Découvrez le sujet de contraction HEC 2016 : https://major-prepa.com/
Cette année encore, la contraction de texte HEC a donné du fil à retorde à la quasi-totalité des candidats de la BCE, puisque que cette épreuve concerne toutes les filières et que peu d’écoles lui préfèrent la synthèse de texte pour sélectionner leurs aspirants. Bref, cela mérite bien une petite analyse ! L’exercice est bien connu de tous les préparationnaires : synthétiser la pensée généralement complexe et alambiquée d’un auteur en seulement 400 mots, avec une tolérance de + ou – 5%. Si cette épreuve ne devrait empêcher notre future élite nationale d’intégrer HEC (le coefficient de la contraction choisie par le graal des préparationnaires est particulièrement faible, un comble pour une école qui conçoit le sujet) une bonne note au résumé peut en revanche se montrer salvatrice pour l’admissibilité d’écoles intermédiaires, à l’instar d’Audencia, et pallier ainsi certaines lacunes mathématiques ou linguistiques. Bon, on vous l’accorde, la part d’aléatoire dans la notation de la contraction est plus importante qu’en mathématiques. De là à insinuer que c’est une véritable loterie, comme nous l’avons fait sur notre page Facebook… en guise de mea-culpa à l’égard des profs de culture générale, nous allons corriger ce jugement hâtif voire excessif en vous rappelant les critères qui feront (ou pas ?) de votre copie un accès VIP à l’école de vos rêves (si vos autres notes vous le permettent). Avant même d’écrire quoique ce soit sur votre copie, il est essentiel de s’imprégner tout à fait du fond – sa doctrine – et de la forme – son style – de l’auteur. Il faut s’approprier le texte dans toute sa complexité afin de le restituer correctement, et surtout de dissocier l’essentiel de ce qu’il l’est moins. En un si petit nombre de mots, il est hors de question de s’égarer dans les méandres du texte ou de relater un exemple dénué de véritable intérêt. Plus généralement, tout ce qui ne met pas en lumière le cheminement intellectuel du texte est à proscrire. Le second point, tout aussi primordial, découle du précédent : au-delà des idées, il faut également parvenir à dégager la trame du texte, comprendre les grandes ruptures idéologiques au sein du texte et les signaler dans la copie, notamment en passant à un nouveau paragraphe. La plupart du temps il y a en trois ou quatre, autant que de paragraphes sur votre copie donc.
Enfin, plus que dans tout autre épreuve, une maitrise fine de la langue française est requise. D’une part parce qu’un vocabulaire riche permet de reformuler avec justesse en évitant de paraphraser le texte, d’autre part parce que la moindre faute d’orthographe ou de syntaxe est lourdement sanctionnée, soit directement dans le barème de notation soit parce que le correcteur vous prendra en grippe aussitôt la coquille repérée. Il faut par ailleurs écrire avec clarté et fluidité, et si possible adopter le style de l’auteur. Et puis, surtout, surtout, respecter le nombre de mots ! Les correcteurs sont intransigeants à ce sujet. Pour ceux qui auraient eu un petit accident à ce sujet se rassurent : l’année dernière, je suis sorti dépité de cette épreuve parce que j’avais produit à mon sens un très bon brouillon que je n’ai eu le temps de recopier que partiellement sur ma copie. Avec seulement 300 mots, je suis parvenu à décrocher un 7/20 qui n’a pas eu trop d’incidence sur mes admissibilités. Il est donc possible de sauver les meubles avec une copie de qualité mais lacunaire. En réalité, les correcteurs sont généralement plus sévères avec les candidats qui dépassent largement la fourchette de mots autorisée, faisant ainsi montre de leur incapacité à sélectionner et synthétiser les idées du texte.
Pour ce millésime 2016, le texte de Gaëtan Picon 1863, naissance de la peinture moderne abordait l’art, une notion que l’on rencontre fréquemment dans les annales. Cette fois, il était question de la corrélation entre la peinture (et dans une moindre mesure d’autres arts comme la sculpture) et la politique, le pouvoir, la société de manière générale. L’auteur perçoit le milieu du XIXème siècle comme un tournant majeur pour la peinture, tandis que d’autres disciplines demeurent bien plus ancrées dans les traditions héritées de l’Antiquité. C’est l’occasion pour lui d’interroger les rapport entre la peinture et les classes sociales, la représentation des figures politiques à travers les âges, le droit à « l’inutilité » de la peinture avant de conclure sur une idée qu’il fallait souligner avec force : la peinture est sans doute la représentation qui permet le mieux à l’artiste de véhiculer sa vision, en tant le spectateur peut difficilement un autre point de vue en observant une peinture que celui de son créateur.
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