Bergson

Major-Prépa te propose une analyse détaillée de cette copie de spécialité philosophie Lyon, qui a obtenu la note de 17/20 au concours de la BEL en 2021.

Cette année-là, les notions au programme étaient « la vie » et « le plaisir ». Les candidats sont tombés sur la première et ont dû traiter le sujet « Vie et pensée ».

Merci et bravo à ce candidat pour sa copie !

Comment faire une bonne dissertation en spé philo Lyon ?

Rappelons qu’au concours de l’ENS Lyon, la spécialité est coefficient 2, tout comme l’épreuve de Lettres. Ta note est donc cruciale : elle peut changer toute l’issue du concours !

Bien sûr, tu peux (et tu dois) consulter le rapport du jury pour comprendre ce que l’on attend de toi lors de cette épreuve. Mais pour que la lecture de cette copie te soit le plus utile possible, nous t’en proposons également quelques commentaires. Tu pourras ainsi comprendre pourquoi le candidat a eu cette note, et comment tu peux appliquer cette méthode à tes propres copies.

N’hésite pas à lire d’abord notre article sur la méthodologie en Philosophie tronc commun. Il s’agit d’un commentaire d’une dissertation notée 18/20 en 2021. Nos deux commentaires de copie sont complémentaires. En effet, pour faire une bonne dissertation de spécialité philosophie, il faut d’abord savoir faire une bonne dissertation de tronc commun !

Cependant, en option, il faut quelques éléments supplémentaires, qu’on attend d’un candidat qui se spécialise en philosophie et qui a donc eu davantage d’heures que ses camarades. Les voici !

I/ Comment faire une bonne introduction en spé philo

A. L’accroche doit être pertinente et montrer ton étonnement

Le candidat commence sa copie par une accroche, consistant en un exemple historique. Mais tu peux également introduire le sujet par une citation ou un exemple littéraire.

Ici, l’exemple est celui de la mécanique quantique. Pourquoi est-il pertinent ? Parce que lorsque le candidat a analysé le sujet, il est allé chercher dans ses connaissances. Il s’est rappelé que l’opposition entre vitalisme et mécanisme fait partie des oppositions conceptuelles essentielles dans l’histoire de la notion de vie. D’où l’intérêt d’évoquer la mécanique quantique. Le rejet de celle-ci traduit le refus d’assimiler la vie à la pensée, qui la fige, et ce faisant, la dénature.

Cet exemple permet de montrer l’étonnement que l’on ressent en découvrant le sujet. Tenter de lier la vie à la pensée, n’est-ce pas figer son mouvement caractéristique ? La vraie vie n’est-elle pas la vita activa, et non la vita contemplativa ? C’est ce questionnement classique que le sujet soulève. Il remonte aux Anciens, et court jusqu’à Arendt et la phénoménologie.

Le candidat fait bien de le rappeler avec un exemple intéressant, précis et pertinent. Il montre dès le début qu’il maîtrise les grandes questions liées à l’histoire de la notion de vie. En spécialité philosophie, on attend du candidat qu’il sache quels sont les grands problèmes posés par les deux notions au programme dans l’histoire de la philosophie.

Dès l’accroche, le candidat installe une tension entre la vie, caractérisée par son mouvement et son imprévisibilité, et la pensée, caractérisée par la science, la stabilité et la permanence. Implicitement, il commence déjà à évoquer le problème, c’est-à-dire la tension conceptuelle qu’un tel sujet pose. En effet, une bonne accroche de spécialité philosophie évoque d’ores et déjà un repère conceptuel déterminant dans l’histoire de la notion au programme. Ce repère mène alors naturellement à la problématisation.

B. Analyser le sujet et problématiser

En spécialité philosophie, l’analyse du sujet et la problématisation vont donc de pair : l’une n’est pas séparable de l’autre. Analyser un sujet, c’est déployer les acceptions des différentes notions qui s’y trouvent, pour en dernière instance, les confronter avec la notion au programme.

Illustrons cette idée en citant la copie. Ici, le candidat commence par remarquer que « penser la vie, [c’est peut-être] toujours la trahir » (p. 2). Il commence ainsi à relever la tension intrinsèque au sujet (pensée vs vie, stabilité vs mouvant), en montrant pourquoi l’union de ces deux notions pose problème. 

Remarque bien qu’il renvoie toujours au sujet pour montrer en quoi ce dernier donne une acception originale de la notion au programme. Il s’agit ici de se demander ce que penser la relation de la vie et de la pensée dit de la vie. Il faut donc toujours partir du sujet pour montrer que celui-ci interroge la notion au programme.

Par exemple, si tu tombes sur « L’ordre du monde » en spécialité cette année, il faudra partir du sujet pour te demander ce que cela présuppose comme acception du monde. « L’ordre du monde » présuppose que le monde est ordonné et qu’il coïncide donc avec la pensée.

De même, « Vie et pensée » , c’est-à-dire la relation entre la vie et la pensée, présuppose que la vie, dans son mouvement, peut tout de même s’accorder avec la pensée. Or, le candidat relève bien le problème d’un tel présupposé : « La vie (…) semble difficilement saisissable par [la pensée], car elle la précède et l’excède. » La pensée ne saurait circonscrire la vie, car elle « impos[erait] un cran d’arrêt à sa formidable force d’expansion » (p. 2).

Il faut donc, dans l’ordre :

1. Maîtriser ce que la notion de l’année implique : cela s’acquiert en révisant son cours. Ici, la notion de vie implique le mouvement, l’expansion, la création.

2. Analyser la ou les notions jointes à celle au programme : alors, la tension apparaît. ici, la notion jointe à « la vie » est la notion de pensée, dont il faut déterminer qu’elle renvoie toujours à une forme de stabilité. C’est en conceptualisant qu’on trouve cette détermination. Tu peux retrouver nos conseils pour conceptualiser plus bas. On trouve alors la tension : celle entre la stabilité de la pensée d’une part, et le mouvement de la vie d’autre part.

3. Il faut finalement dramatiser cette tension pour arriver à un problème. Ici, celui formulé en p. 3. 

La différence entre la problématisation d’une dissertation de tronc commun et celle d’une dissertation de spécialité est donc que l’analyse du sujet d’une dissertation de spé doit toujours chercher à révéler ce que le sujet présuppose comme acception de la notion au programme. En tronc commun, le jury propose un domaine et non une notion, ce qui est beaucoup plus large. Au candidat ensuite de peser le pour et le contre de cette acception, en en proposant d’autres ensuite, qui s’y opposent (en II) ou non.

C. Annoncer son plan

Rien de bien original concernant la méthodologie de l’annonce de plan en spé : les directives sont les mêmes qu’en tronc commun.

Remarque cependant que chaque partie (c’est-à-dire chaque thèse) défend une conception différente de la notion au programme. Assure-toi donc, en spécialité philosophie, que chaque grande partie avance une perspective précise pour la notion. Tu es censé·e connaître les différentes acceptions des deux notions au programme au bout de huit mois de travail dessus. Le jury ne te ratera pas là-dessus et sera exigeant !

Ici, par exemple, le candidat commence par définir la vie comme « objet de la pensée » (I), puis il la considère comme différente du concept (II). Enfin, il relie vie et concept pour faire de la pensée un mouvement vivant, afin de dépasser la contradiction entre la pensée et la vie (III).

C’est d’abord définir la vie comme liée à la pensée, puis comme distincte, et enfin comme analogue. Ce sont donc trois conceptions différentes de la vie. Si une dissertation de tronc commun porte sur plusieurs notions en même temps, la dissertation de spécialité est au contraire une longue définition dialectique de la notion au programme.

Pour autant, ce n’est pas une dissertation tiroir, qui se contenterait de donner plusieurs définitions de la notion. Le raisonnement reste dialectique ! Chaque nouvelle acception de la notion vient d’une remise en question de la perspective posée préalablement.

Veille donc surtout à ne pas tomber dans le piège d’une dissertation-liste, qui se contenterait de donner plusieurs définitions de la notion sans lien entre elles. Si le jury en a horreur en tronc commun, la sanction sera encore pire en spé !

II/ Développer en spé philo

A. Introduire et conclure ses parties

Nous l’avons vu, chaque partie éclaire la notion au programme d’une manière nouvelle. Ainsi, le candidat commence chaque partie en donnant l’acception de la notion qu’il y adoptera.

Il commence par annoncer le I : « La vie n’est pas un empire dans un empire. » (p. 4) C’est-à-dire un phénomène qui échapperait à la pensée. Le II, lui, commence cependant par l’idée que tout n’est pas pensable. La vie n’est peut-être donc pas seulement de l’ordre de la pensée, en tant qu’elle est « principe originel » (p. 8). Le III opère quant à lui une réconciliation entre vie et pensée (dépassant donc leur opposition préalable, posée dans la problématique). Il conçoit la pensée non plus comme fixe (présupposé de l’analyse du sujet), mais au contraire comme mouvante, justement en tant qu’elle procède de la vie (p.13-14).

Remarque qu’à chaque nouvelle partie, le candidat explicite le présupposé qu’il va désormais dépasser. Ce qui montre au correcteur qu’il avance. Il introduit ainsi le II en rappelant le présupposé du I, pour pouvoir mieux introduire son dépassement : « Rien n’existe en dehors du pensable, avons-nous cru jusqu’ici » (p. 8). Or, le II s’affaire justement à montrer que la vie est peut-être justement « en dehors du pensable ». La dissertation avance donc réellement, dans un mouvement d’autodépassement constant.

B. Utiliser les œuvres, les auteurs et les exemples

Les conseils donnés pour le tronc commun valent également pour la spé. L’idée vient avant l’auteur, et non l’inverse. Ce qui diffère en spé, c’est ce que tu vas aller chercher chez l’auteur. Les textes abordés en cours d’année doivent t’aider à approfondir les différentes acceptions de la notion.

Par exemple, dans le II, le candidat part de l’idée selon laquelle la vie ne peut être cantonnée à la pensée, mais l’excède. Il va alors chercher des auteurs qui différencient vie et pensée et avancent que cette dernière dénature la vie. Chaque œuvre est analysée de la même manière. Cela explique en grande partie la note du candidat.

Prenons un passage précis. Il s’agit ici du paragraphe nietzschéen du II (p.12-13)

Que dire de celui qui exécute ce geste barbare [penser la vie = la fixer dans un devenir qui donc la dénature] ? Quel genre de vivant fait primer la pensée fixe sur la forme de vie qui l’anime (…) ? Pour Nietzsche, c’est le signe d’une détérioration de la vie, le symptôme d’une vie malade et dégradée. Dans Le crépuscule des idoles, il établit une parenté entre la pensée platonicienne et la morale du christianisme. Toutes deux construisent un négatif du monde, qui présente les propriétés inverses de celles de la vie : le « monde des idées » tout comme Dieu sont éternels et permanents.

Ces « arrière-mondes » sont purgés du devenir et de l’instabilité qui caractérisent le monde de la vie : ceux qui les pensent sont aux yeux de Nietzsche des malades trop faibles pour embrasser la vie dans toute son incohérence. Toute pensée de la vie, toute fiction conceptuelle de la vie, a pour Nietzsche une finalité morale : dévaluer, mépriser la vie en construisant son négatif, auquel est donné le nom de « Bien » ou de « Vrai ». Penser la vie est toujours un acte de ressentiment, qui fait saillir la faiblesse et la maladie du sujet face à sa propre existence. La vie n’a pas une certaine valeur que l’on pourrait lui apposer de l’extérieur ; elle est en elle-même une valeur, une force créatrice et expansionniste contre laquelle se rebelle la pensée du malade.

Le lexique nietzschéen

Le candidat maîtrise le lexique nietzschéen à la perfection : « vie malade et dégradée » , « morale du christianisme », « acte de ressentiment », « valeur ». Cela montre qu’il a lu l’auteur, puisqu’il est familier avec ses mots.

Ainsi, le jury sait pertinemment quand on fait semblant d’avoir lu un penseur. Cela se voit tout de suite, on ne maîtrise pas son lexique. Il va sans dire qu’un tel geste est durement sanctionné. Ne fais donc que des lectures de première main.

Il faut en effet utiliser ses lectures pour penser avec l’auteur. Mais ne te contente pas de citer un philosophe. Demande-toi ce qu’il a à dire sur une notion, et surtout, ce que la pensée de l’auteur apporte vis-à-vis de ta problématique.

Tu vois en effet que Nietzsche est utilisé non pas comme argument d’autorité, mais pour ce qu’il a à apporter sur la notion de vie, et sur sa relation avec la pensée. Les passages sont indiqués en gras pour montrer qu’on est donc dans le cœur du sujet. L’auteur est donc essentiel dans ta dissertation, en ce qu’il te permet de conceptualiser pour faire avancer la pensée.

C. Conceptualiser : la clé de voûte d’un travail philosophique

La pertinence de l’utilisation de l’auteur se mesure à la manière dont il permet de conceptualiser la notion pour avancer dans la réflexion. Que dit l’auteur sur la vie ? Que la figer par la pensée détruit sa valeur. Mais plus encore, la vie est valeur. On avance donc dans l’acception de la notion de vie. On discute donc du sujet, tout en avançant dans la définition de la notion. C’est exactement ce qu’on attend de toi en spé philo.

Il faut donc mettre un point d’orgue à conceptualiser. Retrouve ici la méthode pour conceptualiser, et ici, les concepts clés en spé philo cette année. Dans cette copie, il s’agit de jouer sur le couple pensée/mouvant. Nietzsche oppose en effet la mouvance de la vie, imprévisible, chaotique même, et la pensée, qui la fige et l’emprisonne, en un acte qu’il juge faible.

Ainsi, c’est en cherchant ce qui définit la vie (le mouvement ou la stabilité ?) que tu pourras conceptualiser. En cela, la lecture d’auteurs est encore une fois indispensable. On n’apprend pas à conceptualiser seul. C’est en lisant et en relisant les textes que l’on comprend comment un penseur avance dans la réflexion, en variant les perspectives conceptuelles.

Ces perspectives doivent toujours être reliées au sujet. Ici, on se demande avec Nietzsche dans quelle mesure lier pensée et vie est compatible avec l’idée même de vie. On en arrive à l’idée selon laquelle la vie est une valeur.

III/ Conclure en spé philo

A. Résumer le fil de sa pensée

La conclusion, comme en tronc commun, passe par trois étapes principales :

  1. Rappeler la problématique posée initialementresituer le rôle et la fonction de l’intelligence par rapport à la vie »).
  2. Énoncer la thèse à laquelle on est arrivé à la fin de la dernière partie.
  3. Rappeler le fil de pensée qui a mené à cette thèse.

Ce n’est donc pas la même chose qu’une annonce de plan. Dans la conclusion, au contraire, il faut montrer qu’on a avancé depuis l’introduction. Sinon, à quoi bon tout ce développement ?

La conclusion est donc le lieu où l’on dépasse les difficultés rencontrées en introduction : « S’il paraît bien difficile d’assigner à la vie les bornes strictes de la pensée [paradoxe trouvé en introduction et vecteur de la problématique], c’est à la fois parce que la vie excède la pensée et parce que la vie produit la pensée [résolution du problème et rappel des parties de la dissertation]. »

Enfin, une fois ces trois étapes respectées, le candidat peut proposer une ouverture.

B. Ouvrir vers d’autres horizons

Rien de spécial à rajouter sur la règle de l’ouverture, il s’agit peu ou prou de la même qu’en tronc commun. Assure-toi simplement de ne pas citer d’auteur. Cela donnerait à penser que tu as oublié de le faire dans ton développement.

Tu peux par exemple faire comme ce candidat et évoquer un phénomène d’actualité (ici, le transhumanisme), qui montre la pertinence d’un tel sujet pour notre époque contemporaine.

Le mot de la fin : ce qu’il faut retenir de cette copie

L’introduction : montrer une bonne compréhension de l’histoire philosophique de la notion

Une bonne accroche est déjà un début de problématisation. Par la même occasion, l’accroche révèle les connaissances du candidat sur la notion du sujet. C’est-à-dire les grandes questions qu’elle a provoquées dans l’histoire de la philosophie.

De même, l’analyse du sujet et la problématisation sont indissociables. Autrement dit, en spé philo, une bonne analyse du sujet est déjà une problématisation. L’analyse de la notion au programme doit montrer les connaissances accumulées durant l’année. Tout l’art d’une dissertation de spé philo est de prouver au jury que l’on a travaillé cette notion et ses grands enjeux.

Le corps : déployer la notion dans toutes ses acceptions, tout en gardant la plus originale pour la fin

La réconciliation entre les termes, c’est à dire le III de ta dissertation, doit être plus fine qu’une simple « synthèse » de tronc commun. Elle doit déployer une dernière acception de la notion au programme, qui permette de dépasser le sujet du même mouvement.

En effet, en spé philo, on t’interroge sur une notion (la vie, le plaisir, le monde, la force), et non sur un domaine (l’esthétique, l’épistémologie, les sciences humaines). Tu as plus d’heures dans l’année pour la travailler. On attend de toi des connaissances très précises et une compréhension de ses acceptions. Il faut donc déployer cette notion dans toutes ses facettes.

Constitue donc une liste de repères qui lui sont associés. Celle-ci doit être élaborée tout au long de l’année et prête pour les révisions. Elle fera vraiment la différence lors de l’épreuve.

Assure-toi également de maîtriser cette notion d’un point de vue d’histoire de la philosophie. Comment son acception a-t-elle évolué ? Pourquoi ? Réfère-toi pour cela au plan du cours de ton professeur et à ses transitions. Le dialogue entre les auteurs et les différentes thèses doit te permettre de visualiser la manière dont les différentes définitions de cette notion ont dialogué entre elles au cours de l’histoire de la philosophie.

L’enjeu : montrer qu’on s’est intéressé à la notion

Autrement dit, une dissertation de spé philo est une longue définition de la notion au programme. Souviens-toi du mot de Nietzsche : le monde n’est qu’interprétation. Il s’agit donc de varier les perspectives adoptées face à un phénomène donné. Autrement dit, il faut varier les acceptions de la notion, on ne le dira jamais assez !

Pour autant, assure-toi de rester dialectique : la dissertation tiroir est absolument proscrite. Ne te contente donc pas de réciter ton cours. L’épreuve de spé philo n’est pas celle de tronc commun, les élèves qui choisissent cette spé sont très majoritairement plus forts que la moyenne en philo. Ils sauront donc tous faire une bonne dissertation.

La différence résidera donc non pas dans ta maîtrise de la méthodologie, mais dans la manière dont tu montreras que tu as réfléchi à la notion.

Les révisions : apprendre à définir une notion grâce aux auteurs

Mais cette réflexion ne se fait pas seule. Les lectures faites au cours de l’année font toute la différence. Ce n’est qu’en lisant les auteurs qu’on s’approprie leur pensée. Or, il s’agit bien de celle-ci que tu dois restituer au concours. Tu verras qu’en lisant les textes directement, tu t’approprieras le lexique des auteurs. Ainsi, tu pourras penser avec eux dans ta copie. Les lectures de seconde main se voient tout de suite. Sache que le jury les porte en horreur et qu’elles seront durement sanctionnées.

Garde entre quatre et sept auteurs phares sous la main pour chaque notion. Au moins un antique (grec/romain), un moderne (XVIIᵉ à XIXᵉ siècles) et un contemporain (XXᵉ siècle). Ils te permettront de te souvenir plus concrètement de ce grand mouvement de l’histoire du concept. Un même auteur peut d’ailleurs t’aider à réviser les deux notions.

Exploite également tes lectures d’oral pour gagner du temps. Celles-ci sont toujours liées aux notions au programme. Cette année, par exemple, La Pensée et le Mouvant laisse une grande place à la force et Montaigne est un auteur crucial sur le monde.

Si tu n’as pas le temps de lire des œuvres entières, ce qui est tout à fait normal en année de concours, Major-Prépa regorge de ressources pour affronter la khâgne : retrouve-les toutes ici. Tu peux aussi écouter notre podcast pendant que tu fais tes courses !

Consulte d’autres excellentes copies dans notre grange à copies. Bon courage pour tes révisions durant cette dernière ligne droite et garde le cap !