas exactement combien d’écoles. Il faudra que je fasse des choix car ça peut vite être cher d’en présenter beaucoup ! Je verrai aussi en fonction de mon niveau. Si je n’ai pas trop confiance en moi au moment de valider mes inscriptions, je pense que je cocherai le plus d’écoles possible, mais si ça se passe bien pour moi, je n’en mettrai peut-être pas 20 !

4. Je pense qu’il ne faut pas débuter ses révisions sans se fixer une liste de ce qu’on veut faire, car si on ne s’organise pas correctement, ça risque d’être la panique. Et je dirais qu’il faut aussi travailler toutes les matières, même celles où on est plus faible : toutes ont de l’importance au concours.

5. Je pense qu’il faut savoir s’écouter et ne pas se forcer à travailler dans les moments où ça na va pas, c’est improductif. Garder contact avec ses amis, prendre du temps pour sa famille, avoir un mode de vie sain et équilibré et ne pas vivre que pour la prépa me semble aussi essentiel pour réussir. Ça permet de ne pas stresser pour rien et de ne pas se sentir seul.

6. L’Épicière m’a beaucoup aidée grâce à ses vidéos conseils et motivation. En maths, un manuel a tout changé : les 400 exercices à faire et refaire pour réussir les concours.

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« Le plus stressant en prépa ? Comme beaucoup de monde, je trouve que ce sont les khôlles ! », Clara, aka Limitless Mind

En 1re année d’ECG au lycée Michelet (Vanves)

1. Il y a différents aspects de la prépa que j’apprécie. 1. la pluridisciplinarité : c’est chouette d’avoir à la fois des maths et des matières plus proches des humanités comme la géopolitique, la CG ou les langues vivantes. C’est complet et on touche à tout de manière approfondie grâce à la richesse des cours. 2. l’ambiance de la classe : la mienne est super soudée, on s’entraide beaucoup. 3. la proximité avec les profs : ils sont bienveillants, présents et disponibles pour nous.

2. Comme un peu tout le monde en prépa, je pense que le plus stressant, ce sont les khôlles. Cet exercice oral qui ne laisse pas la possibilité de « gommer » nos propos et malgré le temps de préparation, on arrive parfois devant le khôlleur sans savoir par où commencer. On en fait 2 à 3 par semaine, donc je pense qu’au bout d’un moment ça deviendra une habitude ! Mais, pour voir les choses autrement, c’est aussi un grand plus, un bel exercice qui nous pousse à nous améliorer.

3. Je ne sais pas trop quoi répondre à cette question. En fait, je ne sais pas encore vraiment comment ça se passe. Je pense que je m’inscrirai à la BCE et Ecricome pour avoir le choix. Si je pense un peu aux écoles qui m’intéressent le plus, pour l’instant, je me concentre surtout sur ce que j’apprends en cours. J’essaye de ne pas me rajouter une pression par rapport à ça.

4. L’erreur serait de partir en « free style » pendant ses révisions. Je ferai un planning, c’est important et nécessaire pour gagner en efficacité, savoir ce qu’on a à faire à tel ou tel moment, ne pas procrastiner ou oublier des choses à réviser en se donnant un cadre. Je pense aussi que c’est important de bien dormir, de garder une bonne hygiène de vie même en période de révisions pour ne pas arriver éreinté(e) au moment du concours.

5. À mon sens, il est essentiel de savoir pourquoi on travaille, d’avoir un objectif, par exemple une école en particulier. Et aussi de prendre du plaisir à travailler, même si parfois c’est difficile, surtout quand on est fatigué(e). Être bien entouré(e) me semble aussi très important. Au sein de la prépa ou ailleurs. Je m’entend bien avec toutes les personnes de ma classe et j’ai un bon groupe d’amis qui s’entraide et se motive mutuellement. J’ai aussi la chance d’être bien entourée à l’extérieur de la prépa. Ma famille me soutient.

6. Les podcasts Major-Prépa ont conforté mon choix de faire une prépa EC. Les témoignages sont une super source de motivation qui aide à travailler pendant les coups de mou de la prépa. Avoir des modèles, ça aide toujours. J’aime beaucoup écouter « La Pause Géopolitique » aussi.

Écoute ici : Tous les épisodes de “La Pause Géopolitique”, le podcast géopo de Major-Prépa

« Le plus stressant en prépa ? Comme beaucoup de monde, je trouve que ce sont les khôlles ! », Yasmine, aka L’Épicière

En 4e année au sein du MSc X-HEC Entrepreneurs après une prépa ECS à Sainte-Marie (Lyon)

1. Avec le recul, je retiens surtout la véritable aventure humaine que la prépa a représentée pour moi : la vie en internat, les week-ends, les passages difficiles, les fous rires le soir… 4 ans après, mes amis de la prépa restent mes meilleurs amis !

2. Les oraux d’HEC, très intimidants pour moi, ont été le moment le plus stressant en intensité de ma prépa. En particulier la géopolitique ! Autrement, la reprise des cours en janvier de la 2e année, après les vacances de Noël, a été assez corsée. Les concours paraissent à la fois proches et loin et j’ai traversé un moment de panique en réalisant la marge de progression importante qu’il me restait à passer…

3. J’avoue que ne savais pas trop ce que je pouvais demander, où je devais m’arrêter, à combien d’écoles m’inscrire. Comme j’étais boursière, je ne me suis finalement pas posé longtemps la question car les inscriptions sont gratuites et j’ai validé ma candidature pour 9 écoles, si mes souvenirs sont bons. J’ai présenté la BCE et Ecricome. On nous l’avait recommandé et ça me paraissait indispensable. J’ai d’ailleurs été déstabilisée par Ecricome, le fait de me retrouver dans la situation du concours et le stress que ça a engendré. Être passée par là a été primordial dans mon cas pour arriver mieux préparée aux épreuves de la BCE.

4. Ne vous laissez jamais avoir pas l’impression que « c’est trop tard ». À chaque fois que je pensais « je ne vais pas pouvoir faire de miracles en deux semaines… », j’essayais de me reprendre. Au stade des révisions, tout le programme de prépa est entre nos mains, il « suffit de » prendre un peu de recul pour éviter de se laisser paralyser par le stress et de rester assis(e) derrière son bureau à perdre confiance en soi et à laisser le temps filer sans réviser. Autre erreur à éviter : en géopolitique, c’est bien d’apprendre beaucoup de contenus (événements, dates…) mais n’oubliez pas de vous entraîner à la méthode, à faire des plans, ça permet de limiter les dégâts. Ne pas réussir à écrire un plan qui tient la route est pénalisé par les correcteurs !

5. Essayez de prendre un maximum de recul, surtout pendant les vacances. On peut avoir l’impression que la prépa, c’est toute la vie. On se donne à fond pendant deux ans pour préparer le concours, mais se sentir fièr(e), ne pas avoir de regrets, c’est le plus important. Le fait de me rappeler que je suis allée passer ces concours, que j’ai plus d’une fois eu peur de paniquer, mais que j’ai réussi à rendre des copies à chaque fois, ça donne confiance. D’ailleurs, n’hésite pas à parler avec des étudiants qui ont déjà passé le concours. Ils ont du recul sur la situation et pourront t’aider à relativiser.

6. Je pense bien sûr à Major-Prépa, que j’ai beaucoup consulté, en particulier quand j’avais un doute sur la méthode d’une épreuve. Mais aussi à ma prof de maths de 2e année qui m’a aidée à accomplir une belle progression. Elle m’a montré comment elle organisait son raisonnement et je me suis coulée dans sa façon de réfléchir pour comprendre que les maths ne sont pas censé être si compliquées que je le pensais. Ça a profondément changé ma façon de penser cette discipline.

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