analyse contraction de texte HEC 2021

La contraction de texte est une épreuve piégeuses pour de nombreux étudiants. Elle est relativement courte, car elle ne dure que trois heures, et nécessite d’être excessivement rigoureux. Retrouve donc dans cet article notre analyse de la contraction HEC 2021 ! Si tu ne l”as pas encore vu, tu peux retrouver le sujet en suivant ce lien. Une fois le sujet sorti, tu pourras le découvrir ici et son analyse ici.

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L’analyse de la contraction HEC 2021 :

La contraction est traditionnellement l’une des dernières épreuves de la BCE. Cette épreuve de 3h tranche beaucoup avec les dissertations ou autres longs sujets de maths. Il s’agit surtout d’un exercice technique qui demande surtout de la concentration. Le plus important est de rendre un texte dans les limites de mots définis par le sujet ! 

La contraction 2021 portait sur l’enseignement et la figure du professeur, un thème assez approprié aux circonstances des concours…

Il s’agissait d’un extrait de l’ouvrage Pourquoi des professeurs? sous-titré “Pour une pédagogie de la pédagogie” et écrit par Georges Gusdorf en 1963. 

Quelques mots sur l’auteur et le texte

Georges Gusdorf est un philosophe et épistémologue français, spécialiste de Kierkegaard. Agrégé de philosophie, il publie entre autres une encyclopédie en quatorze volumes intitulée Les sciences humaines et la pensée occidentale. Au cours de sa carrière, il explore des thèmes très variés parmi lesquels la foi, l’enseignement ou encore l’autobiographie. 

Son ouvrage Pourquoi des professeurs? explore la relation maître-élève et revendique le caractère essentiel de ce mode d’enseignement face à la perspective d’une instruction de masse. 

Les difficultés du sujet

Le sujet de cette année ne présentait pas de difficulté de vocabulaire ou de concepts. Le langage employé était simple et les phrases assez courtes. 

La principale difficulté résidait dans le traitement à accorder au récit de la “première classe”, qui se retrouvait tout au long du texte et faisait à proprement parler partie de la pensée de l’auteur, contrairement aux anecdotes concernant son passage à l’armée et son cours en amphithéâtre, lesquelles avaient valeur d’exemples. 

Le sujet se décomposait en 23 paragraphes qu’il fallait synthétiser et condenser un texte de 400 mots, répartis en 3 à 5 parties. 

La première partie : l’éducation comme un dialogue

L’éducation constitue un dialogue entre le maître et l’élève. Le rôle du professeur ne se limite pas à réciter une leçon que l’élève doit assimiler, sans quoi les systèmes éducatifs pourraient être rationalisés à l’extrême par l’enregistrement et la reproduction d’un cours unique, à destination de tous les élèves. Les gouvernements n’ont, à raison, jamais mis en place cette solution, qui constituerait une profonde dénaturation de l’éducation. Le cœur de l’enseignement ne réside pas dans le travail académique ou dans les diplômes, mais bien dans la relation qui s’instaure au sein de la classe. 

La deuxième partie :

À l’image de la première rentrée d’école, chaque nouvelle classe est une inauguration, un éternel recommencement lors duquel l’enfant acquiert non seulement des connaissances mais fait surtout l’expérience d’un monde nouveau: cette dimension symbolique prime sur le contenu objectif. De façon analogue, chaque nouvelle année scolaire marque un recommencement du face à face entre l’élève et le maître. Le professeur doit y acquérir son autorité, laquelle ne lui est plus nécessairement conférée par son statut. L’élève y découvre le rapport de force et les règles de ce tacite contrat établi au cours d’un dialogue sans paroles. La parole du professeur est dès lors à la fois transmission d’un contenu intellectuel, et manifestation des jeux de pouvoir qui se livrent au sein de la classe. 

La troisième partie : autorité et pédagogie

Contrairement à l’opinion commune qui veut que la pédagogie soit surtout affaire de contenu, cette dernière repose en premier lieu sur l’autorité. Les programmes scolaires sont une chimère invoquée pour justifier tour à tour un échec ou une réussite pédagogique, alors que la réelle condition sine qua none de l’enseignement est l’autorité sans laquelle le maître ne saurait canaliser les individualités dans la classe. La première classe est l’épreuve critique au cours de laquelle cette maîtrise est conquise ou perdue. En cela, elle constitue un rituel symbolique et quasi mystique, qui voit la réalisation d’un mystère. 

La quatrième partie :

Cette nouvelle perspective sur la classe permet de redéfinir enfin le statut du professeur et son rôle auprès de l’élève. Passé leur affrontement initial, le maître est le détenteur d’une parole collective que la classe ne fait pas que recevoir mais dans laquelle elle s’incarne. Le maître est le gardien du savoir et en devient le révélateur de la vérité. Ce-faisant, il ne peut pas faiblir face à ses élèves au risque de perdre son statut. Le premier face à face entre le professeur et sa classe rend hommage à ce statut de magister, et reconnaît le professeur comme un témoin de l’humanité. Sa maîtrise dépasse donc son domaine d’expertise, et en devient infini. Dès lors, le rôle du maître dépasse la transmission d’un contenu objectif pour devenir un questionnement métaphysique, qui accompagne l’élève dans sa prise de conscience de soi. 

Les erreurs à ne pas faire

La contraction est un exercice au rendu assez synthétique, lequel est largement évalué sur le style et la forme ! Les fautes d’orthographe et de grammaire sont mal tolérées, il faut se concentrer au maximum pour cette copie ! Il s’agit aussi et surtout de bien respecter la consigne de 400 mots +/- 5% avec des barres tous les 50 mots. 

Enfin, il faut écrire de façon impersonnelle (à la place de l’auteur), sans évoquer l’auteur ni le citer !