Major Prépa > Ressource > Podcast > L’Anecdote #1 : j’ai préparé mon oral d’anglais ESCP en 7 minutes

Bonjour à toutes et à tous ! Je suis ravie de vous retrouver dans ce nouvel épisode du podcast de Major Prépa pour inaugurer L’Anecdote, la série qui démystifie les oraux et vous prépare à affronter les jurys à l’aident de conseils précis inspirés d’anecdotes d’étudiants ayant passé les concours !
Aujourd’hui, j’ai le plaisir d’entamer la série avec un épisode qui sort tout droit de mes oraux à l’ESCP en juin 2021.
Et pour tout maîtriser sur les oraux de l’ESCP 2022, n’hésite pas à consulter cet article !
Et pour écouter le podcast, c’est juste ici :
L’anecdote : panique avant l’oral d’anglais à l’ESCP
Grosse journée
Connaissant la réputation des oraux de l’ESCP (bien plus sélectifs que ceux de l’ESSEC m’avait-on dit, puisque l’ESCP accepte beaucoup plus d’admissibles que d’admis), je suis arrivée plutôt stressée devant les portes de cette vénérable institution. Montant les dernières marches du métro, j’enfile des talons qui me donnent un air relativement business-school-compatible, et rejoins mes amis pour aller chercher ma convocation.
Après avoir affronté à des oraux d’allemand atroces, où seule me rassurait la certitude que 90% des germanistes sont incapables de formuler une vraie phrase (oui, même ceux qui passent les oraux de l’ESCP). Après un entretien de personnalité qui s’était assez bien passé puisque j’avais survécu avec brio à l’inévitable question : mais que pensez-vous de l’affaire Mila ? Vous vous souvenez, cette jeune femme menacée de mort sur les réseaux sociaux après avoir tenu des propos très virulents contre l’Islam ? Après enfin avoir subit une épreuve de maths plutôt cruelle car je déteste les fonctions dans Rn, je m’avachis épuisée dans la jolie cour de l’école. J’étais persuadée que mon prochain oral ne commençait pas avant 16h15.
Et là, c’est le drame
Surprise ! 15h25, un admisseur trottine vers moi en faisant de grands gestes, l’air à la fois paniqué et au bout du rouleau : il me cherche depuis une demi-heure. J’étais censée commencer la préparation de mon oral d’anglais à 15h15. Gros choc, immense inquiétude, petite course dans les couloirs accompagné de l’admisseur paniqué pour trouver la salle.
J’entre avec 15 minutes de retard sous les yeux méprisants de ceux qui préparaient leur épreuve en même temps que moi. On m’accorde charitablement 2 minutes de plus pour préparer, soit un total remarquable de 7 minutes. À peu près le temps de cuire un oeuf dur, certainement pas celui d’analyser un article sur les facs américaines. J’arrive donc avec ces deux minutes de retard devant un jury déjà blasé, improvise une analyse et bafouille un prolongement. Je prie, en concluant, pour qu’ils ne comprennent pas que mon esprit est aussi vide que ma feuille de brouillon. Je sors de la salle un peu désespérée et surtout furieuse contre moi-même pour cette erreur absurde.
Moralité de l’histoire ?
Premièrement, je ne sais pas lire, surtout les chiffres, ce qui n’est pas très très pratique en prépa.
Ensuite, soyez toujours attentifs à bien lire vos convocations, une erreur est vite arrivée. Ce serait quand même bête de louper une épreuve à cause de ça. Cela semble évident, mais ça ne l’est pas lorsque tu es stressé, surmené et épuisé.
Enfin, dernier enseignement de cet épisode qui n’est pas le plus glorieux de mon existence : on peut foirer un oral et être admis dans l’école. J’ai finalement obtenu un petit 12 en anglais (une note honorable mais c’était une matière sur laquelle je comptais beaucoup, cf. mon incapacité chronique à parler allemand), mais j’ai quand même eu le plaisir de lire “admise à l’ESCP” au moment des résultats en juillet. Rien n’est jamais perdu, il ne faut pas se laisser déstabiliser, même par ce genre d’évènement. J’ai pris mon courage et le sujet à deux mains, et j’ai parlé. Même si rien n’était prêt et si le jury semblait déjà contre moi.
Quelques conseils pour ne pas te retrouver dans cette situation
Être à l’heure, ou l’art de bien organiser son temps pendant la journée
- La convocation avec les horaires précis de passage est donnée à ton arrivée dans l’école. Lis-la bien pour comprendre où tu dois te trouver et à quelle heure (les horaires de présence, de préparation et de passage sont différents).
- Si c’est possible, mets des rappels sur ton téléphone : tu sauras que quand il sonne, il est temps de te diriger vers ta salle. Cela te permettra d’être beaucoup plus tranquille pendant la journée et de véritablement profiter de tes moments de pause, sans le stress de surveiller l’heure pour la prochaine épreuve.
- N’hésite pas à demander à des admisseurs où se trouve ta salle, les toilettes les plus proches… ils sont volontaires, sympas, et ils ont vécu le même état de stress que toi.
- Prévois d’arriver en avance pour pouvoir gérer les imprévus. Se tromper de chemin, un changement de salle… qui restent très rares, ne t’inquiète pas. D’expérience, je te déconseille cependant d’arriver trop tôt, sinon tu vas stresser inutilement devant la porte. Par exemple, voir une étudiante sortir en pleurant de l’oral de maths n’était pas l’expérience la plus rassurante de mes concours…
Ne jamais décrocher, ou comment tirer le meilleur parti de ton temps de passage, même quand tu ne sais pas quoi dire
- Reste bien concentré pendant toute la durée des oraux. On a tendance à se relâcher quand les oraux qui nous inquiétaient le plus sont passés. J’étais très sereine en anglais, et cette excès de confiance m’a mise dans une situation délicate et inconfortable.
- Enfin, et c’est peut-être le plus important, quoi qu’il se passe, même si tu as un problème pendant la préparation, ou que le sujet ne t’inspire absolument pas, même si le jury te semble fermé et intimidant : parle pendant toute la durée de ton oral. Dans toutes les matières, en toute situation même la plus complexe : parle au jury. Cela semble évident mais ça ne l’est pas toujours. Évoque ce que tu sais, montre que tu sais parler la langue à défaut de maîtriser le sujet. Oui, j’ai dû parler du Brexit en Allemand LV2 à l’EM, l’expérience était lunaire mais j’ai décroché un honorable 14 ! En maths, prouve que tu connais ton cours et que tu amorces des raisonnements…
Le mot de la fin
Respire, ça va bien se passer. Surtout si tu sais lire. Et même si tu ne sais pas lire, tu peux découvrir une nouvelle anecdote sur les oraux et d’autres conseils d’étudiants dans le prochain podcast de la série !
Si tu veux retrouver tous les épisodes de L’Anecdote, c’est par ici !
Tu peux également découvrir notre article sur les 5 qualités d’un candidat qui intègre, avec de nombreux conseils pour passer tes entretiens !