Major Prépa > Ressource > Podcast > L’Anecdote #4 : j’ai eu HEC en ratant la moitié de mes oraux

Bonjour à toutes et à tous, je suis ravie de vous retrouver dans ce nouvel épisode du podcast de Major Prépa pour le quatrième épisode de l’anecdote, la série qui démystifie les oraux et vous prépare à affronter les jurys à l’aide de conseils précis inspirés d’anecdotes d’étudiants ayant passé les concours
Aujourd’hui j’ai le plaisir d’accueillir Quentin, étudiant à HEC, qui nous raconte comment il a été admis à HEC en ratant la moitié de ses oraux.
L’anecdote : rater tous ses oraux du premier jour à HEC
Quentin, je te laisse raconter ton anecdote !
448è à HEC
Quentin : Bonjour à tous ! Je m’appelle Quentin, j’étais donc en filière ECE, avec cette fameuse spécialité économie. On était en mai 2021, dans ces eaux-là, les résultats d’admissibilité tombent. Grande surprise : je suis admissible à HEC. Peut-être un peu moins bonne surprise : je suis 448è. Donc avec 400 personnes qui sont prises, c’était juste assez loin pour me stimuler !
J’ai beaucoup de chance vu que j’ai été pris à la dernière session des oraux, ce qui m’a laissé deux semaines. C’est-à-dire que concrètement, en deux semaines, t’as le temps de réviser tout ton programme (on te conseille quand même de t’y prendre un peu à l’avance, NDLR).
La galère des premières épreuves
Le jour J j’arrive sur le campus, et là, tout va mal, pourquoi ? Parce que je commence par mes trois matières faibles. Je commence, donc, par la CG, ou je ne sais plus comment ça s’appelle, l’épreuve de culture générale ; j’enchaîne avec l’ESH puis l’allemand. Vraiment mes trois matières très mauvaises. Puis j’ai trois matières dans lesquelles je suis plus à l’aise : le triptyque, les maths et l’anglais.
Le premier jour arrive, j’ai pas du tout du tout du tout envie de me lever ! Donc je reste dans mon lit, puis au bout d’un moment je me dis qu’il faut bien en sortir, j’en sors, je me dirige vers mon épreuve (à contrecoeur), je regarde 15 fois ma convocation, jsuis pas bien dans mon costume, je transpire, j’ai pas bien mangé le matin. Et là, je fais un hors sujet monumental. Peut-être pas monumental, mais je fais un hors sujet qui m’est reproché par le jury dès la première minute de questions.
Je sors de là, je vais en ESH, donc toujours ma matière faible (c’est-à-dire que j’ai quand même réussi l’exploit d’être admis à HEC en ayant eu un 10/20 aux écrits en ESH, épreuve la plus coefficientée). Je vais là-bas, sachant que j’ai jamais été bon en colle d’ESH. C’est pas non plus un massacre, mais je n’en ressort pas extrêmement confiant.
“Je me dis : ça y est Quentin, tu n’as pas HEC.”
Le lendemain, encore moins envie de me lever. J’ai quand même la bonne idée de me lever et d’aller en allemand. Je ne comprends pas le texte, je me fais arrêter en plein milieu de mon commentaire par le jury parce qu’on a plus le temps…
Je sors de là et je me dis : ça y est Quentin, tu n’as pas HEC. Ça peut paraître un peu paradoxal dit comme ça, mais d’un coup, je me suis senti beaucoup plus calme, beaucoup plus détendu, pour une seule et simple bonne raison, c’est qu’il n’y avait plus aucun enjeu. Les trois matières qu’il me restait : le triptyque, les maths et l’anglais, c’était les matières qui me plaisaient le plus et je pouvais les faire en m’amusant. J’avais aucune pression sur les résultats à avoir puisque, quels que soient mes résultats, je n’aurais pas HEC !
Des épreuves plus sympathiques
Je vais en triptyque : j’aime bien parler, débattre, j’aime bien bien parler, ça me permet de débattre avec passion et acharnement. L’après-midi j’ai maths : les maths c’est toujours la même chose. Raisonnement logique et cours, finalement, tu te débrouilles bien devant un tableau.
L’anglais, le lendemain, dernier jour, je suis content ! C’est ma dernière épreuve, il fait beau dehors, mon jury est souriant, je suis souriant, ça se voit qu’on est tous contents, puis c’était le dernier jour pour eux aussi, leurs dernières épreuves. C’est un sujet sur lequel je me débrouille plutôt pas mal, j’en profite même pour lâcher quelques blagues, ça se termine et je suis con-tent. J’ai pas HEC mais au moins j’ai fini tous ces oraux.
“Et je suis admis. Comme quoi, on peut tout rattraper !”
Deux ou trois semaines plus tard, je ne sais plus, c’est toujours trop long, les résultats tombent et là surprise. En fait, j’ai pas du tout raté mes oraux. Alors mes trois premiers oraux, sur la CG et l’allemand j’ai eu 9 et 10, ce qui n’est pas incroyable mais je ne pense pas avoir perdu de places. En économie, énorme surprise : je tape un 15, c’est génial je suis hyper content. Et puis triptyque, maths et anglais j’ai un peu explosé les compteurs avec 13, 19 et 17. Tout va bien. Et là, je passe de 448è à 175è. Et je suis admis. Comme quoi, on peut tout rattraper !
Gabrielle : merci beaucoup Quentin pour cette anecdote qui montre que tu as bien fait de te lever le matin pour aller en allemand !
Moralité de l’histoire
Premièrement, rater quelques épreuves, ça arrive et ce n’est pas très grave. Ça peut même être très stimulant, et te donner l’énergie et le calme nécessaire pour terminer tes derniers oraux. Une fois quelques échecs derrière toi, non seulement tu n’as plus rien à perdre, mais en plus tu as tout à gagner : une fois au fond du trou, la seule solution, c’est de remonter !
Quentin, est-ce que tu aurais quelques conseils pour rebondir après un oral un peu compliqué ?
Quelques conseils pour rebondir après un oral compliqué
Oui, j’en ai deux !
- On se répète mais : passez chaque oral comme si c’était le premier et le dernier. Si jamais vous êtes concentrés sur votre épreuve d’anglais alors que vous êtes en pleine épreuve de maths, le jury va le voir, que vous n’êtes pas dedans. Et ça va être très négatif sur l’impression qu’ils auront de vous.
- Le deuxième conseil qui est extrêmement pratique, bien plus que le premier : ne pas sous-estimer les banalités. Le “Bonjour, je m’appelle Quentin” en anglais, ou le “oui, j’ai eu ma pause déjeuner c’était hyer agréable il faut très très beau ce campus est très bien”. Moi, mon jury de langue à la fin m’a demandé ce que je faisais après. J’ai dit : “ba écoutez, là après cette épreuve, je passe par la porte et je suis en vacances !”. Tout ça, c’est quelque chose à dire en anglais (ou en allemand, espagnol… NDLR) parce que si le jury te demande où est ta convocation et que tu ne comprends pas cette première phrase introductive, disons que c’est pas le meilleur début pour un oral.
Gabrielle : Merci beaucoup Quentin pour cette anecdote et pour ces très bons conseils ! On retiendra donc qu’on ne négligera pas le small talk avec le jury en anglais, en allemand, en espagnol, dans toutes vos langues !
Le mot de la fin
On espère que cette anecdote t’as amusé.e et.ou rassuré.e.
Et surtout, respire, ça va bien se passer. Surtout si tu réussis tous tes oraux ! Et même si tu ne comprends que trois mots dans ton sujet d’allemand ou d’espagnol et que tu cites Nekfeu en Culture Générale, tu peux découvrir une nouvelle anecdote sur les oraux et d’autres conseils d’étudiants dans le prochain podcast de la série.
Si tu veux retrouver tous les épisodes de L’Anecdote, c’est par ici !
Tu peux également découvrir notre article sur les 5 qualités d’un candidat qui intègre, avec de nombreux conseils pour passer tes entretiens !