Aujourd’hui, on se retrouve pour aborder un thème de civi incontournable : les « ni-ni » en Espagne. Si tu ne l’as pas encore rencontré en cours, ça ne saurait tarder. Voici donc un petit récap’ de tout ce que tu dois savoir à ce sujet et comment bien réutiliser cet exemple en devoir ou en colle.
Les « ni-ni », qu’est-ce que c’est ?
Ce que les journalistes espagnols ont appelé les « ni-ni » (oui, tu peux parfaitement réutiliser cette expression en espagnol), ce sont les jeunes sans aucune activité. C’est-à-dire les jeunes qui ne font pas d’études, mais qui n’ont pas d’emploi non plus (ni estudian, ni trabajan).
Or, si les Espagnols ont créé un néologisme fait tout spécialement pour les désigner, c’est justement parce que ces jeunes représentent une part très importante et grandissante de la population espagnole. Ainsi, en 2021, les « ni-ni » en Espagne formaient 19,9 % des jeunes entre 18 et 24 ans du pays.
Comment expliquer ce phénomène ?
En fait, il faut retenir que le boom économique du début des années 2000 a participé à créer pendant longtemps l’illusion d’un marché du travail flexible, où il était facile et rapide de trouver un emploi. Les jeunes élevés durant cette époque ont donc eu tendance à arrêter tôt les études.
Ce phénomène a touché l’Espagne davantage que les autres pays d’Europe, notamment en raison du poids du tourisme et de l’agriculture dans son économie. Il était donc encore plus facile pour ces jeunes « ni-ni » en Espagne de se laisser tenter par l’arrêt des études pour aller travailler un temps dans les secteurs qui demandent peu de qualifications, comme le tourisme, la construction et l’agriculture.
Seulement, depuis la crise de 2008, le marché du travail espagnol s’est considérablement contracté et il est devenu extrêmement compliqué pour ces jeunes sans diplôme de trouver un emploi. Il n’est donc pas étonnant que l’Andalousie soit la Comunidad Autónoma avec le plus de « ni-ni » d’Espagne. Elle est très loin devant l’Aragon, avec plus de 250 000 jeunes sans aucune activité en 2018, contre 22 000. Ce phénomène renforce donc les inégalités territoriales en Espagne.
Quel est l’impact des « ni-ni » sur la société espagnole ?
Aujourd’hui, la question des « ni-ni » en Espagne fait partie du problème plus large qu’est celui de la difficile insertion des jeunes dans la vie active et adulte. En effet, l’Espagne est, avec l’Italie, le pays d’Europe où les enfants quittent le plus tard le foyer familial. Ainsi, en moyenne, les jeunes Espagnols commencent à ne plus dépendre de leurs parents à partir de 29 ans, contre 24 ans en France. Or, cette émancipation tardive représente un véritable frein pour l’économie espagnole et l’innovation.
De plus, l’inactivité juvénile est dangereuse pour une société, dans le sens où elle favorise la création d’une basse estime de soi et un sentiment d’inexistence, ou du moins de marginalisation. Il est donc plus difficile pour ces jeunes de se sentir réellement partie de la société et de s’y investir pleinement. C’est pourquoi ce sujet fait couler beaucoup d’encre en Espagne depuis quelques années. C’est donc un sujet absolument incontournable dans ta préparation aux épreuves de langues.
Comment utiliser cet exemple ?
À présent que tu es incollable au sujet des « ni-ni » en Espagne, voici quelques idées de sujets de colle et d’essai, dans lesquels tu pourras te servir pour décrocher la note maximale :
- La place des jeunes dans la société espagnole.
- Les spécificités de l’économie espagnole.
- Les caractéristiques de la société espagnole.
- L’importance des liens intergénérationnels en Espagne.
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