Major Prépa > Méthodologie > Préparer les écoles de commerce en B/L

Que tu sois en hypokhâgne ou en khâgne B/L, tu as normalement déjà entendu parler de la BCE. Ou alors, tu en entendras bientôt parler. La Banque commune d’épreuves est l’organisme par lequel on s’inscrit à la grande majorité des concours en B/L : les ENS Ulm, Lyon et Saclay, les écoles d’ingénieur (ENSAE, ENSAI), le CELSA, l’Université Paris-Dauphine, les écoles de commerce et de management…
Il arrive que les B/L entendent peu parler des débouchés possibles en dehors des ENS et de l’université. Alors, nous sommes là pour te donner quelques précieuses informations en plus ! Dans cet article, nous nous concentrerons sur les écoles de commerce et de management. Nous nous pencherons sur les raisons pour lesquelles s’y inscrire, en venant de B/L, est vraiment une bonne idée.
Pour lire des témoignages d’anciens B/L sur leur parcours après la prépa, rendez-vous juste ici !
Idées reçues sur les écoles de commerce
Parfois, depuis une prépa littéraire, on peut voir les élèves de prépa commerce comme des requins obnubilés par l’argent, le business et le culte du soi et du costume-cravate. On peut aussi penser qu’une école de commerce, ça ne forme que les futurs PDG.
Mais démontons quelques idées reçues. Les écoles de commerce ne forment pas que les futurs PDG, ceux qui sauront bien nouer une cravate ! C’est bien pour cela qu’on les appelle écoles de commerce et de management.
Le management couvre un ensemble de domaines allant du poste en association à celui en grande entreprise, en passant par les start-up, le domaine public, l’industrie créative, l’environnement, la santé… Les spécialisations et doubles diplômes auxquels les étudiants ont accès sont très divers. Tout un chacun peut y trouver son bonheur !
Ce que les B/L apprécient dans les écoles de commerce
Après avoir discuté avec plusieurs autres B/L dans nos écoles respectives, voilà ce que nous apprécions :
- la pluridisciplinarité, le fait de découvrir plusieurs matières, qu’elles soient mathématiques (finance, comptabilité), économiques (microéconomie), ou littéraires (philosophie, analyse de films, littérature, langues) ;
- la possibilité de choisir certains cours en plus du tronc commun, dès la première année : droit, culture étrangère, histoire de la télévision… ;
- la vie associative, riche et personnalisable à l’infini : nous avons la possibilité de reprendre le sport. Nous pouvons aussi adhérer à des associations qui correspondent à nos centres d’intérêt : clubs littéraires, sorties culturelles… ;
- la diversité des profils : si, parfois, nous avons des difficultés à retrouver les prépas littéraires dans nos écoles, nous rencontrons de nouvelles personnes, aux parcours intéressants. Les écoles de commerce regroupent souvent plusieurs programmes. Nous côtoyons au quotidien des élèves de prépas économiques, mais aussi de prépas scientifiques, des étudiants en double diplôme avec des écoles d’ingénieur ou de recherche, des étudiants internationaux ;
- la diversité des débouchés. Avec les cours généralistes tant tournés vers le privé que le service public et les cours électifs que l’on choisit selon nos envies, nous avons déjà de quoi avoir pas mal de débouchés. Mais il y a aussi les associations professionnalisantes et les stages. Et les spécialisations définitives n’interviennent qu’en dernière année. Et malgré cette spécialisation, le diplôme de grade Master reste généraliste et de grande renommée. Tous les choix et tous les parcours sont possibles !
Les écoles de commerce accessibles après la B/L
Bonne nouvelle, toutes les écoles de commerce sont accessibles après une prépa B/L ! Mais cela se fait selon des modalités différentes, puisqu’il y a deux sous-banques différentes.
Ecricome
Elle regroupe l’EM Strasbourg, KEDGE BS, Montpellier BS, NEOMA BS et Rennes School of Business. Ces écoles offrent un quota de places pour les littéraires. L’admissibilité aux oraux est déclarée suite aux notes obtenues aux ENS. Il n’y a donc pas de nouvelle épreuve à passer à l’écrit, et s’inscrire à une école revient à s’inscrire à toutes. Cela fonctionne comme un « pack ».
Tu peux retrouver la page du concours ici.
La BCE en elle-même
Elle regroupe une vingtaine d’écoles de commerce, dont celles les plus prestigieuses, les trois parisiennes (HEC, ESSEC, ESCP). À la différence d’Ecricome, tu dois choisir à quelles écoles tu souhaites postuler. Pour ces écoles, une seconde série de concours est à passer, arrivant en général une semaine après les concours des ENS. Le nombre et le contenu des épreuves sont les mêmes, quel que soit le nombre d’écoles auxquelles tu t’inscris. Les programmes sont les mêmes que ceux des ENS, seule la durée des épreuves diffère.
Tu peux retrouver les modalités des épreuves ici.
À la BCE, tous les candidats sont classés ensemble. Si les notes sont échelonnées uniquement entre les B/L, le classement que font les écoles mélange toutes les filières.
Cet interclassement est de règle… sauf pour neuf écoles, qui ouvrent des places réservées aux filières littéraires en 2023 : Audencia, BSB, l’EDHEC, l’EM Lyon, Grenoble EM, l’ICN, Institut Mines-Télécom Business School, Skema et TBS Éducation.
Le coût des concours
Enfin, les frais financiers ne doivent pas représenter un frein. Pour les concours, des aides par région existent et les boursiers sont exonérés des frais d’inscription aux épreuves. Une fois en école, de nombreuses aides sont proposées pour financer la scolarité souvent onéreuse.
Nous pouvons avoir accès à une réduction de frais de scolarité, des demandes d’aide aux fondations des établissements, des partenariats avantageux avec les banques pour les prêts étudiants…
Préparer les concours
Si les écoles de commerce t’intéressent, la suite est pour toi.
Si tu es en hypokhâgne
Apprends à travailler sérieusement, acquiers une bonne méthode de travail et mène ta barque du mieux possible sur les eaux de l’hypokhâgne. Mets bien l’accent sur les maths, elles ont souvent un coefficient assez déterminant pour les écoles du top 5 (HEC, ESSEC, ESCP, EDHEC, EM Lyon), et passe en khâgne avec des acquis solides.
Si tu es en khâgne
Les révisions ne changent pas grandement de celles des concours des ENS. Seul le format change, et pour bien s’y préparer, il faudra un peu d’entraînement. Faire quelques DST en 4 heures plutôt qu’en 6 heures ne peut qu’être bénéfique.
Et si les écoles de commerce sont ta priorité – eh oui, tout le monde ne veut pas nécessairement l’ENS ! –, essaie de faire une ou deux khôlles de maths ou d’histoire avec 30 minutes de préparation et 10 minutes d’exposé. Ces deux matières seront importantes, surtout si tu vises les écoles du top 5, qui sont à la portée de tous.
L’avantage d’être en B/L
En effet, que tu sois dans une grande prépa parisienne ou dans une petite prépa de province qui n’a jamais eu d’admis dans le top 5, tout est possible et tout se joue au concours. Tout en restant lucide sur ses capacités, il faut viser haut et bien se préparer aux écrits.
Les écrits sont déterminants, bien plus que les oraux. Et ce, justement… à cause de l’interclassement des candidats de toutes les filières. Tous les B/L sont notés sur les mêmes épreuves aux écrits. Il est donc relativement difficile, en étant peu préparé, d’avoir de très bonnes notes.
Mais aux oraux, la donne change. Les jurys voient passer tour à tour des EC, des A/L, des ECT et des B/L. Et venir de prépa littéraire relève d’un véritable avantage comparatif. Aux oraux de mathématiques, les exigences, bien que hautes, restent moindres que celles adressées aux prépas EC. Et dans des épreuves comme l’oral de culture générale ou le triptyque à HEC, la culture accumulée après une prépa littéraire est fortement valorisée.
Mais assez parlé des oraux. À toi, maintenant, de persévérer lors de la khâgne et de garder un rythme soutenu jusqu’aux concours. Tout en t’accordant quelques pauses pour décompresser !
En route pour la suite !
Voilà, tu sais maintenant pourquoi il est intéressant de passer les concours des écoles de commerce depuis une prépa B/L. N’hésite pas à demander à tes professeurs de te préparer du mieux possible au format en 4 heures et aux oraux un peu plus particuliers.
Et n’oublie pas : pas d’autocensure. Si telle ou telle école t’intéresse, inscris-toi au concours décembre-janvier, et fais de ton mieux pour y arriver !