oraux

Que tu sois en MP, PC, PSI, BCPST, TSI, PT ou TB, tôt ou tard, tu te tiendras devant le jury de l’école de tes rêves. Entre timidité et stress, ce moment, souvent redouté par de nombreux candidats, peut paraître terrifiant. Et pourtant, face à la perte de moyens de certains, les oraux peuvent être l’occasion de se démarquer et ainsi de réaliser une remontada. Avec des oraux réussis, du dernier admissible à l’admission, il n’y a qu’un pas !

Ainsi, dans cet article, Major-Prépa t’a concocté son meilleur kit de survie afin de performer tes oraux et rejoindre l’école de tes rêves. Voici tout de suite les trois étapes à suivre !

Une attitude et une communication posées tu adopteras 

Une bonne posture physique 

Ce premier point peut te sembler évident, mais tu serais étonné·e de connaître le nombre non négligeable de candidats ne portant aucune attention à celui-ci. Il est pourtant d’une importance cruciale.

D’une manière générale, que tu sois debout ou assis·e, ne croise jamais ni les jambes ni les bras. Effectivement, dans le langage non verbal, cette position renvoie au repli sur soi et à la fermeture. Soit un message aux antipodes de celui que tu veux faire passer lors d’une épreuve orale, qui est avant tout, et ce, quelle que soit la matière, une discussion ainsi qu’un échange.

Encore une fois, n’oublie jamais que la forme n’est autre que le fond remontant à la surface. Une bonne prestation entachée d’une mauvaise posture ne sera pas préférée à une qui, malgré quelques difficultés rencontrées, aura été parfaite sur l’image renvoyée.

Par ailleurs, ne sois pas trop statique, tu ne dois pas être une statue. Néanmoins, ne sois pas non plus trop agité·e. Il faut que tu trouves un juste équilibre, que tu montres que tu es à l’aise, tout en te contrôlant. Pour ce qui est des bras, tu peux les utiliser pour argumenter tes propos. Sans tomber dans l’excès, essaie de t’en servir comme d’un prolongement de tes arguments et non collés le long du corps, ou pire, dans le dos.

1 – Pour les épreuves où tu seras assis·e

Attention à ne pas faire du manspreading, c’est-à-dire écarter tes jambes comme tu le ferais dans ton canapé. Tiens-toi droit·e, tout en gardant une certaine souplesse, il ne s’agit pas non plus de ressembler à un manche à balai.

Enfin, évite tout mouvement intempestif de jambe(s) tremblante(s) qui pourrait agacer un de tes examinateurs.

2 – Pour les épreuves où tu seras debout

Tu dois te tenir droit·e, n’hésite pas à te déplacer, à prendre du recul pour observer le tableau et ainsi voir une potentielle erreur. Tu es maître de ton espace, tu dois être capable de l’occuper avec une certaine prestance. C’est aussi ça que l’on évalue le jour des oraux !

Garde en tête de ne pas croiser les jambes et, sauf quand tu es en train d’écrire, évite de tourner le dos au jury. Je te conseille de privilégier une position en angle droit lors d’une remarque afin de pouvoir, d’un mouvement de tête, voir ton charabia au tableau ainsi que le jury te faisant observer quelque chose.

Enfin, last but not least, n’oublie pas de sourire et de desserrer ta mâchoire au risque d’une crampe en fin d’épreuve !

Un regard droit et assuré 

Tu dois t’exprimer en regardant l’ensemble des membres du jury dans les yeux. Regarde-les de gauche et droite et de droite à gauche, tu ne dois ni parler à tes chausses ni qu’à un seul examinateur.

Par ailleurs, quelles que soient leurs postures ou leurs remarques, qui peuvent parfois déstabiliser, évite de froncer les sourcils et tente de toujours conserver un regard concentré plutôt que méfiant. Pour la énième fois, les examinateurs sont dans l’ensemble bienveillants, et l’oral est avant tout une épreuve d’échange et de communication. L’image que tu renvoies est dès lors aussi importante que ce que tu raconteras, aussi intéressant que cela puisse être.

Subséquemment, observe en permanence tes interlocuteurs, vérifie qu’ils te suivent toujours. Il n’est pas rare de voir un membre du jury décrocher. C’est à toi de calmer la vitesse et de t’adapter. Tu peux notamment demander si tu as été clair·e ou proposer de réexpliquer ton propos différemment.

Il n’y a rien de plus désagréable qu’un orateur déclamant son monologue sans se soucier une seule seconde de son auditoire. Et c’est malheureusement une mauvaise habitude chez de nombreux candidats, bien trop occupés à tenter de ne rien oublier. 

Un discours audible et une réflexion organisée tu maintiendras

Une locution posée et affirmée 

Ta voix doit être audible et agréable. Pour cela, tu dois prendre garde à de nombreux écueils que le stress ne manquera pas de raviver :

  • ta vitesse de locution : avec le stress, tu auras tendance à accélérer ton débit. Calme le jeu, fais des pauses, respire entre tes phrases ;
  • la tonalité de ta voix : évite le ton monocorde, ponctue tes phrases, donne du volume à ton propos et rends ton discours vivant. Rien de plus ennuyeux et ennuyant que d’écouter la voix monocorde de Google traduction… Ne sois donc pas Google traduction !

Par ailleurs, si tu te rends compte que tu dis une bêtise, pas de panique, l’erreur est humaine. Il n’y a que la persévérance dans celle-ci qui devient diabolique, nous dit l’adage latin. Dès lors, n’hésite pas à faire une pause : explique que tu viens de commettre une maladresse et que tu vas à présent la corriger. Par cela, tu enverras au jury le message d’un·e candidat·e faisant preuve de recul, de maturité et maîtrisant les propos qu’il ou elle avance. C’est tout ce que l’on recherche !

Une réflexion claire 

Se tromper est humain. Dans l’hypothèse où le jury te ferait remarquer une erreur et te demanderait comment tu en es arrivé·e ici, n’hésite pas à expliquer ton raisonnement.

D’une part, tu montreras de la sorte que cette erreur n’est pas le fruit du hasard, et que malgré tout, le raisonnement était là.

D’autre part, avec cette méthode, tu auras plus de chances de te rendre compte de ta bêtise et tu pourras ainsi la corriger et l’expliquer à ton jury. Ce dernier appréciera ainsi ta capacité d’analyse et d’adaptation. Des points plus que recherchés chez les ingénieurs et scientifiques de demain…

Savoir dire « Je ne sais pas » et ne pas perdre ses moyens 

Il arrive parfois que l’on ne sache tout simplement pas répondre à une question. Dans ce cas-là, contrairement à certains qui se tapiront dans un silence long de deux minutes et qui en ressortiront avec un charabia complètement faux et déclamé dans une locution plus que douteuse, préfère l’honnêteté.

Dire que l’on ne sait pas répondre et expliquer ce qui nous pose problème peut être fortement apprécié des jurés. « Je ne parviens pas à répondre à votre question. En effet, on sait que [les infos ou l’exposé du raisonnement]… Néanmoins, le point X me pose problème… »

Avec cette attitude, tu montreras encore une fois ta capacité d’analyse et d’identification des problèmes. C’est encore une fois une qualité fortement recherchée. Même les meilleurs ne savent pas tout, il n’est donc ni insultant ni rédhibitoire de ne pas avoir réponse à tout. Encore faut-il savoir l’exprimer pour ouvrir un échange et un dialogue conduisant à la solution.

Une écoute attentive et réactive tu conserveras 

Sois réactif·ve vis-à-vis des remarques

Le jury n’est ni ton ennemi ni une meute de loups affamés attendant une maladresse de ta part pour te tomber dessus. Lorsque celui-ci te fait remarquer une erreur, ou te donne une information, souviens-toi que cela est toujours dans le but de t’aider à corriger quelque chose ou à avancer.

De là, n’hésite pas à répéter l’information donnée à haute et intelligible voix pour être certain·e de l’avoir parfaitement saisie. Et, si cette dernière est de taille importante, ou que tu as tout simplement peur de l’oublier, n’hésite pas à la noter sur le tableau en expliquant que tu vas voir comment cela peut t’aider. N’ignore JAMAIS une indication donnée par ton jury !

Au cours d’une épreuve orale, ta capacité à réagir aux remarques est grandement observée et évaluée. Ainsi, même si tu ne vois pas DU TOUT le pourquoi du comment de l’information donnée, crois-moi ça peut arriver, écris-la quand même et réfléchis-y à voix haute.

En bref, montre que tu prends toujours en compte ton jury et que tu n’es en aucun cas borné·e à ton petit raisonnement. Et puis, entre nous, le jury ne se trompe que très rarement, donc s’il te donne une information, c’est forcément qu’il y a une raison.

Synchronise-toi avec tes interlocuteurs 

Maintenant que tu es attentif·ve aux remarques et aux attitudes de ton jury, fais attention à ne pas te laisser porter par tes idées. Prends garde à ne jamais dévier de la question initialement posée. Si tu as mal compris la question, ou que tu ne saisis pas ce que l’on attend de toi, n’hésite pas à le faire savoir et à demander à répéter ou à formuler d’une autre manière. 

Par la suite, ne t’interdis pas de prendre un temps de réflexion avant de répondre. On ne te reprochera jamais de prendre une, deux ou trois secondes pour organiser ta pensée et développer une argumentation cohérente, bien au contraire.

Par ailleurs, ne coupe pas la parole à un de tes interlocuteurs. Et si vous commencez à parler en même temps, invite-le poliment à poursuivre. Il en fera sûrement de même et tu pourras continuer sans le frustrer.

L’interaction est le maître mot de cette épreuve, n’oublie jamais cela. Le jury doit garder une bonne image de toi. Évidemment par des notions de fond maîtrisées, mais également, et peut-être surtout, par une attitude et un comportement donnant envie de te recruter !

Te voilà désormais prêt·e et armé·e pour entrer dans l’arène ! Respire, tu es là où tu mérites d’être. Ne doute plus de tes capacités, entre, souris, relâche tes pauvres muscles qui n’ont rien demandé, montre la plus belle facette de toi-même. Mais surtout, reste toi-même et ne joue pas le rôle de quelqu’un que tu n’es pas.

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